• J'ai continué mon périple au Mali, dans le quartier populaire de Niamakoro, banlieue de Bamako. L'objectif est d'étudier d'étudier une association locale, en l'occurence DANAYA, pour le compte de Développement Sans Frontières. Leur but est de mettre en relation les structures locales du Sud, avec les partenaires et acteurs du Nord. Et pour effectuer à bien leur mission, il faut connaître l'association locale dans le moindre détail...<o:p></o:p>

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    Du 9 septembre au 2 octobre 2007<o:p></o:p>

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    Dimanche 9 septembre 2007<o:p></o:p>

    Levé aux aurores… Le pasteur fait sa messe, donc il doit me déposer plus tôt. Ça tombe bien, c’est un vrai bordel, juste le fait de mettre le sac… va-t-il partir avec moi ??? Je ne sais pas, il l’on sortit 3 fois… Dans la vie au Burkina, il y a ceux qui donne 1 000 cfa pour mettre le sac à défaut d’un autre, et ceux qui n’ont pas les moyens ou pas envie de participer à ce genre de principe, dans ce cas, le sac reste sur le quai, si l’on est pas à côté pour surveiller.<o:p></o:p>

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    Bref, pas moyen de lâcher des tunes !!! on décolle vers 8h30, c’est cool, malgré ce bordel « organisé », on part à l’heure.<o:p></o:p>

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    Vers 10h30, on passe le 1er barrage de gendarmerie : tout le monde sort, à la queue, pour présenter nos passeports à un gendarme. Et la « transhumance » continue vers le poste de police, où il nous prend nos passeports et carnet de vaccination, pour vérifier et tamponner. 1er retour, je ne suis pas dedans… « assois-toi ici !!! » ok… J’ai l’impression de partir pour un camp de concentration… Le flic, plus pourri tu meurs… <o:p></o:p>

    Entre temps, un mauritanien sans papier valide fout sa merde !! Quel abruti, il va encore payer plus cher !!!<o:p></o:p>

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    Bref, ½ heure plus tard, c’est repartit. Ce sera la même pour le Mali, mais plus courtoie cette fois-ci…<o:p></o:p>

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    Le trajet a été bien long, même très long : sieste, bouquin, boulot, rêverie, sieste, bouquin, boulot, rêverie …  avec de temps en temps une petite escale. D’ailleurs pendant une escale, une jeune m’a pris pour un américain, m’a parlé de colonialisme et du fait que je venais que pour mon propre intérêt. Quand je lui est dit que j’étais là pour filer un coup de main, elle a rigolé en disant qu’elle n’avait pas besoin. J’avoue j’étais un peu énerve : « eh bah si tu veux vendre des œufs toutes ta vie et que tu es heureuse, je suis très content pour toi !!! mais il y en a d’autre qui on l’esprit plus ouvert et qui veulent s’en sortir, voilà pourquoi je suis là. Pour ce qui n’ont pas ta chance… Et puis avec une réaction comme ça, ça donne vraiment pas du tout envi de venir aider le Mali !!! » je me suis arrêté là… mais j’aurais bien continué, j’ai seulement vu sa tête changer, au fur et à mesure des mots… je ne voulais pas la vexer, mais elle m’a énervé à affirmer des choses qu’elle ne connais pas !!!<o:p></o:p>

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    Vers 20h30 on a atteint le dernier poste de police, avant Bamako, il voulait tout fouiller !!! Heureusement que le chauffeur est un bon négociateur !!! Faut dire il a l’habitude, on a du passer près d’une vingtaine de poste de police et de douane !!!<o:p></o:p>

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    Je suis arrivé à 21h, où un petit comité d’accueil m’attendais. Le directeur de l’école, le vice président de l’association et le président des jeunes. Royal. Ils m’ont tout de suite mis à l’aise. Très sympa : un peul, un bobo et un mossi, j’ai l’impression d’être au Burkina.<o:p></o:p>

    On prend un taxi et on file au centre des jeunes, où tout le monde m’attendais, le président, le directeur du centre des jeunes, le président du club de foot et d’autres animateurs. Soirée belotte, pourquoi pas, je me sens juste un peu déboussolé et crevé !!! Mais l’ambiance est excellente, tout le monde sourit et déconne, un foulfoudé, dommage, je ne comprend rien… Une bonne douche, un bon repas et au lit !!<o:p></o:p>

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    Ils m’ont installés dans le bureau du centre des jeunes, un petit matelas, une moustiquaire, royal au bar !!! Je suis dans mes petits souliers. Ils font attention à tous ! C’est rigolo. Vraiment il se pli en 4 pour que je puisse avoir tout le confort ! C’est adorable !!!<o:p></o:p>

    D’autant plus que 2 animateurs sont avec moi, pour m’accompagner pendant le séjour.<o:p></o:p>

    Pas d’électricité, juste un groupe électrogène qui allume le soir. Mais ça me va !!<o:p></o:p>

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    Un programme est défini, surprise, on verra ça demain !<o:p></o:p>

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    lundi 10 septembre 2007<o:p></o:p>

    Ce matin, grasse mat’. Que du bonheur !! au levé mes 2 acolytes m’attendais pain à la pain et thermos de café !! que demande le peuple ! Rien de prévu ce matin. Matinée de repos après le trajet en bus, me dit le président. Pourquoi pas. J’ai donc bullé toute la matinée. En terminant par un petit scrabble avec l’équipe ! ça me fait quand même bizarre. Je me sens isolé dans ce petit centre. Tout le monde est là, tout le monde se relaye pour rester avec moi. Quand un s’en va, il me dit : « je te laisse avec untel ». « Mais ne vous inquiété pas les gens, y’a pas de problème ! » <o:p></o:p>

    En plus, la nourriture arrive comme ça, tout préparer, comme en prison… ce midi, j’en pouvais plus. Je me demandais si j’allais mangé. Mais j’avais oublier la tranquillité du rythme en Afrique… je discutais tranquillement avec le président, en attendant la gamelle.<o:p></o:p>

    Ce midi, c’est locale, à 3 autour d’un grand plat, à manger avec les mains. Bon, j’avoue, il faut s’y faire, mais une fois le truc compris, pas de problème (expression locale qui reviens tout le temps…). Ensuite, nous avons attendu 15h que tous les représentants arrive. Au programme présentation de tout le monde et de toutes les activités ! On s’est mis en rond, et paré pour le boulot !! on y est tous passé. Le président m’a expliqué l’historique, et chaque personnes m’a présenté leurs pôles. Le tout dans une bonne ambiance.<o:p></o:p>

    L’impression est bizarre, ils veulent tous bien faire. C’est vrai que je suis là pour un « audit », pour comprendre le fonctionnement. Mais ils font ça avec un tel protocole, je me sens dérouté. Je suis là, assis, à écouter à tour de rôle les gens, en prenant des notes, à chaque question tout le monde me regarde… C’est vraiment étrange, mais ça ne me dérange pas pour autant. <o:p></o:p>

    Ils sont épatés par ma capacité d’adaptation, le fait que je me sente à l’aise, avec tout le monde. Ça fait plaisir.<o:p></o:p>

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    Après cette petite réunion, Abdoul, mon acolyte, avec qui je m’entends super bien, m’expose le programme de la semaine. Entre rencontre et visite, c’est un programme chargé qui m’attend. Mais pas de problème, je vais voir beaucoup de chose et en apprendre tout autant !! D’ailleurs je vais aller voir un centre de détention des jeunes…<o:p></o:p>

    Après tout ça, on pars avec Abdoul et un pote à lui, boire le thé (occupation locale quotidienne !!), on se fait rattraper par la pluie, une averse énorme. <o:p></o:p>

    Sur la terrasse, on a échanger et fait « des causeries » sur nos différentes façon de voir les choses, le mélange des cultures et des modes de vie. J’en apprend tous les jours. C’est vraiment enrichissant !! J’adore !!!<o:p></o:p>

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    On est rentré à pied au centre, une fois de plus pris par la tempête, mais vraiment tempête. En arrivant ils étaient tous là, à se marrer de nous voir courir sous la pluie. Je suis arrivé en gueulant : pas de problème, on est pas en sucre !! Ce qui a fait marrer tout le monde !!! Entre deux averses, j’en ai profiter pour me prendre une petite douche, sous les « étoiles » (ou nuages…). <o:p></o:p>

    J’ai commencé une petite formation d’ordinateur avec Abdoul. <o:p></o:p>

    Tout le monde est rentré chez soit, je me retrouve avec mes 2 acolytes. Une fois de plus, le repas arrive et on le partage à 3, autour de la gamelle armé de bout de pain. <o:p></o:p>

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    Aujourd’hui, c’était la 1ère édition de la campagne du lavage des main AVEC DU SAVON !! apparemment ça a bien marché. La preuve, un de mes acolytes, m’a demandé si j’en avais un…<o:p></o:p>

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    Et je suis là, dans ma chambre-bureau en train de taper ces lignes. Le même qui m’a demandé du savon, vient de rentré en me disant qu’il m’appréciait, qu’il aimait bien mon comportement. Le fait de m’adapter aussi facilement, d’être aussi ouvert et respectueux. De bien vouloir vivre comme eux. Ça m’a réellement touché. C’est vrai qu’il m’a prit pour un fou quand je lui est dit que j’allais prendre ma douche !!! Avec le temps qu’il faisait !! <o:p></o:p>

    Les burkinabé ont la réputation d’être méchant, ça fait plusieurs fois que je l’entends. Mais ne connaissant que ce pays d’Afrique, je n’avais aucun éléments pour comparé. Et je pense qu’ils ont raison, même si je viens d’arriver. Les maliens sont plus ouvert, plus accueillant, plus chaleureux, moins craintif de « l’homme blanc ». Peut-être ont-ils plus l’habitude, je ne sais pas. Ce qui est sur, c’est qu’ils savent mettre les gens à l’aise !! <o:p></o:p>

    Bref, je suis vraiment content d’être là, parmi eux et de vivre réellement comme eux !! C’est une nouvelle aventure et une nouvelle expérience. Qui sera très riche !!! <o:p></o:p>

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    mardi 11 septembre 2007<o:p></o:p>

    Une nuit en pointillé… il n’a pas arrêté de pleuvoir… tantôt une goutte sur le nez, tantôt sur le bras… bref, pas top la nuit !!! Le matin fut bien dure, surtout qu’il n’y a pas de café… Il faut que je remédie à ça !!<o:p></o:p>

    Abdoul est passé me prendre, pour une matinée visite. On est allé voir le chef du quartier. Un vieux bonhomme aveugle, nous attendais sur son lit, l’odeur était insoutenable. Mais bon, j’ai la bénédiction de ce monsieur pour mener à bien mes activités. C’est un passage obligé pour toute chose que l’on veut entreprendre dans la quartier. Il est au courant de tout ce qui se passe à Niamakoro, il a des conseiller partout, même à la mairie. C’est une coutume ici. <o:p></o:p>

    C’est vraiment le vieux sage du village. Il m’a remercié pour mon action et m’a souhaité de réussir dans cette entreprise. Il m’a beaucoup touché ce brave monsieur. Surtout qu’il a servit dans l’armée française durant la 2sd guerre mondiale. <o:p></o:p>

    Je l’ai félicité à mon tour.<o:p></o:p>

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    Après cet entretien, je ne cache pas que j’étais content de sortir… On est allé dans les 2 mairie d’où dépend le quartier, pour des rencontres. Pas de chance, dans l’une personne, et dans l’autre le rdv est poussé à demain matin. On en profite pour s’arrêter au cyber.<o:p></o:p>

    Où une excellente nouvelle m’attendais. A bobo, il y avait une annonce pour une mission de 2 ans en Haïti, avec les scouts de France, pour rétablir les scout haïtien. Bingo !! J’ai postuler direct en expliquant où j’étais, hier soir j’ai fais les mise à jour de mon CV et de ma lettre de motivation, pour lui renvoyer avec les mise à jour. Et par chance, il a bien reçu l’ancien CV et souhaite me rencontrer : ma candidature est intéressant !! Voilà ce qu’il m’a écrit… Attente de nouvelle. J’irai le voir dès mon retour en France !!<o:p></o:p>

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    On a fini la matinée à bosser sur le questionnaire de l’association. Tout devient de plus en plus clair et mon enquête avance à grand pas.<o:p></o:p>

    L’après midi les « batteur » (joueur de djumbé et tam tam) de l’assoc on commencé à faire une p’tite interprétation, ce qui a fait venir une multitude de gamin, qui dansait de partout, bref une ambiance du tonnerre !! Puis la troupe théâtrale de l’assoc a fait une représentation, avec danse, djumbé et mise en scène de la chasse au buffle. Tous les gamins se sont assis devant la scène pour admirer ce spectacle !! Génial, vraiment énorme ce qu’ils font, tous.<o:p></o:p>

    Y’a une des jeunes qui m’a pris la tête… Elle ne veut pas que je parle français… Donc je me met à la langue du bambara… Pas facile, déjà que j’ai du mal avec le moré, alors là… Bref, on a bien déconné !!<o:p></o:p>

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    Pendant les activités éducatives avec les jeunes, d’ailleurs leurs jeux sont très bien élaborés. Ils ont suivis des formation avec « right to play », tout un tas d’animation et de jeux éducatifs, très bien ficelé. Je suis partit à côté, avec le directeur du centre d’écoute, voir un groupement de femme. Excellent, plein de grosse femme noir, habillé avec les pagnes locaux, dans pleins de couleurs différentes, tous assis sur des nattes. En m’assayant avec eux, elles ont rigolé, n’en croyant pas leurs yeux, le fait que je m’assois par terre avec eux ??? J’ai refusé catégoriquement la chaise qu’il me proposait. Pourquoi, je suis bien là ! Et puis si vous êtes assis par terre, pourquoi pas moi, y’a de la place, non ??? C’est partit en déconnade !!<o:p></o:p>

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    J’ai appris leur mode de fonctionnement, tout est partager et tout le travail se fait en commun, elles auto-finance leurs actions et leurs projets, par des ventes de ce qu’elles fabriques. Génial, j’étais impressionner de voir cette organisation. Tous les mardi elles se retrouvent pour récolter les gains de la semaine. C’est énorme de voir une telle organisation !!! Elles sont vraiment indépendante, et gère leurs trucs ensemble. En tout dans l’assoc, il y a 15 groupement de femme allant de 60 à 200 femmes par groupement !!! Le tout est gérer par 51 femmes qui coordonnent tout ça !! Excellente organisation, je leur souhaite qu’elles se développent. De toute façon j’en serais plus après le rdv avec la présidente de cette mini entreprise…<o:p></o:p>

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    Le soir, je donne des  d’informatique à abdoul et togolay. Ils sont super motivé, le tout dans une excellente ambiance, c’est génial. Pendant ce temps cours de kung fu dans la cour !!! <o:p></o:p>

    C’est une assoc vraiment bien rôdé !!!<o:p></o:p>

    Mais maintenant il est tant de travailler, à taper tout ce que l’on a fait aujourd’hui !!! A demain !<o:p></o:p>

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    mercredi 12 septembre 2007<o:p></o:p>

    Le réveil fut plus que dure… l’accumulation de la fatigue sûrement… au programme de ce matin, visite chez Monsieur le Maire. Pour avoir une vision extérieur de l’association et de ces activités. On est arrivé pendant un mariage, on y a donc participé, toujours avec mon acolyte, abdoul. J’ai même eu le droit de poser sur la photo des mariés… va comprendre pourquoi, bref, un sourire et le tour est joué !!!<o:p></o:p>

    J’ai beaucoup appris par le Maire, sur la notoriété de l’association. Elle est réellement reconnue pour ses actions efficace dans le quartier. Ça me conforte dans ma compréhension. <o:p></o:p>

    Au retour du centre, je me suis posé avec mon fidèle destrier, pour les questionnement sur son volet, le bureau des jeunes. Le volet le plus compliqué de l’assoc, puisqu’il s’occupe de toute la coordination. Ça a duré près de 2hr… mais ce fut riche en information. <o:p></o:p>

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    Et le repas fut des plus agréable, à 4 autour d’un plat. Avec initiation du « mangeage » avec les mains. C’est très important pour eux de partager le repas, dans le même plat ! j’ai donc troqué ma cuiller contre ma main droite. Bah oui, la gauche ils s’en servent pour s’essuyer après être passé sur le trône. Mais je n’en suis pas encore là…<o:p></o:p>

    Bonne rigolade !!!<o:p></o:p>

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    Après ça on est allé boire le thé chez la femme d’abdoul, pour finir nos « causeries » sur ces projets. Très bon moment d’échange !! J’ai beaucoup appris sur le fonctionnement et sur la mentalité africaine. <o:p></o:p>

    A mon retour au centre, y’avait plein de mômes !! le temps que le directeur du centre d’écoute se prépare pour le questionnaire, j’ai tapé un foot avec les gamins. Bonne partie de rigolade !!! On s’exprimait par des gestes, car on ne se comprenait pas. Mais bon mon apprentissage en bambara commence… c’était vraiment sympa, et ça y est j’ai apprivoiser les gamins !!! Pendant l’entretien avec le directeur, ils venaient chacun leur tour s’asseoir sur les genoux, me faire un calin ou me caresser le bras. Je ne sais pas ce qu’ils ont avec ça mais ils n’arrêtent pas !!! C’est excellent !!!<o:p></o:p>

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    Ce petit entretien a durer pas mal de temps. Et une fois fini… repos, avec petite partie de carte avec un des animateurs. Pour se détendre !!!<o:p></o:p>

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    Et après… mon moment préféré : la douche sous les étoiles. C’est vraiment une chose qui va me manquer ça. Qu’est-ce que c’est agréable !!!<o:p></o:p>

    J’ai eu un appel de caroline, celle qui est venu faire le voyage solidaire dans l’assoc en février, elle est sur Bamako, je devrais la rencontrer dimanche, mon jour de repos…<o:p></o:p>

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    J’ai pas mal bosser ce soir, après le repas-partage… (je me débrouille de mieux en mieux avec les mains…). Mais maintenant il est temps de retrouver mon lit. Demain, grosse journée.<o:p></o:p>

    Allez bonne nuit !!!<o:p></o:p>

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    Jeudi 13 septembre 2007<o:p></o:p>

    Ce matin, je suis partis avec Abdoul à Bamako centre. La partie de moto pour y aller était vraiment sympa, avec la traversé du Niger. Remarquable !!! Mais en centre ville, comme beaucoup de capitale d’Afrique, je pense, quel bordel !!! Moins qu’à Ouaga, mais quand même… On est passé voir ces amis d’enfance, pour finir le trajet vers le marché. Les voitures bloquait tout, impossible de passé, tout le monde se bousculait, se marchait dessus, un bronx sans nom !!! Impossible d’avancer !!!  de temps en temps, des p’tits gamins venaient me tenir la main. On est passé vite fait par le marché artisanal, mais c’est prévu pour un autre jour. On a fini par la clinique ophtalmologique, Abdoul m’a présenté son ami, avec lequel il y un projet d’une clinique. La visite fut brève, le temps de se reposer en profitant de la clim’ et c’est repartit !<o:p></o:p>

    On sent quand même que la capitale est plus développer que Ouaga. <o:p></o:p>

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    En revenant, sur Niamakoro, j’étais mort, entre le bordel, la chaleur et la fatigue, ça n’a rien arrangé !! vivement le repas, je ne tiens plus, comme d’hab, on attend que ça arrive !!<o:p></o:p>

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    L’après midi fut bien calme, je me suis reposé et j’ai bossé un peu quand même… à 17h, rdv au terrain de foot, pour voir l’entraîneur. J’ai pu assister à la fin de l’entraînement, et puis une tempête comme je n’ai jamais vu nous a surpris. Des bourrasques de vent entraînant tout sur son passage. On s’est mis à cavaler, au moins pour se mettre à l’abri au centre de santé. La peur de se prendre un truc dans la tête ou un bout de tôle qui s’est arraché, la dessus on était pas rassurer.  Mais impossible d’y parvenir, on ne voyait plus rien, grosse tempête de sable !!! On a squatté dans le 1er jardin, où une salle de classe était ouverte. On a du y rester 1h30 en attendant que ça se calme…<o:p></o:p>

    Impressionnant la rapidité avec lequel la tempête est arrivé !!! on voyait au loin les nuages de sables. Et d’un coup c’était sur nous… avec toutes les gamelles, calebasse ou autres ustensiles qui volaient partout, c’était vraiment impressionnant, surtout quand on a du mal à ouvrir les yeux…<o:p></o:p>

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    J’ai passé la soirée avec mes compagnons de chambré, on a bien discuté, échanger, c’était un très bon moment. Le tout autour d’un plat puis d’un bon thé !!! Au faite, ça y est la technique pour manger avec les mains, je maîtrise !!!<o:p></o:p>

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    vendredi 14 septembre 2007<o:p></o:p>

    Pas mal dormi mais le réveil fut dur… Tous les enfants étaient déjà au centre… Eh oui, il est 9h !!! Un p’tit dèj sur le pouce, un brin de toilette, et je récupère mon bloc note pour finir l’entretien avec le président… On s’entend vraiment bien, il coopère avec efficacité, c’est excellent. Il m’a une fois de plus remercier pour ma simplicité, il n’en reviens pas. Avant mon arrivé, il avait peur de mes réactions « d’européens », il avait même honte de me logé ou je suis. Il est très content de mon comportement et de ma simplicité. Tout ceci m’est allé droit au cœur, ça m’a vraiment touché !!!<o:p></o:p>

    J’ai été baptisé aujourd’hui : Arouna Traoré. Arouna, c’est le nom qu’un burkinabé à ouaga m’a donné, je voulais le garder. Et traoré, c’est purement Malien. Donc voilà mon nouveau nom, sur les terres d’Afrique !!!<o:p></o:p>

    J’ai fini la matinée par une bonne partie de carte !!! Jusqu’à  ce qu’une demoiselle, m’invite à aller faire un tour avant d’aller chercher à manger. Eh oui, c’est le ramadan, il n’y a que togola et moi qui mangeons… On a fait une bonne petite ballade en discutant et en échangeant nos différences de cultures, pour arriver jusqu’au nouveau marché. C’était excellent, tout est confiné, comme le souk au Maroc !! très sympa la ballade. En revenant, je suis parti cherché ma gamelle !!! Et à l’attaque !!!<o:p></o:p>

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    L’après midi, je suis allé avec Allassane, au siège de l’assoc, pour pouvoir travailler. J’ai pris pas mal de retard à cause de l’électricité (inexistante au centre, juste un groupe électrogène le soir), ma batterie ne dure que 2hr. Donc je suis parti bossé là-bas pendant 2hr.<o:p></o:p>

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    Au retour, comme d’hab’ : causerie. Y’a un animateur qui veut venir en France… Je pense que je l’ai dissuadé. Ce qui n’est pas plus mal, quel avenir l’attend là-bas, lui qui ne parle pas français. Il est près a prendre un « boat people » pour rejoindre l’Espagne… C’est vraiment triste. Mais quand je lui est expliqué les rélité de la vie françaises, ça l’a calmé pour un bon moment je pense !!!<o:p></o:p>

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    Je suis retourné au terrain, je n’ai rien pu faire hier à cause de la pluie… On a commencé à travailler, et puis 18h, fin du jeun du ramadan… tout le monde rentre. Je n’y arriverai jamais… Bon normalement on se voit demain matin.<o:p></o:p>

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    Au retour au centre, partie de carte avec une pluie battante… Hier le vent a arraché un bout de toiture du porche… donc aujourd’hui : fuite… Très sympa. Ça me rappel de bon souvenir.<o:p></o:p>

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    Je suis claqué, vivement une bonne nuit !!!<o:p></o:p>

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    Samedi 15 septembre 2007 <o:p></o:p>

    Aujourd’hui, malade… J’ai attrapé un bon coup de froid avec la tempête de l’autre jour… J’ai sacrément mal dormi, avec un mal de tête et à la gorge !!! J’en pouvais plus. Le réveil fut dure… D’ailleurs, un doliprane et au lit !!! Je me suis réveillé à 13h !!! Et là tout allait beaucoup mieux. Je pense qu’il y avait aussi une petite accumulation de fatigue. L’après midi, je n’ai rien fait, génial du repos, lecture, j’ai bossé un peu tout de même. En fin d’après-midi, direction internet et pharmacie avec Allassane. Ça nous a pris une bonne heure de ballade en moto. Mais ça fait du bien de sortir un peu du centre !! <o:p></o:p>

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    Au retour, je suis allé voir la famille à Togola, il m’a présenté sa femme et sa p’tite fille, d’un an. On s’est posé dans le jardin, avec la nuit qui tombe. C’est vraiment génial leur style de vie. Ils sont plusieurs familles dans une cour commune, chacun fait ça petite vie. Y’en a qui mange, d’autres qui se lave, … C’est vraiment vivant et convivial !!! On est allé voir son oncle ensuite !! En y allant, on a traverser plein de petite cours, toutes aussi animé les unes que les autres, avec les enfants qui jouent en criant, les femmes qui préparent le repas, et les hommes qui discutent entre eux autour du thé !!! Avec la peine ombre, ça donne une ambiance vraiment très sympa. Ça fait plaisir de voir ce style de vie… Tout est partagé, il font tout ensemble. C’est énorme. Ce sont des choses que l’on a oublié chez nous…. Quand on voit la vie de famille ici, c’est peut-être triste, mais l’ambiance est telle, que tout devient agréable. <o:p></o:p>

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    Au retour, on s’est posé au studio de photo de togola. Et Abdoul était là en attendant impatiemment son thé. Il en est accro le pauvre… Et avec le ramadan, ce n’est pas facile pour lui !! On a discuter une bonne heure, dans la nuit, à boire le thé, tranquillement. Un vrai bonheur !!! C’est quelqu’un d’intelligent et de passionnant. Il est un peu imbus de sa personne. Mais il faut le détendre de temps en temps !!!<o:p></o:p>

    Le soir, on s’est retrouvé, avec Mes compagnons de chambré pour partager le repas. Pour ce qui est de manger avec les mains, plus aucun soucis !!! Je m’y suis fait ! Ce système de partage est vraiment sympa. <o:p></o:p>

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    Le soir, un autre animateur est venu. Il m’appel Papou. Parce que se fille de 3 ans, à une peur terrible de moi !!! Elle ne veut pas venir quand je suis au centre, et se met à hurler quand elle me voit. Et elle m’appelle Papou (surement du diminutif de toubabou (l’homme blanc) !!!). ça me fait bien rire, son père aussi d’ailleurs. Demain on va joué au PMU, il me choisis les chevaux et on fait moitié/moitié !!!<o:p></o:p>

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    De temps à autre, je me sens un peu seul, le fait d’être le seul blanc. L’ambiance est très bonne et ils sont tous au petit soin avec moi, mais c’est vrai que par moment, c’est dure. Surtout que contrairement au Burkinabé, ils parlent moins bien français, et ne s’exprime entre eux qu’en bambara. Voilà pourquoi ils insistent pour que je m’y mette. <o:p></o:p>

    Ça fait bizarre de ne rien pouvoir partager, les discussions sont très enrichissantes et intéressantes, mais partager ce que je ressent ou ce que je vis, là c’est impossible. Même si je m’entends très bien avec tout le monde et que j’ai réussi à m’intégrer. Ce n’est pas facile. On échange principalement sur nos différences culturelles, de temps en temps en refait le monde, on retourne dans le passé, entre la France et le Mali ou l’Afrique en Général. C’est vraiment enrichissant, d’avoir leurs point de vue. J’apprends beaucoup, ça permet d’avoir l’esprit ouvert sur les réalité de ces pays.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Il est temps d’aller au lit. En espérant que je ne vais pas passé une nuit aussi horrible que la veille…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    dimanche 16 septembre 2007<o:p></o:p>

    Aujourd’hui, tout va pour le mieux, je me suis levé tranquillement. Les membres de l’asso jouent au carte et moi je bosse un petit peu sur le projet de notre assoc. La santé va un peu mieux, moins de fièvre mais toujours la gorge bien prise. Mais au moins je tiens debout !!!<o:p></o:p>

    Cet aprèm’ je vais chez le tailleur s’il vous plaît !!! me faire une chemise et un boubou avec les pagnes que j’ai acheté au burkina, et puis internet, j’ai pas mal de boulot qui m’attend… ça va me prendre un bon bout de temps !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    J’ai enfin réussi à joindre caroline qui est à Bamako, celle qui a rencontré l’association dans laquelle je suis, en février dernier. Ça fait ¾ jour qu’on essai de s’appelé, mais en vain. <o:p></o:p>

    Ce matin par chance, le numéro marchait, je la voit donc demain, au centre de Bamako.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Lundi 17 septembre 2007 <o:p></o:p>

    Aujourd’hui, royal, rien de prévu, quoique, ça me fatigue de ne rien faire… Ce matin j’ai alterner, boulot-lecture-sieste… autant dire le bonheur à l’état pur !!! mais quand même, j’ai pas mal avancer, du moins sur le boulot de l’assoc ! le programme de parrainage prend forme !!! <o:p></o:p>

    J’ai attendu le repas avec impatience, décidément je ne sais pas comment ils font pour faire le ramadan. Croire, je veux bien, mais quand ça devient physique, je ne comprend plus…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    L’après midi, je suis parti avec Togola, au siège, recharger le pc, et profiter pour aller sur internet et travailler un peu quand même. Je voulais me poser boire un coca tranquille, mais pas Togola… donc tant pis. En tout cas ça me fait du bien de sortir du centre de temps à autres. Je pense que je vais m’imposer vis-à-vis de tous des moments ou je partirais seul en ville. Ils se préoccupent tellement de mon confort et de ma sécurité que ça en devient presque étouffant de temps en temps… j’ai besoin de moment à moi, me poser tranquillement sans avoir quelqu’un qui m’attend… c’est ça le plus gênant je pense ! <o:p></o:p>

    Rien que de se poser dans un endroit à boire une bière bien fraîche (l’alcool est banni ici !!!), ou flâner dans le marché ou tout simplement dans les petites ruelles. Ok je veux bien, le quartier est vraiment très pauvre, mais quand même, rien ne m’empêche de m’y promener !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Au retour on est passé voir un surveillant de l’école, qui a un salon de coiffure. Très sympa (pas le salon…) !! il m’a vite fait expliquer son parcours. En 1999, il voulait venir en France avec 6 acolytes. Il est passé par la Mauritanie, où ils sont restés 2 ans, à bosser de p’tit boulot en p’tit boulot, avant de rejoindre le Maroc.<o:p></o:p>

    Une fois au Maroc, il rencontre un mec qui lui demande si il a des papiers. Non. Celui-ci l’a dénoncé. Il a fait une semaine de prison. A sa sortie, les autorités marocaine l’ont  déposés au nord du Mali, et il s’est débrouillé seul pour rejoindre Niamakoro. Les autres ? 2 sont mort dans les boat-people de clandestin et les 4 autres sont actuellement en Espagne où ils ont eu leurs papiers, ils travaillent là-bas maintenant. Et envoi des nouvelles de temps à autre…<o:p></o:p>

    C’est ouf !! je n’avais entendu que ces témoignages dans des documentaires… Et là il me  raconte a avec la boule au ventre, mais en étant sur de ne jamais recommencer !!<o:p></o:p>

    D’ailleurs j’y retourne demain avec Alassane, pour une session coiffure !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Sur le trajet de la « maison », comme me dis Togola, il me raconte la même histoire, avec son frère. Il y a 1 an. Même périple : Mauritanie – Maroc – Boat people – Espagne. Actuellement il a ses papiers et va commencé une formation. C’est ouf, on a l’impression que tout le monde souhaite fuir leur pays, au lieu de le reconstruire. C’est sur en voyant la condition dans laquelle ils vivent, je peux comprendre qu’il soit plus facile de fuir que de reconstruire.<o:p></o:p>

    -         «  et toi Togola, si tu as l’occasion, tu partiras aussi ? <o:p></o:p>

    -         oui, mais de façon officielle.<o:p></o:p>

    -         Pour t’y installer définitivement ou étudier pour revenir après ?<o:p></o:p>

    -         Non sûrement pour m’y installer ! »<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    C’est réellement tout le monde. Si je pouvais leur faire comprendre que, en tout cas la France n’est pas un Eldorado… Et ce n’est pas près de s’arranger, bien au contraire… Ils ne se rendent pas compte des difficultés en France, surtout pour eux qui seront exploités et qui ne connaissent pas le système et les recours en France. D’autant plus qu’ils mettent tout leurs économies pour y parvenir. Et une fois là-bas, plus d’argent, plus possibilité d’économiser pour retrouver leur terre natale !!! <o:p></o:p>

    C’est ce que je leur dis, mieux vaut être pauvre et malheureux chez soit avec sa famille, sur ces terres d’origines, que sur un autre continent, coupé de tout contact avec les siens. Sans repère !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Voilà ma p’tite analyse du soir…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Conclusion, je ne suis pas allé chez Caroline, à cause du ramadan. On a remis ça à samedi…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ce soir, fut bien calme avant l’arrivée de toute la troupe pour les parties de belotte nocturne !!! mais qu’est-ce que c’est marrant à regarder. Il ne joue pas il s’engueule, tout en déconnant !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    mardi 18 septembre 2007<o:p></o:p>

    Ce matin, on s’est tous levé à la bourre, à 9h… on a enfilé un p’tit dèj’ rapide avec Togola. Puis direction le quartier avec Mody et Togola pour aller faire une visite sociale dans une famille déjà identifié par le ministère de la promotion de la femmes de l’enfant et de la famille. En arrivant chez elle, rien…<o:p></o:p>

    La petite a suivi 4 opérations chirurgicales de l’intestin, le tout pris en charge par l’action sociale. Du fait de ces opérations elle n’a jamais été à l’école… elle doit avoir près de 10/11 ans… <o:p></o:p>

    On a discuté avec sa mère pour mieux comprendre l’évolution. Son père est décédé en 2004. Et sa mère se débrouille en faisant « des petits commerces » (comme ils disent !). Bref, on a du y resté une heure. A essayer de comprendre et de trouver des solutions à une situation vraiment triste. A priori elle sera prise en charge à l’école de l’association. Mais ça c’est le président qui décide…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Au retour, j’étais tout chose. J’ai lu la feuille de compte rendu qui sera envoyée à l’action sociale. Triste situation…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    En rentrant, boulot, boulot et boulot… jusqu’à épuisement de la batterie… (du pc bien sur !!!)<o:p></o:p>

    Après un bon repas, avec Togola nous sommes allé chez lui, voir sa femme et sa fille. Adorable, elle a 1 an et est déjà bien vive !!!<o:p></o:p>

    Il m’a montré toute une série de photo (normal c’est son boulot), dont celle avec Tiken Jah Fakoly, qui est venu sur la demande de l’association lors d’un événements qu’ils avaient organisés. Paraît-il qu’il habite pas loin d’ici… A voir… Togola est déjà allé chez lui à plusieurs reprises !!! « Et dis, pourquoi pas moi ? » lol<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Il m’a dit le nom de sa fille, qui signifie la sœur de jumeaux ??? Mais où sont-ils ? <o:p></o:p>

    « ils n’ont pas fait un an » m’a dit Togola… Il avait l’air vraiment touché. Normal vous me direz mais quand on voit la relation ici entre les parents et les enfants, cela peut paraître quelque fois inhumain !!! Il m’a montré des photos de ces 1er enfants. Des prématurés. 2 petits garçons…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après ça, je suis parti, SEUL !!! eh oui, ça y est !! j’ai de le droit à l’indépendance !!! bon j’ai mis du temps avant qu’il comprenne mais tout est passé. Quel bonheur !!!<o:p></o:p>

    Je me suis balader au marché, tranquillement, en regardant, en sentant, en écoutant. Grand moment, au rythme du pays…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Je suis allé à la pharmacie, eh oui, ce n’est toujours pas fini, mais c’est sur le bon chemin… Et parti branché mon pc au siège. Ils m’ont même confié les clefs !<o:p></o:p>

    Après ça : internet, j’attend un mail de DSF pour des informations, pour plus cibler mon appui. Bingo !!<o:p></o:p>

    J’ai profiter pour bosser un peu sur l’assoc, envoyer quelques directives et gérer un problème de matériel. Bref, j’ai pris le temps de lire, de répondre…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Et au retour, un petit plaisir personnel : une bonne bière bien fraîche et un bon bouquin à l’ombre et au calme !! Je trouve l’endroit rêvé, sous les arbres !!! je me suis posé 1 bonne grosse heure. Et que du bonheur. Se sentir libre, sans personne qui m’attend, juste ma bière et mon bouquin. Très intéressant d’ailleurs : un mec un peu barré qui a décidé de faire le tout du monde en suivant l’équateur en trimaran, vtt, canoé et à pied. Un fou furieux. Mais ces récits sont vraiment prenant !!!<o:p></o:p>

    Le retour tranquille, je suis repassé par le marché, une fois de plus. Je trouve ça tellement agréable !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Tous m’ont regardé avec une tête ahurie quand je suis arrivé !! « Et oui, j’y suis arrivé !!! pourquoi vous aviez un doute ?? »<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    A peine le sac posé et c’est repartit, direction le tailleur pour mon boubou et ma chemise. Sur le passage on s’arrête discuter chez le vice-président, qui nous accompagne !!<o:p></o:p>

    On a bien déconné sur le chemin !! très sympa.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Depuis mon retour j’ai pas mal bossé. D’ailleurs j’ai revu la petite qui a affreusement peur de moi !!! et devinez ?? rien a changer, son père est horrible avec elle. Elle pleuré à grosse larme, dans ces bras, en s’accrochant fort , et lui qui lui faisait croire que je n’étais pas là. Elle a tellement peur qu’elle n’ose pas regarder !!! Et arrivé à ma hauteur, il lui dit de regarder, que je n’étais pas là … Et là rebelotte, gros sanglot à taper des pieds !!!<o:p></o:p>

    Y’a du mieux, en partant, une fois bien éloigné de moi, elle m’a fait des coucous de la main… un début déjà…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ce soir, je pars voir des français, que je ne connais pas du tout et qui vivent à Bamako. C’est des amis d’une cliente du resto à Paris. Dès qu’elle a su que j’allais ici, elle nous a mis en contact. Je l’ai appelé hier, et me voilà invité à manger chez eux, ce soir…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    mercredi 19 septembre 2007<o:p></o:p>

    Bon déjà la fin de soirée d’hier… je suis partit en moto avec Togola direction Faladié, là où se trouve le couple de français. On a un peu galéré pour trouver, avant d’arriver dans un quartier riche, avec des gardiens devant chaque portes !!! sympa l’endroit… je préfère Niamakoro où tout est plus vivant, où tu vois tout ce qu’il se passe dans les maisons : les enfants joués, les femmes qui font la cuisine, les filles à la lessive, les vieux en train d’attendre que le temps passe… bref la vie quoi !! Là-bas, ce ne sont que de grand mur de 2,5 mètres, avec des porte en fer, c’est d’une tristesse, aucune vie…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Bref, ils m’ont accueillit bras ouvert. Très chaleureux et très sympa ! je comprendrais plus tard pourquoi…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Catherine m’a préparé une salade vert, avec carottes et tomates !!! que du bonheur ! le riz midi et soir, je commence à saturer… un vrai régal. Je l’ai dévoré !!! Ils sont venus s’installer au Mali pour faire découvrir une nouvelle méthode d’éducation des instituteur. Quitté la vie parisienne pour la tranquillité de leur petit quartier de Bamako. Génial. On a beaucoup échangé sur ce que je faisais, mon parcours, ma venue en Afrique, …, ce qu’ils faisaient, etc… passionnant, ce sont de vrai passionné d’Afrique. Ils ont tout étudié avant de venir. C’était vraiment intéressant de les écouter. Jusqu’au moment ou Catherine me demande :<o:p></o:p>

    « - mais tu veux savoir ce qu’on fait ?<o:p></o:p>

    je pensais déjà le savoir, mais bon…<o:p></o:p>

    -         biensûr !<o:p></o:p>

    -         on est scientologue ! <o:p></o:p>

    -         ah ouais ??? »<o:p></o:p>

    Et là, je suis tombé de haut : l’église scientologique internationale !!! (même « word » me le souligne en tant que faute !!!). Et merde, où je suis tombé encore…<o:p></o:p>

    Bon je joue l’air intéressé, du moins pour essayer de comprendre : elle me parle de spiritualité, de découverte de soi, du créateur (Ron Hubbard), bref, ça rentre d’une oreille et ressort par l’autre… Jusqu’à ce qu’elle se lève pour aller chercher les fameux fascicules… bon ok je veux bien. Y’en a un pour tous les thèmes : l’enfant, la réussite personnel, l’organisation, la toxicomanie, … bref, un joli panel !!!<o:p></o:p>

    J’en prend un et le feuillette, le temps qu’elle me raconte tout sur cette organisation. Mais je n’entendais plus rien, même ce que je regardais, je ne le voyais pas !!! je pensais en même temps… sur cette église, ces mouvements de gens un peu barré, leurs façon de pensée et de vivre. Elle me dit que c’est (si je me souviens bien) la recherche de la spiritualité à 2 pour ensuite s’ouvrir aux autres… Bref, un baratin qui me dépasse. Elle me raconte également qu’ils sont là pour faire des conférences dans les universités et que le programme d’éducation des enseignant est tiré des « recherches » du gourou de cette étrange église… Ok je comprend mieux pourquoi ils sont là !! la promotion de leur mouvement, c’est comme ça que je vois ça ! J’étais déboussolé !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    J’ai été plus ou moins choqué, je ne pensais pas ça. Même si ces gens sont comme nous. Mais le fait qu’elle me dise ça comme ça !! sans me demander avant ce que je pouvais en penser… Et encore heureux, parce que n’aurais pas mâché mes mots !!!<o:p></o:p>

    J’ai essayer de changer de discussion, parce que malgré tout ça ce sont des gens charmants, très cultivé et très intéressant. <o:p></o:p>

    J’ai enchaîné sur Haïti, vu qu’ils sont ouverts d’esprit et qu’il ne connaissait pas… Bingo, ils ont pris… ouf, je me suis sorti de leur grande parole et de leur façon de pensée…<o:p></o:p>

    La fin de soirée c’est très bien passé, avec un côté d’amertume tout de même… Un de leur ami s’est présenté, il a une association ici.<o:p></o:p>

    On s’est donné rendez-vous vendredi matin pour remplir le questionnaire de DSF, que je leur rendrais à mon retour.<o:p></o:p>

    Quand Togola est revenu pour me chercher, je me sentais comme délivré… Et en partant :<o:p></o:p>

    « - tiens Vincent, ça me ferait plaisir si tu prenais un fascicule, celui qui t’intéresse ! »<o:p></o:p>

    Oulala, mais je ne veux pas rentré dans ce monde de gens complètement barré de toute réalité !!! bref, je prend celui sur « les enfants », je ne sais pas si je l’ouvrirais un jour, mais bon, peut-être, au moins pour ne pas mourir idiot et savoir ce qu’ils ont derrière la tête !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Sur le retour, en moto, j’étais sonné, même la poussière des poids lourd ne me faisait plus rien, j’étais pensif !!! <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    A mon arrivée, il y avait le fils du président qui fait de la musique. Je lui avait demander de passer pour me faire écouter. C’est excellent, du tiken jah fakoly en puissance !! je télécharge ces 2 albums, et il me préviens quand son album est fini !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après toute ces émotions, une bonne nuit. J’ai eu un mal de chien à m’endormir, va savoir pourquoi ??? lol…<o:p></o:p>

    Avec une grosse tempête vers 3 hr du mat’. Autant dire, nuit en pointillé…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Le matin fut rude, très rude !!! <o:p></o:p>

    Après un p’tit dèj, on attaque directe par un scrabble !!! bon délire, on s’est vraiment bien marré !!! et puis il fallait bossé un peu quand même…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    J’ai donc interrogé le directeur de l’école. Ça m’a bien pris 2 bonne heure, quand même !!!<o:p></o:p>

    Un bon repas, suivi d’une grande et longue discussion avec Mody le directeur du centre d’écoute et Moussa, un jeune qui bosse pour une ong « right to play », partenaire de l’association. On a divergé longtemps d’abord sur la croyance, tout le monde s’étonne que je ne fasse pas le ramadan… C’est tellement clair pour moi…<o:p></o:p>

    Et même si j’étais musulman, je pense que je serais également athé…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Très intéressant, de comprendre leur point de vue, leur façon de pensée. Tout est lié en faite. C’est ce que je lui disais : si nous en France on croit de moins en moins, c’est peut-être qu’on est un peu plus terre à terre, qu’il y a des moyens pour que l’on trouve des solutions à nos problèmes. Alors que dans les pays en voie de développement, ne peuvent que s’accrocher à une croyance, pour espérer un destin meilleure, sortir de la misère et de la pauvreté.<o:p></o:p>

    Ils m’ont clairement dit que c’était tout à fait ça, qu’ils n’avaient aucun moyen, aucune solution pour s’en sortir, sauf de croire qu’un jour peut-être…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On a dérivé toute la discussion sur la différence entre la sexualité française et Africaine. Très intéressant également. Je comprend mieux le système de la famille et de la polygamie. <o:p></o:p>

    Des discussions qui ont durés quelques heures tout de même, mais un échange très enrichissant !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Un animateur se faisait « contrôlé » cette am, par ce fameux moussa. J’ai assisté à tout ça, et participé au bilan final de l’animateur. Il a beaucoup apprécié mon intervention.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Bref une après midi pleine de rebondissant et d’apprentissage !! Le soir venu j’ai quand même bossé avec Abdoul sur la planification de ces projets. L’aider dans sa réalisation, lui expliqué un autre mode de fonctionnement et de réalisation pour s’adapter à leur difficulté. Une fois de plus un échange fort.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après cette nuit et cette journée, je n’en peux plus. Et là je suis sur mon pc en écoutant ayo et accessoirement les zigoto en train de jouer à la belotte.<o:p></o:p>

    Demain journée chargé, donc au lit de bonne heure !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Jeudi 20 septembre 2007 <o:p></o:p>

    Au levé, qui fut tout de même raide, pas de petit dèj’ !!! décidément, le service commence à se dégrader… je rigole bien sur !!!<o:p></o:p>

    Au bout de 20 min, ce n’est pas la fille du président qui l’apporte. Mais la présidente du groupement des femmes. Eh oui, on devait se voir la veille, mais elle a eu un empêchement. Bon bah tant pis. C’est avec les yeux collés que je vais chercher le questionnaire et mon calepin… on a discuté une bonne heure. J’ai beaucoup appris sur leur organisation et sur leur auto-gestion. C’est remarquable !!! rien que le principe de la tontine. Chaque femme de chaque groupement (il y en a 15, qui en tout regroupe près de 500 femmes), se retrouve 1 fois par semaine et donne toutes 200 cfa. Une femme est tiré au sort et reçois l’argent de toutes les autres. Et ainsi de suite, chacun son tour. Ce qui leur permet d’avoir un capital de base pour développer leurs activités et investir. Le principe est génial !! Et ils font pleins d’autres choses. Bref, j’ai été surpris par tout ce mécanisme !!! remarquable !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Une fois fini, le petit dèj’ me faisait de l’œil depuis le début. Je l’ai donc dévoré !!! trop de bien !! un brin de toilette et Togola m’attendais pour visiter le centre de santé. Ok c’est partit !<o:p></o:p>

    En arrivant là-bas, il y avait un monde fou, que des femmes avec leurs nouveaux nés. C’était une campagne de vaccination. C’est impressionnant de voir ça !! ce nombre et cette organisation. J’en ai pris plein les yeux !!!<o:p></o:p>

    On s’est entretenu avec le médecin en chef, pour connaître un peu les grandes lignes du partenariat avec l’association. Et puis, il y a eu la visite… c’est là où j’ai regretté d’avoir pris mon petit déjeuner avant… entre les odeurs et toutes la crasse et la misère que je voyais… dès bon matin ! C’était vraiment trash !!! « et là, ce sont les salles d’observation ». j’ai juste mis le nez pour voir, mais ça m’a suffit. Ça a duré une petite heure. Et j’étais content de repartir !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    En arrivant au centre, on a discuté tranquillement, toujours avec le bruit des enfants qui jouent, avant d’aller me poser tranquillement sur mon pieux pour bouquiner. Et puis il fallait tout de même travailler… au moins un peu avant de manger.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    L’après midi, j’ai bossé avec le directeur du centre d’écoute, sur la planification des projets. Je l’adore ce mec, un petit monsieur bien costaud, avec une tête trop marrante et toujours le sourire. Bref, on a bien bosser tout en se marrant. Il n’arrivait pas à réfléchir parce qu’il avait faim. « ok mody, on va mettre ça sur le dos du ramadan !!! » il rigole pour tout, avec un de ces rires !! t’es obligés de faire pareil !!!<o:p></o:p>

    Après ça on s’est mis à discuter avec mody et allassane des sectes (avec ce qui m’était arrivé la veille…), et puis de la secte Raélien, Allassane a un ami qui a fuit un camp de raélien en côte d’ivoire, pour venir jusqu’au Mali. Et c’est vrai qu’au Burkina on en a vu 2, clairement indiqué d’une grosse pancarte sur le bord de la route. Cet enfoiré de violeur d’enfant !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    C’est mon lit et mon bouquin qui m’attendais ensuite. Trop de bonheur, ne rien faire, lire et se reposer, c’est pas du bon ça ???<o:p></o:p>

    Jusqu’à l’arrivée du président. Je lui avait demandé de venir cette am, pour bosser un peu ensemble. Bref, il n’avait pas envie et moi non plus, du coup on a remis ça a demain. Il faut que je lui apprennes à établir un budget et tenir une comptabilité. Ainsi que réorganiser le fonctionnement de son asso, avec les faille que j’ai pu constater… un boulot qui va surement nous prendre un peu de temps…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après ce bref entrevu, oùje lui est expliqué ce qu’il fallait qu’on fasse ensemble. Je suis partit en ville avec Allassane. Opération coiffeur !! faut que je prenne des photos des métiers africain, pour DSF, donc il fallait quelqu’un pour se faire coiffer, c’est le seul qui avait des cheveux… Du coup j’en ai fait de même, à la tondeuse. Le coiffeur c’est le surveillant de l’école. Je l’avais vu quelques avant avec Togola. Quelques clichés, et il est partit me chercher sa tondeuse « spécial européen » il m’a dit. C’est un ami français qui lui a envoyé. Mais avec ça, il ne peut pas raser les black !!! <o:p></o:p>

    Il m’a vraiment fait du bon travail, même la barbe !!! qu’est-ce que c’est agréable, j’avais jamais fait ça, mais ça fait du bien de ne rien faire. Et puis allez chez le coiffeur, ça fait une éternité, presque 9 ans tout de même !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On est rentré sous la nuit, Allassane me racontait l’histoire de Saïdou keita, une légende de 1800 qui fait l’histoire du Mali, passionnant ! Et puis avec sa façon de le raconter, c’est énorme !<o:p></o:p>

    En arrivant personne, nuit noir et pas d’essence pour le groupe électrogène. On a attendu une heure avec une tite lampe à pétrole à discuter tranquillement. <o:p></o:p>

    Le repas est arrivé un peu tard, avec la vieille, c’est la fille du président, celle qui veut que je parle qu’en bambara. Bon sa crise est passé. Et maintenant elle veut se marier avec moi…<o:p></o:p>

    Elle est resté pendant le repas, on a vraiment bien déconné !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après tout ça on a une fois de plus échanger sur la France et ses problèmes… jusqu’à ce que tout le monde arrive pour la belotte nocturne.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Et là il est 22h30, je sors de ma douche. Toujours un réel plaisir, avec la lune qui éclair et les enfants dans la rue qui jouent, chantent et crient, c’est énorme cette ambiance !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Vendredi 21 septembre 2007 <o:p></o:p>

    Le matin, le malien que j’ai vu chez les français l’autre soir est venu, on a rempli ensemble le questionnaire de DSF, que je leur remettrait, avec un bémol tout de même, l’association est jeune et ambigue et les projets n’ont pas encore débuté…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ensuite, j’ai revu tranquillement avec Mody le rapport sur le centre d’écoute. R.AS. j’en ai profité d’être sur le Pc pour finir de travailler…<o:p></o:p>

    La journée a été plus que tranquille, puisque la fin de matinée et le début d’am s’est fait entre boulot – sieste – lecture… Royal, non ???<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après cette longue pause (que je me suis accordé…) j’ai bossé avec le président sur son budget, lui apprendre à quoi sa sert et son importance pour les différents partenaires. Avant cela, on a mis les choses au clair. Certain amalgame commençait à s’envenimer… déjà avec ces animateurs qui, apparemment ne bosse pas assez… et ceux-la, n’ont pas averti le président lorsque j’étais parti seul en ville, ce qui a causer une engueulade des animateurs !!! Sur leur responsabilité vis-à-vis de moi… Et puis sur la personne qui est venu ce matin.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Pour la 1ère chose, je lui est bien expliqué que j’avais de temps à autre envi de liberté, être seul, faire ce que j’ai envie, sans mobilisé quelqu’un, que je me sentais étouffé. Il m’a expliqué qu’il y avait carrément un comité chargé de mon accueil !!! Le vice président étant le président de ce comité. Chose que j’ignorait, toute cette organisation… On aurait du me prévenir que ce soit aussi solennel !!! Bref, la seconde chose, je lui ait dit la veille au soir qu’une personne viendrait pour remplir ce fameux questionnaire, donc qu’il était au courant. Ce qu’il reproche c’est que les autres ne soit pas au courant… Il avait peur que ce soit quelqu’un d’étranger qui viennent dire du mal de son association. Ça je peux le comprendre !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Bref, avant la compta on a remis les choses carte sur table, et tout c’est très bien passé !!!<o:p></o:p>

    Et puis on a attaqué ! On a tout épluché poste par poste. Enfin j’avais tous les éléments comptables !!! Avec un bon déficit de 2 000 000 de cfa tout de même !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après cette prise de tête organisée, je suis allé consulté mes mails avec Togola. A mon retour, je me suis remis à bosser sur ce budget, j’ai tout tapé et tout remoduler !! Conclusion il peut gagner 118 000 cfa par an !!! Si il suit tout ce budget à la lettre…<o:p></o:p>

    A voir !!!<o:p></o:p>

    Toute cette comptabilité m’a achevé, donc… au lit !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Samedi 22 septembre 2007 <o:p></o:p>

    Au matin, levé tardif, mais qu’est-ce que ça fait du bien. J’ai intercepté le président pour lui annoncé la bonne nouvelle et les évolutions possibles !! Il n’en croyait pas ses yeux !!! Il était plus que ravi  de cette nouvelle !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    J’ai travailler un peu sur le pc histoire d’essayer de rattraper mon retard, mais une fois de plus je me suis fait rattraper par ma batterie…<o:p></o:p>

    Donc j’ai fini, dehors avec les autres, comme à l’ancienne, sur papier… y’aura plus qu’à tapé !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Dans l’après midi, je suis allé sur Bamako centre avec « mon sauveur » (c’est comme ça qu’il se nomme vis-à-vis de moi !!) pour rencontrer Caroline. La route a été très sympa !!! A chaque accélération, je ne sais pas si je vais resté en vie, surtout vu l’état de sa moto, mais c’est vraiment agréable, d’être derrière et de contempler !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On a échangé tous les 3 tranquillement à la terrasse d’un bar (comme ça fait bien longtemps !!) à siroter un bon coca. Ça peut être complètement banal, mais ça fait tellement de temps, que j’ai réellement apprécié ce long moment. <o:p></o:p>

    On a discuté longuement sur DANAYA et sur chacun. Vraiment intéressant. On est partit vers 17h. L’animateur des dessins a organisé une séance. Je me dois d’être là-bas, il s’est tellement fait engueuler par les autres de n’avoir rien préparé et organisé pour moi…<o:p></o:p>

    Donc j’ai participé à cette séance, excellent, ces p’tits bouts en train de dessiner avec leur imagination. Il y avait un sourd-muet, adorable, je suis resté un p’tit bout de temps a tout regardé, tous les enfants voulaient me montrer leurs œuvres !! C’était excellent. Apparemment, jeudi am, c’est activité Bogolan (teinture sur tissu), c’est un art purement Malien !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Le soir, une fois de plus rincé, comme j’ai dit à Abdoul, Bamako centre c’est pas fait pour moi, je préfère de loin la tranquillité de Niamakoro !!!<o:p></o:p>

    Et au lit !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    dimanche 23 septembre 2007<o:p></o:p>

    Ce matin, on a bossé avec le président sur le rapport du centre de foot. DSF me demande ces informations, car ils peuvent, et c’est sur, les appuyer sur ce volet. Donc il faut que je leur transmette toutes les informations nécessaires. <o:p></o:p>

    Après cela, j’ai bossé en attendant que ma batterie soit au point mort. Et puis on a longuement échanger sur la culture malienne, la polygamie et l’excision. Ils m’ont demandé ce que j’en pensais… ils n’ont pas été décu de la discussion !!! Et puis j’ai tout de même essayer de comprendre par rapport à l’histoire. Tout c’est terminé par une comparaison avec la France, principalement sur l’égalité des femmes !!! Ce n’était pas triste non plus. <o:p></o:p>

    Il pense que la polygamie peut être une solution, pour éviter les adultère, tromperie et divorce… Mais c’est hypocrite comme raisonnement !!! Si on va voir ailleurs, c’est bien parce qu’il y a un problème dans le couple, non ??? alors pourquoi avoir plusieurs femmes ???<o:p></o:p>

    Bref, un sujet qui demandait débat !!<o:p></o:p>

    Et là je passe toute l’am au cyber, pour faire la grosse quantité de travail prévue…<o:p></o:p>

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    dimanche 23 septembre 2007<o:p></o:p>

    Ce matin, on a bossé avec le président sur le rapport du centre de foot. DSF me demande ces informations, car ils peuvent, et c’est sur, les appuyer sur ce volet. Donc il faut que je leur transmette toutes les informations nécessaires. <o:p></o:p>

    Après cela, j’ai bossé en attendant que ma batterie soit au point mort. Et puis on a longuement échanger sur la culture malienne, la polygamie et l’excision. Ils m’ont demandé ce que j’en pensais… ils n’ont pas été décu de la discussion !!! Et puis j’ai tout de même essayer de comprendre par rapport à l’histoire. Tout c’est terminé par une comparaison avec la France, principalement sur l’égalité des femmes !!! Ce n’était pas triste non plus. <o:p></o:p>

    Il pense que la polygamie peut être une solution, pour éviter les adultère, tromperie et divorce… Mais c’est hypocrite comme raisonnement !!! Si on va voir ailleurs, c’est bien parce qu’il y a un problème dans le couple, non ??? alors pourquoi avoir plusieurs femmes ???<o:p></o:p>

    Bref, un sujet qui demandait débat !!<o:p></o:p>

    Et là je passe toute l’am au cyber, pour faire la grosse quantité de travail prévue…<o:p></o:p>

    Le soir, rincé et pas de carburant pour le groupe électrogène, donc pas de lumière et plus de batterie. J’ai bosser en revenant…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    En allant me couché, plein de fourmi rouge sous la moustiquaire !!! Et oui, une fourmilière s’est installée sous mon matelas, profitant d’un trou dans le sol. Je les ai exterminé, comme je pouvais… Pour ensuite me couché tranquille, du moins, à peu près…<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Lundi 24 septembre 2007<o:p></o:p>

    Après un levé tranquille, pour une fois il ne fait pas trop chaud !! Avec Allassane on enfourche la moto du président, direction bamako centre. Je dois rencontré quelqu’un d’une ong : enda-mali. DSF a besoin de contact pour une volontaire française, dans la région de Mopti. J’ai eu l’info par le président et bingo, le coordinateur du réseau des assoc de Mopti est à Enda aujourd’hui !!<o:p></o:p>

    On y file direct. Bien sympa sur une vraie moto !!! Sur la route on parle du petit Bah, un môme de 5 ans qui est tout le temps au centre. On s’entend super bien tous les 2, malgré la barrière de la langue. Il pète de feu et est vraiment adorable !!! j’ai demandé des info sur lui à Allassane. Sa mère l’a laissé à sa sœur, cela fait déjà 2 ans. Et sa sœur le bat. Ce n’est même pas frappé, c’est être battu. Je comprend mieux ses réactions quand quelqu’un se fâche. Il se met à pleurer direct, caché derrière ses mains, en train de se ronger les ongles. Il a peur de rentrer chez lui à chaque fois. Il faut que quelqu’un l’accompagne… Et personne ne peut rien faire, la parole d’un gamin contre celle de sa mère et de sa sœur. S’il tente quoique ce soit, ils peuvent avoir des ennuis avec la police !!! c’est arrivé à un autre directeur du centre !!<o:p></o:p>

    Donc il vient souvent au centre parce qu’il s’y sent bien, il s’amuse, il est en sécurité. Bref, tout ce qu’un p’tit bonhomme demande !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On a tourné pas mal dans Bamako, avant d’y arriver. Horrible la pollution !!! c’est à se couper le souffle !! Bref on arrive chez enda, on attend le temps qu’il finisse sa réunion. Je pend les info, file le CV de la nana et c’est repartit !! Direction l’école d4allassane, savoir quand il commence les cours !<o:p></o:p>

    De retour au centre, on a attendu le repas tranquillement. J’ai pris un cours de maçonnerie. L’ambassade de France a financé l’agrandissement du porche. Et le mec posait la dalle de béton. Remarquable !! Et après on dit que les africains ne savent pas bosser…<o:p></o:p>

    Bref, après le repas. On a attendu tranquillement, une fois de plus a discuter et se faire de bonnes énigmes. Tout est au ralenti ici entre 12h et 16h… donc je m’adapte !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    A 16h30, et toujours sans batterie, dans l’impossibilité de bosser, je prend mon sac et part au siège (ça y est j’ai obtenu ma liberté !!). Sur la route, je m’achète une pomme, ça peut paraître très con, mais qu’est-ce que j’ai pu la savourer. Un vrai bonheur. Depuis que je sui au Mali, je n’ai pas mangé un seul fruit. Alors la vision de la pomme a été plus forte que moi. Bon un peu chaude mais avec du goût et du jus !!! Un vrai régale ! j’en ai rien laissé. C’est tout de même un petit plaisir à 250 cfa quand même !!! contre 25 pour une banane !!! bref, j’ai continué mon chemin content de se p’tit moment de liberté, avec le sourire en coin et le goût de la pomme qui persistait !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    J’ai bossé au siège avant d’aller sur internet, sur la route, par curiosité, j’ai acheté des galettes de mil avec du riz et du sucre, ça n’avait pas l’air dégueu !! Et bah j’avais raison, énorme même !!! Allassane m’a récupéré au passage et retour au centre. Corvée d’eau, de carburant et c’est partit pour une compétition de dame !! avec Allassane, Togola et mon pote Papou !!! Le petit bah nous a rejoins, comme d’hab’. Et sachant ce qu’il vivait chez lui, j’ai vraiment bien rigolé avec lui, on a fait de la moto, et les cons tout simplement, comme 2 personnes qui ne se comprennent pas. Avant qu’il me demande de le raccompagner chez lui (j’ai demandé la traduction quand même). C’est partit, il me donne la main, et on part dans le noir ! Il m’indique où s’était !!! vraiment adorable. J’ai juste perdu mon sourire et mon envie de parler quand j’ai vu sa tante…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Mardi 25 septembre 2007 <o:p></o:p>

    Ce matin le levé a été dur, dur, mais qu’est-ce que j’ai bien dormi. On devait aller au centre de détention pour enfants, mais pas de nouvelles d’Abdoul. Du coup j’ai aidé Allassane, demain il passe se certification d’animateur. Je lui ai donné quelques jeux et quelques techniques. Il fallait qu’il prépare tout le programme de la matinée avec les enfants. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Et puis, j’ai retrouvé mon pote le pc, pour bosser. En faite je suis grave à la bourre !!! C’est décidé, aujourd’hui je fini de tout tapé, avant le boulot final !!!<o:p></o:p>

    C’est partit !! j’ai alterné ave quelques petites pauses, tout de même. Et après c’est mon ventre qui criait famine, plus moyen d’avancer !!! Donc, au lit avec un bon bouquin !!<o:p></o:p>

    Quand le repas est arrivé, je m’en faisais une joie, même pour du… riz bien sur !! A ma grande surprise, c’était du tôt… Il faut savoir que ce plat est très particulier… Imaginez une pâte gélatineuse verte, faite à base de farine de mil, mais très consistance. En séchant ça ressemble a de la purée séché, mais gélatineux !!!<o:p></o:p>

    Avec ceci, une sauce qui paraît succulente… Bon c’est vrai, mais il faut voir la texture. On aurait dit que plein de petit africain s’était acharné à craché, des choses venu du fin fond de la gorge… et avec de petit morceau marron et vert… ça donne envie non ? <o:p></o:p>

    Donc voilà mon repas !!! Il y avait le président et le directeur du centre, impossible donc de faire la fine bouche !!! bon dans mon malheur, je mange au moins avec une cuiller.<o:p></o:p>

    Au goût, très sympa, du moins sa passe, mais il ne fallait absolument pas regarder, le long filament qui tombait de la cuiller… ça donnait la gerbe…<o:p></o:p>

    J’avoue j’en ai repris, tellement j’avais faim !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après tout ça j’ai bossé jusqu’à épuisement de ma batterie. Et direction le siège de l’assoc pour bosser là-bas, par chance, le président nous laisse sa moto avec Allassane !! Arrivé là-bas, pas de courant, la facture n’a pas été payé. On ne s’arrête pas là et direction pap soul, le coiffeur. Je pose mon pc à brancher et file au cyber. Je m’arrête le temps de m’acheter ces fameuses galettes… (ok, j’ai repris 2 fois du tôt, mais impossible d’en reprendre une 3ème fois, du fait de la texture. Donc une faim énorme !!) <o:p></o:p>

    Après avoir fini, j’ai retrouvé tout ce petit monde, pour discuter tranquillement le temps que ma batterie se charge.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On en a profité après pour aller voir les bogolan, de la teinture sur tissu avec de la terre, des feuilles et des écorces. Typique Malien. C’est remarquable ce qu’il font !! j’en ai commandé 5. Et puis un p’tit vendeur d’artisanat qu’on est passé voir ce matin. Il devait récupérer d’autres objets. J’ai craqué pour la statuette d’un esclave, qui vient de ségou, un village de brousse. Elle est super âgé, à l’état brut !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    De retour au centre, on s’est posé avec mes 2 compagnons de chambré à discuter tranquillement. Ils ne veulent pas que je parte !!! Je vais leur manqué… ça m’a touché !! Et moi alors, vous allez pas me manquer peut-être ??? et puis merde ! je ne suis pas partit !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ce soir, on attend la pluie avec impatience, qu’elle vienne recouvrir la pleine lune, serait une bonne chose !!! Bingo, une heure après une bonne grosse tempête comme je l’aime, juste le temps de refroidir l’atmosphère !!! Et merde, je vais caillé pendant ma douche !!! <o:p></o:p>

    Tant pis, avoir froid en Afrique c’est sympa aussi !!<o:p></o:p>

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    Mercredi 26 septembre 2007 <o:p></o:p>

    Ce matin, on devait une fois de plus aller au centre de détention des enfants. Mais il y a eu un décès pendant la nuit, donc impossible d’y aller. Une fois de plus : reporté…<o:p></o:p>

    Bref, pas de soucis, il y a la certification d’Allassane pour être animateur. Je voulais voir ça, vu qu’on a fait le programme ensemble !!<o:p></o:p>

    On est aller sur un terrain tout proche. C’était énorme, enfin de l’animation !!! On a fait une démo de ho-hiss !! exceptionnel, comme à chaque fois et je leur ai appris papa requin !! Grand moment !!! Bref, on s’est vraiment bien marré !!<o:p></o:p>

    Au retour du centre, j’ai soigné 2 petits dont mon pote Bah, il avait une sale plaie purulente… triste à voir !! Il était tout content qu’on s’occupe de lui. J’ai demandé de traduire pour qu’il garde bien son pansement jusqu’au soir. Et toute le journée il a fait très attention. Lui qui est plutôt à se salir vite fait !!! ça m’a fait plaisir !!<o:p></o:p>

    Ensuite avec Yacouba, on est partit sur une très longue discussion concernant la religion. Pas facile d’expliquer mon point de vue, surtout dans un pays où ils sont tous omnibulé par Allah !! C’est hallucinant, plus croyant tu meurs. Tout dépend de lui, tout est fait selon lui et toutes les conséquences viennent de lui. Il voulait que j’aille à la mosquée… Hors de question, l’ouverture d’esprit je veux bien, mais ne pas me sentir à ma place, pas question. Je n’ai rien à y faire !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après un bon petit repas, Keïta veut créer un centre de formation. Ok pas de problème, on s’y met maintenant !!! On a donc commencé. Le problème ici c’est que les gens veulent de l’argent tout de suite !! A partir du 1er jour ou ils bossent. Mais ce n’est pas possible. Avant de gagner de l’argent, il faut prouver de quoi on est capable, fabriquer puis vendre, de là il y a au moins 1 an qui s’écoule !!! Il trouve que ce n’est dons pas possible. Ils sont pas croyable !!! C’est ce que je lui est dit, il y a 2 choses :<o:p></o:p>

    Soit ils sont payés avec un salaire normal dès le début, et dans ce cas ça ne dure que 6 mois, après on ferme la boutique…<o:p></o:p>

    Soit ils continuent à galéré comme aujourd’hui, pendant 6 mois/1 an, avec un très petit salaire. Et au fur et à mesure le salaire augmente. Et là au moins ils sont sur d’avoir un salaire jusqu’à la fin.<o:p></o:p>

    Ce sont les personnes intelligentes qui te suivront !!! Donc on s’est arrêté là ! J’ai même comparé avec le France, comme quoi dans n’importe quel pays c’est la même chose, dès qu’on créer quelque chose, il faut un peu de temps avant de gagner de l’argent. Même en France !!! Alors en Afrique !!! Ils croient trop que c’est la fête, ils sont beaucoup trop gourmand !! Tant pis ça leur jouera des tours, jusqu’à ce qu’ils comprennent !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après tout ce long débat, je n’ai pas laissé tombé l’idée, mais ça restera un projet pour DSF…<o:p></o:p>

    J’ai bossé sur l’identification des besoins humains et matériel, pour récapituler tout ce que j’ai fait jusqu’à présent.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    J’ai fini ma journée, en « ville », seul, j’avais besoin de sortir. Faut que j’achète des pagnes, et que je passe au cyber, j’attends des docs de DSF pour continuer mon taf !!<o:p></o:p>

    Petites ballades fort sympathique, avec une fois de plus les petites galettes mil/riz/sucre. A déguster sur le chemin. Que du bon !!<o:p></o:p>

    En arrivant Bah avait pris sa douche, donc je lui est refait un beau pansement. Une fois de plus il était tout fier qu’on s’occupe de lui !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Au soleil couchant, j’ai fait ma lessive, tranquillement éclairé par la pleine lune. Par chance Allassane et Yacouba m’ont filer un coup de main. On a encore et encore discuter, sur les femmes ce coup-ci… la différences entre les occidentaus et les africains. Décidément c’est hors de question de ma marier avec une africaine, et encore plus pour un blanc !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Un bon repas, et c’est partit, avec Allassane, on part voir Amélie, celle qui est ici aussi pour DSF et elle habite juste à côté (bon 30 min de marche quand même !!!). On s’est retrouvé et on a discuter longtemps, très longtemps. Conclusion des courses, elle me rappel en fin de semaine, pour qu’on fixe un rdv avec son président et le mien, pour voir pour un éventuel partenariat.<o:p></o:p>

    On est revenu tranquillement en discutant dans la nuit toujours avec dame lune qui nous éclair !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ah, j’ai oublié, avant de manger, la petite de 3 ans qui a affreusement peur de moi et qui m’appelle papou, elle est arrivé avec son père et elle n’arrêtait pas de répéter, tout en tenant fort la main de son père : « je suis plus fort que papou, je vais le battre, je suis plus fort que papou, je vais le battre… », le tout en bambara, c’est Togola qui m’a traduit, mort de rire. Elle voulait se dissuadé… J’ai demandé comment on disait : tu as raison tu es plus forte que moi. En lui disant en bambara, elle m’a taper dans la main avec un grand sourire, ça y est je l’ai dans la poche.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Et voilà, on est rentré vers minuit, une douche et au lit…<o:p></o:p>

    Pendant la nuit, grosse, grosse tempête !!! Et merde, mon linge propre… tant pis je n’ai pas le courage !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Jeudi 27 septembre 2007 <o:p></o:p>

    Ce matin à ma grande surprise, mon linge n’avait pas bougé, ou presque. Merci Allassane, il s’est levé en pleine nuit pour me le rentrer et ce matin l’a étendu. Une vraie mère !!!<o:p></o:p>

    En attendant la moto pour aller à bamako centre, j’ai bossé un peu, je suis considérablement à la bourre à cause de cette fichu batterie !!!<o:p></o:p>

    A 11h pas de nouvelle de la moto, on décide de prendre le sutrama. Pour résumer c’est très simple, des toyota vert qui font les mini bus. Sauf qu’on était 23 dans le toyota !!! faut le faire, et personne sur le toit !! Par « chance » on est tombé sur des bouchon sur le pont qui traverse le Niger… Que du bonheur !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Arrivé au centre, on passe voir la direction des centres d’écoute, il bosse avec l’asso où je suis. Je me rencarde sur le fonctionnement de la collaboration. Après on a du marché une demie heure… Pour atteindre le musée national, depuis le temps que tout le monde m’en parle !! Enfin !! Bon c’est 500 cfa pour les autochtones et 2 500 cfa pour les blancs !! On se sent tout de suite à l’aise !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Très sympa ce musée, il retrace l’histoire, l’art (en général), avec des tissus du 10ème siècle et des objets datant de la préhistoire. Remarquable. On y est resté 2hr. Pour finir par une petite ballade dans le parc où il y a tout plein de monument malien en miniature.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ensuite on s’est tranquillement dirigé vers le marché artisanal. Avec 3 bananes pour faire la route et tout est nikel !!!<o:p></o:p>

    On a vu les bijoutier en action, travailler l’argent. Et j’ai fait la plus grosse négoc’ jamais faite, un tableau très sympa, peint en sable. Prix de vente : 22 500 cfa. Prix d’achat : 5 000 cfa !!! je lui ai bien fait à l’envers !!! paraît-il que ce n’est vraiment pas le prix. Juste une fleur pour que je revienne… Royal, je repars tout content avec mon tableau !! Allassane n’en revenait pas !<o:p></o:p>

    On s’est dirigé vers le sutrama, qui nous a déposé près du centre. Un bon petit repas (malheureusement froid, bon j’ai rien loupé, c’était du… riz bien sur !!). et j’ai bossé avec le président.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ensuite, c’est mon lit qui m’a appelé… rincé, je me suis posé pour bouquiner et je suis partit dans un long sommeil, jusqu’à l’arrivée du repas…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ce soir, j’ai vraiment bien avancer, le président est ravi du boulot que j’ai fait, des tuyau que je lui ai donné, et les « directives » que je lui ai conseillé, du coup il m’a dit : « Vincent, je te laisse carte blanche pour retoucher entièrement le budget et l’organisation de l’assoc. Tu fais comme bon te semble. Et tu me fais des propositions. » ça m’a vraiment touché. Il est très reconnaissant de tout le travail et les idées que j’ai pu apporté. <o:p></o:p>

    Donc ce soir, au boulot, j’ai appliqué ses consignes, et côté budget, je n’est rien négligé et rien pardonné !!!<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

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    Vendredi 28 septembre 2007 <o:p></o:p>

    Ce matin Abdoul a été bien matinal !!! Il faut être près dans 20 min, changement de programme. OK ! je saute du lit et attend le p’tit dèj’. Avec un grande hâtise !!!<o:p></o:p>

    Et… sandwich à la viande, imbibé d’huile… que du bonheur dès bon matin, avec un bol de lait chaud !!!<o:p></o:p>

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    Bref, 5 min, après je me retrouvais sur sa moto, a manger le goudron en direction du centre de détention pour mineur… Très glauque, mais le responsable est vraiment sympa, ça rend la chose plus agréable. En faite c’est une ONG qui travail dans le centre et qui fait un suivi et des formations avec les détenus, pour les réinsérer et les éduquer. Vraiment intéressant, dommage qu’Abdoul soit pressé, pas le temps de visiter. Par contre il me propose d’animer une causerie avec les détenu, sur le sujet de mon choix. Il faut que je me penche la dessus, ça m’intéresse vraiment !<o:p></o:p>

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    Et c’est repartit après une petite heure de causerie. Direction la banque et la police, tout ça pour Abdoul, je n’ai rien fait moi…<o:p></o:p>

    On est passé voir pap soul, le coiffeur, toujours pour Abdoul. Bref, en arrivant au centre, je me suis posé à discuter tranquillement, c’est génial il y a toujours du monde. <o:p></o:p>

    Et j’ai attrapé mon pc pour… bosser bien sur. Je suis en train de tout chambouler dans cette asso, après la compta et les salaires, je m’attaque à la com’, je vais leur refaire une vrai plaquette de présentation !!<o:p></o:p>

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    Le repas, yes !!! du riz !!! <o:p></o:p>

    Je l’attaque à pleine main ( dans tous les sens du terme) et après une bonne sieste d’une petite heure… Je me réveil trempé de sueur et les yeux collés, vers 15h30, près pour travailler… Faut quand même que je termine ma mission explo, au programme : faire les contrats des volontaires… Au boulot !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Une heure après, je suis partit avec Keïta pour le former en nformatique. On est partit au cyber, j’avais négocier ça mercredi, pour venir avec mon pc et le brancher.<o:p></o:p>

    Je lui est montré tous les trucs sur word, et donné un document pour s’entraîner. Pendant ce temps, je regarde mes mails et surf tranquillement sur internet. On y est tout de même resté 2hr !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Au retour mon pote yacouba (on va monter un biz de portable !) m’a une fois de plus rapporté du manioc, avec du poisson séché, tout ce que j’aime !! Génial !!!<o:p></o:p>

    Le repas s’est fait attendre, mais j’ai pu avancer sur la plaquette.<o:p></o:p>

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    Après tout ça, quelques causeries et une bonne douche, me revoilà devant mon pc, à tapoter… Et Allassane, qui passe 2 ou 3 fois, comme tous les soirs, m’apporter un thé, dans un petit godet. J’avale ça d’un très et c’est repartis. Tous les soirs c’est le même rituel. Le thé en Afrique c’est plus qu’une coutume, c’est une institution. Il ne font que ça (hors ramadan… c’est pour ça qu’ils se rattrapent le soir !!). Et ils sont toujours là, à jouer au carte…<o:p></o:p>

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    samedi 29 septembre 2007<o:p></o:p>

    ce matin une fois de plus, dur, dur… Mais cette fois, pas de sandwich à la viande !! Yes, de la « bonne » confiture …<o:p></o:p>

    Dès le réveil après un bon café, j’ai attaqué d’emblée, bien motivé à finir cette fameuse mission exploratoire.<o:p></o:p>

    Mais comme convenu, 2hr plus tard, plus de batterie… J’étais vraiment énervé, tout s’est coupé alors que j’étais à fond dans le budget !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Tant pis, je prend mon papier et mon stylo, et je fini l’étude. Au programme : analyse des parties prenantes, analyse des risques et cartographie de l’environnement. Beaucoup de mot qui servent… du moins je l’espère vu le temps que j’ai mis à faire tout ça, près de 2hr !!!<o:p></o:p>

    Après tout ceci, un bon repas. Le tout dans une discussion avec Keïta et le président, sur l’éducation des enfants, la différence France afrique. Et le fait que l’on soit matérialiste. « trop, je lui ai dit, beaucoup trop, du coup ça nous bouffe et on ne se rend même plus compte de la chance que l’on a ». C’est comme l’eau ou l’électricité. On a la facilité de l’avoir, on ne connaît pas ce besoin, sous ce prétexte, on le gaspille !!<o:p></o:p>

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    Ici l’eau et l’électricité sont choses rares, tout doit être préservé. Et ça fait du bien de vivre ainsi, de comprendre à quel point c’est important et primordial, et qu’on ne pense trop peu qu’à les préserver.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Bref, j’avale ce bon repas et je pars avec Keïta voir le coiffeur pap soul, pour bosser là-bas. Il a de l’électricité… je me suis posé tranquillement sur sa p’tite terrasse à bosser en pleine air, très sympa, le tout dans une bonne ambiance. Une fois le travail fini, la batterie rechargé et Keïta sans cheveux, nous sommes repartis. Vraiment je l’aime bien ce Keïta, p’tit bonhomme un peu costaud, toujours le sourire, et avec un rire qui emporterait n’importe qui !!!<o:p></o:p>

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    En arrivant, réunion avec les animateurs, j’avais demandé d’y participer. Chose faite. J’y était en tant que « consultant » d’après le directeur… La seule chose que j’ai eu à ajouter, c’est le manque de coordination et de responsabilisation de chacun. Ainsi que la circulation de l’information. Une fois l’info passé, tout le monde se rejette la responsabilité, ce qui créer des problèmes d’entente avec tout le monde.<o:p></o:p>

    Cette ajout est très bien passé, on me remercie pour ma franchise et ma constatation.<o:p></o:p>

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    Après ceci, la nuit tombe… je suis partit avec Allassane voir les teinturier. C’est des mecs qui tape du tissus pendant 12 hr, le bazin, ça rend le tissu plus fin et un peu cartonnée. Remarquable !!! il faut de la pastience. On a fini par prendre un « café » local (à base de plante) chez Konaté, l’entraîneur de foot. Je grignote des pâtes version malienne avant de partir. Et puis arrivée au centre, je me suis posé avec mes 2 acolytes à discuter tranquillement de nos projets. Très sympa cette discussion. <o:p></o:p>

    Il règne vraiment une bonne ambiance. Plus le temps passe moins j’ai envie de rentrer…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ce soir, j’ai bossé avec le président, pour valider tout le boulot que j’ai fait. Il a été impressionné du travail et très heureux de tout ce que j’ai pu leur apporter. Ça fait plaisir de se sentir utile, surtout pour une asso qui a près de 20 ans d’existence.<o:p></o:p>

    Les adieux vont être dur, dur… mais bon, ainsi va la vie.<o:p></o:p>

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    J’ai retrouvé un support sur l’éducation à la santé, donc j’ai prévenu Abdoul, et lundi je vais faire une formation sur les 1er soin au centre de détention pour mineur. Laisser une dernière trace avant mon départ…<o:p></o:p>

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    Dimanche 30 septembre 2007 <o:p></o:p>

    Ce matin, boulot boulot, une fois le café avalé, c’est devant mon pc que j’ai passé la matinée. J’ai fini la mission explo, le budget. Une fois de plus confronté à ma batterie, j’ai repris mon papier et mon stylo pour finir les contrat des volontaire. J’ai du bosser près de 4h… Un bon repas après tout ça était le bienvenu.<o:p></o:p>

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    Une fois fini, je pars en « ville » avec Allassane, direction le siège de l’assoc ou je télécharge tout mon travail sur leur pc, et puis internet, je lui est fait une petite formation pour bien identifier les recherches et lui donné 2/3 adresses utiles. Mais une coupure de courant, nous a arrêté… Eh merde, je n’ai pas eu le temps de voir mes mail, et recharger ma batterie… Et au siège idem, c’est une coupure générale… Tant pis, je me prend 4 beignet comme je les aime et on part chercher les bogolans, pas fini, mais bientôt sec, il me les découpe et on repars avec, tant pis, on finira le boulot… En tout cas ils sont magnifique, j’en ai pris 8 pour vendre pour l’asso. J’en ai profiter pour négocier les prix si nous faisons une autres commande, bingo 1500 cfa (2€) le bogolan… chose que l’on peut vendre à 40€ facile !!! sympa pour l’asso !!!<o:p></o:p>

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    Une fois la transaction faite, on part chez le tailleur récupérer les fringue que j’ai fait coudre, travail, une fois de plus nikel !! je repars content avec Alassane, les bras chargés. Mais tout n’est pas fini, il est partit chercher une statuette que j’ai acheté, enfin il a tout fait, comme ça je l’ai eu à un bon prix !! C’est pour les membres de l’assoc, ça représente la bravoure au Mali, tout à fait pour eux !!!<o:p></o:p>

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    Ce soir, j’ai bossé pour finir une bonne fois pour toute mon étude, en tapant les différents contrats… voilà ma tâche accomplie, demain je rempli le dernier questionnaire avec le président et je pourrais partir serein. <o:p></o:p>

    J’ai également préparer ma petite formation au centre de détenu de demain… on va voir ce que ça va donner, je me lance !!!<o:p></o:p>

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    Cette année, je repars au Burkina, j'y rejoins 4 adhérente de l'association qui organise une colonie pédagogique. Mon objectif est de travailler sur nos différents projets et actions à Kongoussi, développer le partenariat avec l'association SOS mères/filles, à Ouagadougou ainsi que de créer un partenariat avec une structure à Bobo-Dioulasso.<o:p></o:p>

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    Du 20 septembre au 8 octobre 2007 <o:p></o:p>

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    Lundi 20 août 2007<o:p></o:p>

    Me voilà arrivé, après 5 hr de vol, dans un bordel monstre !!! Eh oui, un Burkinabé avait peur de l’avion et il a craqué… Le commandant en est même sortit de son coquepit !!<o:p></o:p>

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    L’arrivée a été très rapide, et Joël était là, à 3h du matin, les yeux quelques peu collés… Un taxi et direction « STAF », où il faut attendre 7h30 pour le départ du bus. Dur de dormir, assis sur une pauvre chaise en bois, avec comme bruit de fond, Ouaga qui se réveille tranquillement. Autant dire que je n’ai rien vu du trajet… Mais la sieste fut bonne !!! En attendant ce bus, un gamin avec un téléphone portable en jouet m’a particulièrement fait halluciné, pendant au moins 1h30, il répondait « allo » à tout va, dès qu’il entendait la musique. Grand moment !!!<o:p></o:p>

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    Mardi 21 août2007<o:p></o:p>

    Arrivée à Kongoussi à 10h30, chargé à bloc, on enfourche la fameuse P50 de Joël, direction la garderie pour un p’tit bonjour des filles et les retrouvailles des animateurs, les 3 n’ont pas changé !!! Qu’est-ce que ça fait du bien de revoir ces terres et ces têtes !!! Et c’est repartit, entre temps on passe devant le nouveau atelier d’Issa, qui me voit tout de suite, en faisant de grands gestes.<o:p></o:p>

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    Le temps de poser mes affaires, d’avaler un café, et je repars ! Toujours… avec la P50 !!<o:p></o:p>

    Joël m’arrête chez Issa, le temps de dire bonjour, de se retrouver et de discuter tranquillement. Ça me fait plaisir de le voir installé dans un atelier, les choses avances pour lui, c’est plaisant. Lui qui a tellement galéré !!<o:p></o:p>

    Cet échange fut chaleureux, il était vraiment content de me revoir, lui qui est si croyant, à mis ça sur le dos de Dieu !!! « Mais non Issa, désolé de casser le mythe, mais ça reste ma décision !!! »<o:p></o:p>

    Je repars, de toute façon, on va prendre le thé à 17h !! à toute à l’heure !!!<o:p></o:p>

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    Arrivée à la garderie je retrouve ces fins mets qui m’ont tellement manqué… Riz gras, sauce aux oignons et poissons !! Que du bonheur !!!<o:p></o:p>

    Retrouvaille aussi avec les filles qui me racontent leurs périple du début de séjour !! Bien marrant et quand même quelques plans galères… On avale cette plâtrée succulente (d’ailleurs retrouvaille aussi avec les cuisinières !!!) et direction Emmanuel, le teinturier. Je vais avec eux, ce qui me permettra de lui touché un mot, comme à Issa, sur le centre de formation. <o:p></o:p>

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    En ouvrant la porte, il m’accueil avec un immense sourire !! pendant l’achat des filles, on discute du projet. Il est enthousiasmé, d’ailleurs il a les diplômes de formateur !!!<o:p></o:p>

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    J’ai fini cette petite après midi, sur le marché, à flâner, à retrouver des têtes, des odeurs, des sensations, tout ça, juste le temps d’acheter une pastèque et des nus pieds…<o:p></o:p>

    J’ai revu quelques enfants de l’année dernière, les têtes qu’ils faisaient en me revoyant !! c’était mémorable !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    La soirée c’est fini, comme prévue chez Issa, à boire le thé. Décidément ce petit artisan est vraiment dans la galère. J’ai revu ses 2 fils. Qui m’ont reconnu. Quand Issa à demander au plus vieux de chanter une chanson à « tonton Vincent », il s’est mis à trembler, puis à pleurer. Le pauvre, il avait un trac monstrueux. Et le plus jeune. Je l’avais vu l’année dernière alors qu’il avait 3 jours. Eh bah, il a bien poussé et tiens déjà sur ses 2 jambes !!! Sauf que lui s’est mis à pleurer en sanglot en me voyant… La peur du blanc… va savoir…<o:p></o:p>

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    Avec Joël, on a décidé d’hospitaliser le plus vieux. Il a la maladie des testicules qui grossissent… Demain on fait le nécessaire pour le rapatrier à Ouaga.<o:p></o:p>

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    J’ai revu le petit Idrissa Pergwendé, le petit brûlé de l’année dernière. Tout va bien pour lui. Il  fait même le caïd… Chose qui m’a choqué, je le connaissais timide, discret, réservé. Et voilà que c’est présenter un grand jeune homme, sur de lui, avec encore un petit pansement et une peau toute neuve sur le bras !!! ça fait plaisir !!<o:p></o:p>

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    Mercredi 22 août 2007<o:p></o:p>

    Aujourd’hui 8h00, avec Joël on a commencé l’entrevue des 120 familles. Joël leur a expliqué le principe du programme de parrainage, puis nous les avons reçu un par un pour récolter toutes les informations nécessaires. Au début tout se passait bien, et au fur et à mesure qu’on recevait les mères et qu’on écoutait leurs récits, tout devait quelque peu déprimant. Les récits se ressemblaient en majorité, mais il y en avait dans des situations qui faisaient tomber le sourire directement… Y’a vraiment des situations de merde où, même trouver une solution est délicate… Il faut en plus prendre en compte la culture et les mœurs. Notamment pour le V.I.H., cela est extrêmement discriminatoire. Qui dit Sida, dit rejeté !!! J’ai essayer avec l’action sociale d’avoir les chiffres, au moins pour les enfants que l’on a identifiés. Pour éventuellement mener une campagne de dépistage… Mais cela est « STRICTEMENT CONFIDENTIEL » !!! La culture ne facilite rien et force à ne pas faire évoluer les choses.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    J’ai pris une petite pause vers 11h. Eh oui, nous avions la visite du haut commissaire de la province du Bam, accompagné par le Préfet et le responsable de l’action sociale à Kongoussi. En grande pompe !!!<o:p></o:p>

    Les enfants ont chanté une petite chanson, créer pour l’occasion par « tonton » Emile. Ensuite, ils nous ont fait un discours de remerciement et d’encouragement pour continuer nos projets et le partenariat avec Joël. Joël a expliqué son action, puis m’a donné la parole pour expliquer la notre et nos différents projets que nous avons en commun. Tout ce « cérémonial » s’est terminé par une petite collation !! Et j’ai pris les contacts du Haut commissaire. Bah oui, il a dit qu’il nous donnerait son soutien et qu’il ne fallait pas hésiter à le sollicité.<o:p></o:p>

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    J’ai demandé à Joël de dire aux familles que les entrevues se terminerais l’après midi, sauf pour ceux qui habite loin. Donc après ce bref entretien, j’ai fini les dizaines de familles qu’il restait.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après le repas du midi avec les enfants, je suis partis voir Emmanuel pour le centre de formation. Il devait m’apporter des documents pour les formations. Choses faite, et direction la maison, mettre la liste des enfants à jour. Puis retour à l’école pour finir cette session d’entretien. Toujours aussi dur à entendre… <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    A la fin de la journée, avec Morgane, nous avons chevauché la moto d’Arouna pour aller faire des courses. Le soir, on s’est tous retrouvé à la maison pour une petite soirée, avec les animateurs et Issa. Soirée bien sympathique, arrosé de quelques bières, pastis… un bon repas et de grosses discussions, la sorcellerie ??? Le pastis, ils adorent… Sauf Emile qui trouve ça trop fort, bizarre, lui qui a un petit penchant pour la bouteille…<o:p></o:p>

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    Jeudi 23 août 2007<o:p></o:p>

    Ce matin, j’ai continué les entretiens, et à 10h30, j’avais 95 témoignages… oufffffffff !!!<o:p></o:p>

    A 10h, nous avions rendez vous avec l’action sociale pour avoir d’autres informations sur les enfants, notamment le V.I.H. et les dates de naissances. Pour le programme de parrainage, nousa vons déjà commencé une liste d’attente. Bah oui, Joël a passé une annonce à la radio pour réunir les gens donc beaucoup de personnes que l’on ne connaissait pas se sont présenté…<o:p></o:p>

    Ensuite, on est allé au service d’alphabétisation, pour pouvoir disposé d’informations et de chiffres sur la province pour étoffer les dossiers.<o:p></o:p>

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    J’ai terminé ma matinée à me ballader tranquillement au marché, faire quelques courses et flaner entre les étalages, voir, sentir, parler, rigoler !! Vraiment sympa ce petit tour !<o:p></o:p>

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    L’après midi, fut des plus constructif !! RDV avec Joël, Issa et Emmanuel pour travailler et organiser tout le centre de formation, pour que tout soit clair pour tout le monde et pour récupérer toutes les informations utiles !! 3hr de travail intensif. Les 2 futurs formateurs sont ravis et voient ce projet comme une véritable chance. Ils sont près à s’investir autant que nous. On est tombé d’accord sur tout. Je pense surtout à Issa, qui n’a aucun revenu, et galère vraiment à vendre son artisanat !! Il est vraiment heureux d’espérer voir ce projet aboutir !! Il pourra vivre tranquillement tout en travaillant avec des jeunes et en apprenant son savoir. Il est enchanté !!!<o:p></o:p>

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    Une fois fini, je prend quelques minutes pour rencontrer d’autres familles qui étaient en retard. Le temps que Joël revienne, et direction, RDV avec le commerçant, avec qui nous allons travailler pour ce programme. <o:p></o:p>

    Se rencontrer pour discuter des modalité, du principe, et essuyer d’avoir leur confiance. Je leur avait préparer tout un tas de documents à signer, pour que l’on soit d’accord et que tout soit définis !! Ils ne sont pas contre, je repasse demain pour les récupérer signer.<o:p></o:p>

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    Après ceci, Joël m’a déposé au bar, pour retrouver les filles et les animateur. Une bonne bière, dans une bonne ambiance, voilà ce qu’il me fallait après cette journée !!!<o:p></o:p>

    On est rentré vers 8h à la maison, accompagné par Issa, que l’on a repêché sur la route, du coup il est venu manger à la maison. Soirée, une fois de plus sympathique.<o:p></o:p>

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    Le soir, une mère et sa fille sont venu à la maison, elles ont entendus parlé du programme de parrainage, donc tentaient leur chance. On a pris les informations, encore une famille en très grande difficultés !!!<o:p></o:p>

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    La nuit fut la bienvenue. Même si l’on a eu une tempête en pleine nuit, avec une fuite au toit !!! à 2h du matin, sabine et moi trempé… et oui, on était juste en dessous… Tant pis, je n’ai pas la force, on verra ça demain….<o:p></o:p>

    Autant dire que le réveil fut bien dur !!!<o:p></o:p>

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    Avec Joël, nous allons faire hospitaliser le fils d4issa, qui a les testicules qui gonfle… c’est 30 000 cfa pour l’opération et issa ne peut pas payer… Donc joël va l’emmener à Ouaga, à l’hopital pédiatrique pour faire le nécessaire.<o:p></o:p>

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    Et puis se week end , nous repartons dans le sahel, faire du chameau !! Ce coup ci, sans problème, on ne passe par le voleur d’Ibrahim. J’ai réussi à avoir le numéro de téléphone de Mohamed le touareg. Donc il nous attend avec ces chameau !! ça va être terrible !!<o:p></o:p>

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    Vendredi 24 août 2007<o:p></o:p>

    Hier, à chaque rendez vous que l’on avait, soit on arrivait en retard, soit il n’était pas là. On est donc allé voir « Sa majesté », comme dirait Joël… Il est chef de canton… Et responsable du service d’alphabétisation. J’ai beaucoup apprécié cet homme, un véritable sage !!! Contrairement aux autorités que j’ai vu, il est vraiment efficace. Il me donne tous les éléments que j’ai demandé. Nous a même laissé faire des photocopies de documents, qui devaient être envoyé au gouvernement. Sur toutes les données de l’alphabétisation de la Province du Bam. Vraiment génial, il reste prêt à coopérer et à nous aider dans ce projet. <o:p></o:p>

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    Après avoir fait 2/3 truc, je retourne à l’école, pour faire le points sur tout le travail de la semaine. Lui demander les dernières infos. Et direction, le terrain que la mairie nous a mis à disposition !! énorme !! de quoi faire un complexe : 70 mètres sur 110 m. Enorme. Il nous reste qu’à avoir l’arrêté d’exploitation, et l’on peut commencer les travaux. <o:p></o:p>

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    Tout commence à se dessiné, c’est énorme !!! L’après midi, j’ai couru partout, aller chercher les tarifs à la poste, voir 2/3 personnes, … Je suis retourné à l’école, les enfants avaient préparé un spectacle, c’était rigolo !!<o:p></o:p>

    La journée s’est fini par la distribution des kits scolaires et un petit discours de Joël, pour donner rendez-vous  le 15 septembre, pour l’ouverture de la bibliothèque.<o:p></o:p>

    Les enfants semblaient vraiment ravi et les filles à la fois ravies et déçu que tout soit fini…<o:p></o:p>

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    La colo 2007  a été une réussite !!! On se revoit l’année prochaine ?? <o:p></o:p>

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    Un dernier petit rendez vous chez le commerçant pour signer les documents et le soir, nous avons fait une soirée avec les animateurs, Issa, Emmanuel, et d’autres personnes inconnus au bataillon. Sans oublier le couple d’ami à Sabine !! On a vraiment passé une bonne soirée !<o:p></o:p>

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    Samedi 25 août 2007<o:p></o:p>

    Debout tôt… quoique trop tard… on a du se dépêcher pour attraper le bus et aller à Mintao, vers le nord. Revoir Mohamed le touareg. Je l’ai appelé la veille pour lui confirmer l’arrivée et surtout qu’on serait 7… pas de problème, il m’a dit !! Nikel !<o:p></o:p>

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    Ces enfants nous attendaient sur le bord de la route, pour savoir où il fallait arrêter le bus. J’avais reconnu un énorme baobab avec ces branches bizarres !!!<o:p></o:p>

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    Tout s’est bien passé sur le trajet, juste un petit manque de place. On est arrivé normalement, je voyais au loin le grand baobab, et les enfants étaient là ! <o:p></o:p>

    Rien à changer, Mohamed et ses enfants restent les même, identique, simple et la main sur le cœur. <o:p></o:p>

    On s’est posé sous la tente, pour échanger et manger. Mohamed, le sage, est un marabout. On a reparlé du problème de l’année précédente. Il m’a dit qu’Ibrahim était « tombé » dans le banditisme. Il s’en voulait énormément du conflit. Et nous de ne pas lui avoir dit au revoir, alors qu’il nous avait accueillit chez lui, dans son village, avec sa famille. <o:p></o:p>

    Il m’a dit qu’il me considérait comme son fils, venant de sa part, ça m’a réellement touché ! il était vraiment sincère. On a discuter longuement, de son histoire, il a ressorti ses papiers. Et depuis l’année dernière, les Touareg réfugiés au Burkina se sont regroupés en collectif, suite au événements récent du Mali, pour la réintégration des touareg. Et Mohamed est le représentant de cette population au Burkina. Il m’a fournit tout les documents. Je lui est parlé du programme de parrainage, et on va parrainer ces enfants. Le pauvre, la scolarisation de ces enfants lui coûte 1400 € à l’année, sans compter la location de la maison, car ils sont 6 à faire leurs étude à Djibo, à 20 km de leur campement, Mintao.<o:p></o:p>

    Depuis l’année dernière il a vendu déjà 2 chameau pour payer cela, il ne lui en reste plus que 2… C’est vraiment très dure !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après cet échange très enrichissant, on est partit, avec les 2 chameau, dans le Sahel. On se relayaient à 2 par chameau, les autres marchaient à côté, sans aucun problème. Le calme était déroutant, l’impression d’être dans une pièce insonorisée. Autour, le néant, quelques brin de verdure, et la prestance des chameau, fier, entouré des touareg. Mohamed est vraiment dans son éléments, avec sa grande tunique bleu qui vole dans le vent et son chèche blanc autour de la tête !!<o:p></o:p>

    On s’est posé pour aller faire quelques photos et profiter du silence avant de refaire demi tour. C’était vraiment magique ! <o:p></o:p>

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    Relaxe sur le chameau à épouser son rythme ses mouvements au fur et à mesure des pas… c’est vraiment reposant, avec le décor qui va bien, des sensations inoubliables !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    De retour au campement, je suis allé rejoindre Agathe pour essayer d’escalader un baobab, c’est possible, je vous montrerais la photo (on dirait un moustique par rapport à la taille de l’arbre !!), mais le plus dure c’est de redescendre.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On s’est reposé tranquillement en arrivant, eh oui, le grand air ça fatigue !!! On les a aidé à monter les lit à la belle étoile, au milieu du campement. Et à la popotte, autour du feu, sous l’œil attentif de Mohamed et de ses enfants. <o:p></o:p>

    C’était exceptionnel, la lune comme lumière et le ciel comme toit, et le tout est joué, tout était là pour passé une bonne soirée ! <o:p></o:p>

    On s’est posé en rond à discuter, échanger sur les cultures, tout en buvant du thé. Youssef, n’arrêtait pas d’en faire. Et on est resté longtemps, en écoutant les récits de cette famille de nomade. Vraiment intéressant et formateur, de comprendre le vécu de ce peuple et leur difficulté d’aujourd’hui. On comprend mieux les conflits qui sont en train d’éclater au nord ud Mali, avec les Touareg. On les a assez bafoué et rejeté, et maintenant, le peuple malien récupère le retour de bateau, les touareg se rebellent.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On a du se couché vers les minuit, tous à la belle sous nos moustiquaire. Le seul Hic, c’est le bouc en rute et la chèvre ne voulant rien faire. Il a brayé toute la nuit. Pendant la nuit, les enfants sont partis les mettre plus loin dans la brousse. La nuit fut vraiment chaotique, j’ai du dormir 2hr à tout cassé…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

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    Dimanche 26 août 2007<o:p></o:p>

    Autant dire que le réveil fut quelque peu difficile… un café, un peu de pain, on replis nos affaires. Mohamed nous a accompagné sur la route pour attendre le bus. Dernier échange avant l’année prochaine. On va essayer de venir le voir dès que nous sommes sur ces terres. <o:p></o:p>

    C’est vraiment un Homme remarquable qui a des souffrances, du vécu, de la sagesse et très ouvert d’esprit. Le tout dans un calme et une sérénité… c’est remarquable, les photos parlent d’elle-même !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Leslie, une des amis de Sabine est vraiment pas bien, vertige, vomissement, c’est pas top !! Bref on prend le bus, et on verra ça au retour, posé à la maison.<o:p></o:p>

    Peut être même trop posé… mais qu’est-ce que ça fait du bien… Un bon repas là-dessus !!  Et le tour est joué. On est tous mort de fatigue et Leslie ne vas pas mieux, bien au contraire, elle est faible, ne mange et ne boit pas …  Il lui faut un bon coup de sommeil et se remplir la panse !! <o:p></o:p>

    L’après midi, ballade dans Kongoussi, Farniente, que du bonheur, une petite bière avant la tempête et le tour est joué. Le ciel est noir, ça va pèter…<o:p></o:p>

    Je me dépêche de rentrer, bah oui, je ne me suis pas encore lavé de ce week end… Une bonne douche ne sera pas de trop. Vous me direz autant attendre qu’il pleuve, ça fait de l’économie d’eau… c’est sur… Mais non. La 1ère fois que j’ai froid au Burkina, ça fait bizarre. <o:p></o:p>

    La chambre redevient « marécage », avec toutes les fuites du toit, du mur, … Mais ça devrait passé. La tempête a été vraiment violente. Mais c’est vite calmé… Les fils sont allé dormir à côté, pas de place dans la chambre à cause des seau…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Et à 3hr du matin, je me réveille, trempé, il pleuvait de plus belle… écoeuré, moi qui est dormi 2 Hr la veille… Je prend mes affaires et vais dormir dans la chambre d’à côté, tant pis pour la moustiquaire. <o:p></o:p>

    J’ai fini ma nuit tranquillement…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

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    Lundi 27 août 2007<o:p></o:p>

    Aujourd’hui, une fois de plus farniente. Nous avons profité pour revoir tout le monde. On est partit voir Issa, pour les derniers achats, et Emmanuel pour faire des photos de ces teintures pour le centre de formation. Mais avant otu ça on a eu du mal à décollé… On était posé sur la terrasse à discuté, tranquillement au rythme du pays ! On a vraiment profité des derniers moments à Kongoussi. Nous avons également fait les courses pour le soir. Une fois de plus, grosse bouffe à la maison, avec tous les animateurs et les autres. Ce coup-ci, c’est nous qui préparions le repas… Pas mal réussi, surtout pour les crêpes en dessert. Les filles se sont bien débrouillé avec les moyens du bord. On pourrait même appelé ça plus de blinis…<o:p></o:p>

    On a vraiment passé une très bonne soirée, sauf pour Bouda qui a dormi la pluplart du temps. Nous pensons qu’il  a le palu… Il n’était pas comme ça l’année dernière… Et Emile, complètement imbibé, il est arrivé déjà bourré, et qui plus est avec son gamin… c’était abusé !!!<o:p></o:p>

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    Après cette soirée, je me suis pris une bonne douche sous la pleine lune, remarquable !!! Et qu’est-ce que c’est bon !!!<o:p></o:p>

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    Mardi 28 août 2007<o:p></o:p>

    Levé relativement tôt pour attraper le bus de 10h, sachant que Joël nous a prévenu qu’il n’y aurait surement pas de place, il vient de Djibo, et en général il est blindé… On verra bien. Arouna, un animateur, va aussi à Ouaga, donc ont se retrouve au STAF. Mais, comme dit Joël, le bus à dépassé le quart d’heure de courtoisie… Ils appellent ça comme ça pour se donner bonne conscience des retards… Je lui est répondu qu’on a même dépassé l’heure de politesse… Bref, le bus a du arrivé vers 12h. Heureusement qu’il était en retard, comme ça Issa a pu passé pour nous dire au revoir !!! <o:p></o:p>

    Une fois de plus je repars de Kongoussi, la boule au ventre, dire au revoir à tout ce petit monde fait vraiment bizarre. Mais contrairement à l’année dernière, là  je suis quasiment sur de revenir…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    J’ai une fois de plus passé de très bon moment, avec des échanges riches, et la découverte de toutes cette populations dans le besoin. Avec tout le travail que nous avons fait avec Joël, je comprend mieux la situation à Kongoussi. Les récits des parents, des enfants, de l’action sociale et du service d’alphabétisation, m’ont énormément apporté pour la compréhension de ce qu’ils vivent au quotidien !! Cela va suremetn nous permettre de mieux cibler notre action et d’être plus efficace sur le terrain !!<o:p></o:p>

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    Tout est plus clair maintenant, il ne reste plus qu’à tout résumé et tout planifier. Maintenant que l’on dispose de tous les éléments.<o:p></o:p>

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    Berf, ce séjour a été et sera très bénéfique pour tout le monde. D’autant plus qu’en parallèle, les filles ont parfaitement réussi leurs colo. Elles sont ravis et les enfants aussi, Donc un bilan très positif…<o:p></o:p>

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    Désolé pour les fautes de frappe mais là je suis sur la route qui nous emmène à Koudougou (au sud de ouaga, avant bobo)… Pas facile… <o:p></o:p>

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    Au départ du bus, joël avait raison… pas de place… Donc c’est partit pour 3h30 de bus debout… J’ai eu la chance d’avoir un bidon, dans l’allée pour m’asseoir et encore, on se le partageait… A tout cassé, j’ai du m’asseoir ½ heure ! <o:p></o:p>

    Arrivée à Ouaga, mort !!! Out !!! K.O. !!!<o:p></o:p>

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    Yann, Leslie et Sabine sont partit à l’hôpital, Leslie ne va toujours pas bien ! Agathe et Clémence partent voir leur contact sur Ouaga. Et Morgane et moi attendons patiemment l’arrivée de Clarisse. <o:p></o:p>

    C’est un monsieur qui se présente au STAF. On monte dans un superbe 4x4. Avec la clim’, on se sent tout bête, ce silence, cette sécurité et les fauteuils si confortables. Ça nous change vraiment de tout ce que l’on a pu avoir comme transport !! <o:p></o:p>

    Il nous dépose au travail de Clarisse, dans une ONG qui s’occupe d’aveugle. Elle nous reçoit dans son bureau. Une dame pleine de vie et de punch !!! whoopi goldberg !<o:p></o:p>

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    Elle termine dans 1 heure, on part donc dans ouaga, boire une bière, en attendant. Du coup ce moment de détente à durée un peu plus de temps. On se réveil vers 17h… arrivée à son boulot, plus là… Tout le monde nous cherchait !!! On attend 2 filles qui doivent venir nous chercher en moto. <o:p></o:p>

    Elles ont du arrivée 1 heure après… On se retrouve ensuite chez Clarisse, une maison remarquable, superbe avec petit jardin et tout et tout !!! Excellent, elle nous attend dans son salon, toujours autant de pêche. Pour ensuite nous montrer notre chambre. Stupéfait, nos sacs sont déjà installés et les lits sont déjà fait. On est restait un quart d’heure dans la chambre, bouche bée, a ne pas comprendre ce qui se passait. Surtout en voyant NOTRE salle de bain, avec douche et wc. Terrible. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après cette grande découverte, on est retourné dans le salon, pour discuter de son association, en attendant impatiemment le repas. <o:p></o:p>

    C’était carrément un buffet. On s’est éclaté la panse, trop bon !!! Et comme elle dit : pas de protocole, à l’attaque !!! <o:p></o:p>

    On s’était acheté une petite bouteille de rosé pour marqué le coup. On a vraiment passé une bonne soirée, on s’est bien marré toute la soirée, décidément elle a de l’énergie à revendre !!!<o:p></o:p>

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    Mercredi 29 août 2007<o:p></o:p>

    Le matin, on s’est levé tranquille. Et quelle calme dans cette maison !! Le p’tit dèj était prêt, il nous attendait ! royal, que du bonheur !<o:p></o:p>

    Après ce festin, on s’est retrouvé au centre de l’assoc SOS FILLES/MERES. On a vu le « désastre »… Ce sont des filles entre 13 et 19 ans qui sont maman, leurs p’tit bout souffre de maladie, de malnutrition et autres maladies. Pareil pour les mères. La plupart sont exclus de leurs familles pour avoir eu un enfants hors mariage, et se retrouve dans la rue avec leurs enfants… En général on leurs dit : tu reviendras quand tu seras débarrassé de ton enfants !!! Ce qui force à l’abandon d’enfants dans des endroits ou encore l’avortement clandestin, ce qui peut avoir de grave répercussion sur la maman, allant jusqu’au décès. Ces filles n’ont pas eu une vie facile. Déjà elles ont perdus leurs virginité, ce qui est très important ici et puis le sentiment que les hommes l’ont utilisés, car pour tous ces enfants, les pères ne les ont pas reconnus…. Et puis ensuite vient le moment où elles sont chassés de chez elles, livrés à eux même, dans la rue sans ressource et sans savoir comment éduquer leurs enfants.<o:p></o:p>

    Autant dire qu’il reste des séquelles.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après avoir vu ce centre, où il n’y a rien, juste une table et un frigo… Les jeunes maman s’occupe en tricotant, pour préparer des vêtements pour l’hiver. Et tous ces enfants, le plus jeune a 1 mois et sa maman 13 ans !!! <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Nous devions repartir le soir tous les 5 pour koudougou, mais on a appris que Leslie avait le palu et qu’il fallait l’hospitaliser 3 jours pour le traitement, donc on est resté…<o:p></o:p>

    Après ça, nous nous sommes retrouvés Yann, Sabine, Morgane et moi au village artisanal, le lieu d’artisanat réservé aux touristes… C’est sympa quand même, tout l’art africain est représenté par type : bois, bronze, Batique, peinture, cuir, … <o:p></o:p>

    On est resté un bon bout de temps. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après avoir joué les touristes, on est redescendu voir Leslie à la clinique. Où on s’est fait engueulé !! Bah oui, il fallait qu’une personne reste avec elle tout le temps. Donc Yann est partit chercher des affaires à son hôtel, on l’a attendu, pour qu’il prenne la relève jusqu’à la nuit…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Avec Sabine et Morgane on est partit mangé un bout, avant de retourné chez Clarisse. Qui d’ailleurs était ravie de nous accueillir encore. En arrivant hier, elle nous a simplement dit : « considérez que vous avez une famille à ouaga et que la porte restera tout le temps ouverte !! » sympa. Surtout qu’elle pensait nous accueillir jusqu’à samedi, donc elle était vraiment contente !!!<o:p></o:p>

    Sabine a découvert le personnage, et une fois de plus, une excellente soirée s’est dessiné !!! Arrosé de rosé et de punch coco !! Sa boisson fétiche !!<o:p></o:p>

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     <o:p></o:p>

    Jeudi 30 août 2007<o:p></o:p>

    Le matin, on avait, du coup, prévu de travailler avec les filles du centre. Donc après un réveil tranquille, c’est partit, sauf qu’à cause de la pluie, elles n’étaient que 6/7, et puis s’était compliqué de discuté sachant ce qu’elles ont vécu, elles ne sont pas très expressives… Ont s’est présentés, et nous ont à peu près expliqué leurs parcours… Les filles sont pour la plupart dans leurs familles, mais sont complètement ignorés, personne ne leur adresse la parole et n’ont pas le droit de parlé, juste le droit de travailler aux tâches ménagères dans le silence. Même leurs enfants n’ont pas le droit de pleurer.<o:p></o:p>

    C’est la seule chose que Clarisse a pu négocier avec les familles…<o:p></o:p>

    Ce triste constat nous a anéanti, on se sentait inefficace.<o:p></o:p>

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    La blague, s’est qu’on a appris que le couple de fou, s’este engueulé et que Yann s’est barré, en laissant Leslie toute seule à l’hôpital… pas de chance, les affaires de Sabine sont à la clinique. Et Leslie doit sortir aujourd’hui…<o:p></o:p>

    Nous avons attendu l’ouverture du Marina Market, le magasin d’européen… Où l’on trouve de tout !! pour un p’tit casse croûte au saint nectaire !!! Et p’tit écolier. Qu’est-ce que ça fait du bien …<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On a fini la journée au musée de la musique. Très intéressant, avec visite guidée, s’il vous plaît. Vraiment intéressant. Je ne savais pas qu’il existait autant d’instrument au Burkina !! La visite s’est terminé par un p’tit concert d’instruments local. Excellent cette visite.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On a retrouvé le couple fou à l’hôtel pour récupérer les affaires de sabine, avant de retourner chez Clarisse. C’est ennuyant. A chaque fois, on est obligé d’appeler ces nièces pour qu’elles viennent nous chercher en moto. C’est sympa, mais vraiment gênant… <o:p></o:p>

    Et puis le trajet fait pleurer, par la vitesse.<o:p></o:p>

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    Le soir, re-belote, bonne soirée dans la déconnade et avec un vrai festin !!! Clarisse, sacré Clarisse, elle n’arrête pas !!!<o:p></o:p>

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    Vendredi 31 août 2007<o:p></o:p>

    Une fois de plus réveil tranquille… Avant de prendre le bus de midi. On est arrivé bien tôt le temps de boire un p’tit coca, et c’est partit pour Koudougou. 2hr de bus, sur une route impeccablement bitumé, royale !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On a décidé de ne pas faire notre programme en fonction du couple fou !!! On avait appelé Arouna qui est là-bas pour nous trouver un logement, chose faite. En arrivant on l’appel, et il nous a montré notre demeure. C’est excellent, des petits lotissements avec une cour en commun et plein de famille différentes. On a passé le reste du temps à s’équiper pour le matériel, les moustiquaires, faire les courses, et … boire une bière… avant de rentrer préparer la popotte. On a un peu galéré pour allumer le feu, mais à 11h du soir on a pu enfin mangé, entre 2 averses. Et oui à Koudougou il pleut beaucoup !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On s’est installé sur des gros matelas et au dodo !! Il a plu toute la nuit, des bonnes grosses averses. Pendant la nuit, un vieux réflexe de Kongoussi, de touché le sol pour savoir si on était pas inondé…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    samedi 1er septembre 2007<o:p></o:p>

    Aujourd’hui, la pluie, eh oui, apparemment ça existe ici… Mais pas n’importe quelle pluie, une réelle tempête… On ne s’entendait même plus parler !!! Sympa pour allumer le feu !!! Dès le levé, petite douche sous la pluie. Ce qui est très agréable… Le sol étant encore chaud !!<o:p></o:p>

    Arouna nous a retrouvé un peu plus tard. On a attendu patiemment que le temps devienne plus clair ! Et c’est repartit pur la ville. On est partit visiter la cité des arts, c’est dans cette ville qu’a lieu chaque année le festival d’artisanat du Burkina. Ils ont créé ce centre pour ça !! Rien d’exceptionnel, mais sympa tout de même !!<o:p></o:p>

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    On s’est retrouvé en ville à manger dans un endroit plus que répugnant… Tout était réuni : les mouches, la crasse, les odeurs et de la nourriture baignant dans l’huile… Que du bonheur !!! On a mangé ça en deux deux. Et puis direction internet et marché. Au passage on s’est renseigner pour les bus de demain pour aller voir la mare au crocodile. <o:p></o:p>

    Et voilà, une journée bien remplie !! Tout passe trop vite. Il est vrai que l’on a pris le rythme du pays. Ça n’a rien à voir avec Paris, tout est au ralenti… Mais ça fait du bien de prendre son temps, de flaner…<o:p></o:p>

    Arouna nous a retrouvé le soir pour partager le repas, comme ils disent. Accompagné d’une bouteille de rosé coupé à l’éther je pense…<o:p></o:p>

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    dimanche 2 septembre 2007<o:p></o:p>

    Debout au aurore, enfin pas ici… 6h30. Pour une longue marche avant d’attraper le bus !!! Et direction Sabou pour la mare au croco.<o:p></o:p>

    En arrivant là bas, les tarifs de la visite comprenait le poulet… Va comprendre. <o:p></o:p>

    Il était vivant, attaché au bout d’une corde, pour appâter les crocos, c’est sur que ça fonctionne bien. Mais la pauvre poule, balancer dans l’eau les pied attacher, et toujours vivante !! 4/5 crocos se sont rués sur les bords, impressionnant !! Il parait qu’ils font des bonds de 4 mètres !!! Après des photos « touristes », assis sur le crocos… Pas rassuré… Ou en lui tenant la queue, et quelques clichés. Y’en a un qui c’est un peu énervé… On était à 1 mètre d’eux. Parait-il qu’ils sont habitués aux humains, les habitants se baignent même avec eux !!! Mais là-bas les crocos sont sacrés, interdiction d’en tuer, et ils vivent en parfaite harmonie. <o:p></o:p>

    Il y a des décennies, l’ancêtre du village est partit en brousse durant plusieurs jours. Jusqu’au moment ou il est tombé dans les pommes, par manque d’eau et de vivre. Parait-il que c’est un crocos qui l’aurait mis sur son dos pour l’amener au lac, afin qu’il s’abreuve. A son retour au village, après son récit, il y eu un respect pour ces reptiles, et depuis ils vivent en communauté, sans tuerie ou autre. D’ailleurs, les crocos vont pondre leurs œufs dans les tas d’ordures au village, en mars durant la nuit. <o:p></o:p>

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    Un assoc était là-bas, qui vendait de l’artisanat pour les handicapés, donc visite oblige.<o:p></o:p>

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    On a retrouvé la petite ville de Koudougou vers 14h et depuis, nous sommes à la maison, en train de ne rien faire, écrire, lessive, les vacances quoi !!!<o:p></o:p>

    On a glandé toute la journée !<o:p></o:p>

    Au programme du soir : on mange chez Yann avec tout le monde et après on va « coupé décalé » dans un maquis…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Arrivé au maquis, une catastrophe… Je ne connaissais pas l’ambiance du club med, mais j’avais l’impression d’y être, et je pense ne rien avoir loupé…<o:p></o:p>

    Le seul avantage est que la « boîte était à l’extérieur, avec les étoiles comme toit. Vraiment sympa !!<o:p></o:p>

    Mais la musique, c’est un autre problème… A fond les ballons, avec un sale son vraiment pourri, et les chansons qui ne changent jamais. Au milieu de la piste, ¾ pleupleu, à fond dedans, la musique dans la peau… c’était énorme !!! j’ai bien rigolé. Avec Arouna qui était à fond. Bon j’avoue que pour aller me mélanger à ces « danseurs » il me fallait une certaine quantité d’alcool. Une fois la chose accomplie, c’était partit !!! Avec une formation de coupé-décalé. Grand moment !!! On est tous rentré vers 2h du mat’ un peu bourré, j’ai pris la moto avec Arouna derrière qui n’arrêtait pas de déconner, j’en pouvais plus !!! <o:p></o:p>

    On s’est tranquillement couché avec la barre au crâne et de la « brakina » plein le bide…<o:p></o:p>

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     <o:p></o:p>

    Lundi 3 septembre 2007<o:p></o:p>

    Levé 6hr du mat’, dur, dur… C’est avec les yeux un peu collés que j’ai commencé par allumer le feu, café oblige !!! <o:p></o:p>

    A 8h nous étions, avec tout le monde au bus, direction bobo dioulasso. Durée du trajet : 6hr, grand moment, avec Morgane on pensait finir la nuit dans le bus, mais même pas fatigué !!! <o:p></o:p>

    Sur le chemin, on a vu une famille d’éléphant traverser la route, vraiment sympa. <o:p></o:p>

    Tout au long du trajet on a pu constater le changement radical de l’environnement, plus vallonnée, beaucoup plus vert et plus dense. Ça change du tout au tout !! Même les maisons sont différentes, on sent que cette région du sud est plus développé, déjà par le tourisme, c’est beaucoup plus agréable et vivant que dans le nord et à cause des pluies, il pleut beaucoup plus dans cette région.<o:p></o:p>

    Le trajet nous a pas parut si long que ça, faut dire qu’on a bien rigolé… Petite pause « kebab burkinabé » sur le bord de route… Attention à la coulante…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    En arrivant à bobo, vers 14h, le pasteur nous attendais. Excellent il a une voiture !! Il nous emmène chez lui, une petite maison très sympathique, à côté de son temple. On a échangé et mangé, pour ensuite faire un tour en ville. Il nous a montré ces différentes activités : les depôts pharmaceutique et les télécentres, des projets qui servent à financer ces actions. Très bien organisés. Nous avons ensuite visité le batiment en construction qui abritera le centre médical, déjà bien avancé, il lui manque les fonds pour finir la toiture et les fenêtres, mais au moins le batiment est là !! Ce projet est fait en collaboration avec une autre association la SERAC. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ces projets à venir son assez complexe et très précis, il souhaite ouvrir ce centre, développer les dépôts, organiser un programme agropastorale pour former au métier de l’agriculture, créer des micros-crédit et des micro entreprise.<o:p></o:p>

    De très beaux projets !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Le soir, nous avons échanger sur le futur partenariat. Nous allons les aider au niveau matériel, pour les dépôts et le dispensaire, ainsi que d’organiser des chantiers jeunes, pour qu’il puisse avoir un soutien technique : infirmier, pharmacien, agronome, … Et de la main d’œuvre pour la construction des batiments.<o:p></o:p>

    Tout ceci peut être réalisable. Il nous reste plus qu’à définir tout ceci dans les détails. D’ici là, nous ferons des petites réunions de travail pour finalisé ce partenariat.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après un petit tour en ville by night, au lit !!! On en peut plus… Sabine nous rejoins mercredi, c’est confirmé.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Et puis des français que connais yann à ouaga, veulent aller chez les touareg faire du chameau, j’ai vu ça avec eux et normalement tout baigne. Mohamed est ravi !! C’est vrai que si à chaque fois que l’on enverra du monde au burkina, on les envois chez lui, il pourra se faire e l’argent. A 10€ les 2 jours, avec ballade en chameau et nuit à la belle dans le sahel, c’est plutôt bon marché, et ça développe l’économie et le tourisme !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    mardi 4 septembre 2007<o:p></o:p>

    Levé tranquille, vraiment tranquille, surtout Morgane !! Au faite, étant donné que l’on dort chez un pasteur, fille/garçon séparer !!! On a essayer de dormir dans la même chambre, histoire d’être plus à l’aise, mais en vain… La peur des rumeurs et l’organisation du couchage avec ces enfants. <o:p></o:p>

    Aujourd’hui ballade dans bobo.<o:p></o:p>

    On a rencontré un français sur la route, limite travellers… qui habite ici. On discute 2 minutes, tout en parlant de Banfora !! Bingo, il a une voiture !!<o:p></o:p>

    On s’échange les téléphones et le tour est joué !! <o:p></o:p>

    Après cette petite rencontre, on décolle vers le centre, dans la cage au lion !!! Du grand marché… Horrible, tout ça pour acheter des pagnes et voir l’artisanat !! On se faisait alpaguer de partout !!! « Eh le blanc ! Eh le blanc !! ». A la fin, on ne répondait plus, ne regardais plus, et traçais tout droit !!! Vite, on sort de se merdier !!! Surtout le ventre vide !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Il me fallait les horaires de bus pour le Mali. Nikel, départ samedi 8h30. Et il faut voir les bus. En voyant ceci, j’étais tout de suite rassuré… De passer 12hr là-dedans, pas de problème : la clim, vitre teinté avec petit rideau, s’il vous plaît !!! <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Et par le plus grand des hasards, juste à côté, un « snack », avec menu à la française… C’est partit pour un poulet-frite !<o:p></o:p>

    Y’a un p’tit bonhomme qui est venu nous parler, avec une histoire bizarre, à tirer par les cheveux… Il ne voulait rien demandé, mais son discours nous faisait comprendre : « s’il te plait, prête moi 9 000 cfa, pour aller à Bamako… » Il ne lui restait que 5 000, qu’il préférait dépenser dans la bière… Il nous en a payer 2, et voulait en remettre une tournée…<o:p></o:p>

    On commençait à rentrer tranquillement dans la carpetance… Quelques 2 hr après… On repart dans le centre ville, pour un tour qui n’a servi à rien, sauf peut-être à me faire écraser…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On a passé le début de soirée avec les français, dans une baraque terrible !! Super sympa les mecs, 2 français qui ont une assoc et qui font pas mal de bizness en Afrique. <o:p></o:p>

    Conclusion, jeudi matin on a la voiture et le chauffeur pour moitié prix. Nikel.<o:p></o:p>

    Il ne reste plus qu’à rentrer avant que le pasteur s’alarme…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Mercredi 5 septembre 2007<o:p></o:p>

    Au levé, à froid, au taf. On enfile un p’tit dèj, et on se met à taffer sur le partenariat. On a organisé tous les chantiers jeunes, avec les modalités, le boulot à faire, et le contrat de partenariat. Le tout pendant que Morgane finisse la compta. Matinée trop sérieuse… <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Sabine arrive à 14h. On la prend et direction les terrains que dispose le pasteur pour un projet agropastoral. 23 km… Mais les terrains sont nikel, en tout 4 hectares. On finit cette petite ballade par la visite d’une village typique. Quel calme… C’est déroutant. Une seule question : « Mais que font-ils toute la journée… »<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On a fini la journée en ville, à se balader et boire un coup, depuis le temps !!!<o:p></o:p>

    La journée s’est terminé solennellement, par la signature du contrat de partenariat, et une bonne paire de main ! Tout s’est bien déroulé, on est tombé d’accord sur tous les points.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    jeudi 6 septembre 2007<o:p></o:p>

    Prêt de bonne heure, puisque départ à 7h30 pour Banfora. Comme prévu, Yassinthe nous attend. Il nous redépose chez ces potes « blancs », le temps d’un café… Un long café… On en profite, c’est du vrai, français, passé à la cafetière.<o:p></o:p>

    Et c’est repartit pour 75 km de route… Tranquille en silence, tout fatigué. On « découvre » la ville et le marché qui est comme les autres villes, y’a rien qui change, sauf… les ananas !! On en déguste un sur le pouce le temps de négocier les tarif avec un autre « boy-guide », qui demande 10 000 !! Mais il a craqué celui-là… On est obligé d’avoir un autochtone avec nous pour pouvoir passer là où nous voulons, avec leur histoire de lieu sacré et autres… Mais avec Yassinthe pas d’entourloupe, il est réglot. Rabais de 50% et c’est partit pour la mare aux Hippo. On embarque la pirogue, mais pas l’ombre d’un hippo… Il a trop plus la veille, et dans ce cas il ne sorte pas. Déjà qu’ils sont moins présents pendant la saison des pluies, alors là … <o:p></o:p>

    Bref, on a bien déconné quand même !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On a fini la matinée à voir des crocos et des tortues… Peut-être pour qu’il se rattrape… <o:p></o:p>

    Et direction le mac donald, mais avec le vrai canard !!! Excellent, Qu’est-ce qu’on s’est mis dans la panse… Frite, salade composé et sandwich américain !!! Arrosé de coca, de vrais européens !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Le ventre plein, on reprend la voiture pour les fameuses cascades de Banfora. Pas de chance, route fermé, à cause des pluies de la veille… Eh merde… Tant pis, on passe par des chemins entre les champs de canne à sucre… route vraiment chaotique. La preuve, on s’est embourbé... Bien galère… J’ai laissé tombé les nus pieds, les pieds dans la boue, à aller chercher des cailloux… On a quand même bien galéré… <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Les paysages ici sont remarquables, de réel décor au temps du colonialisme. Des champs d’herbe, entre les champs de canne à sucre, parsemé de grands arbres, où sont implantés par-ci par-là des cocotiers… Génial. Vraiment énorme le décor !!! Avec quelques collines au loin.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Bref, ceci étant, on reprend la route, assis sur la portière le temps de prendre quelques clichés.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    La chance est avec nous, à cause de la route barrée, une petite ballade de 3 km nous attend, en longeant les grosses canalisations. Toujours avec ces magnifiques paysages !!! Mais le temps se gâte… Surprise …<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après avoir traversé la jungle et les sentier battus, avec le son de la cascade qui se rapproche… Nous y voilà, la fameuse cascade… Dommage la lumière n’est pas top, et avec cette saison des pluies, l’eau est marron… Bref, le temps de me rincé en me baignant (bah oui, un peu dégueulasse depuis l’embourbage…) Mais tout ça m’a bien calmé…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Sur le retour, quelques gouttes, puis… l’averse, j’ai troqué mes nues pieds contre… mes pieds… C’est donc pieds nus que j’ai fait le retour de cette ballade. C’était bien agréable !!! On est arrivé à la voiture, trempé… Tout comme l’intérieur de la voiture… le toit était resté ouvert…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On a fait le retour dans la nuit, très agréable avec ces quelques frayeurs. En arrivant vers 8h, on est passé voir boubou, lui filer l’argent de la voiture, et puis direction la maison, on est rincé !!! dans tous les sens du terme !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    vendredi 7 septembre 2007<o:p></o:p>

    Levé tranquille… On a fini les contrats pour les bénévoles tous ensemble.<o:p></o:p>

    Et on s’est retrouvé tous les 3, après mangé en ville, pour faire des courses, et … se poser…<o:p></o:p>

    Du coup on a pas vu le temps passé, et c’est avec quelques 1h30 de retard que l’on est arrivé chez le pasteur. On a dépassé le quart d’heure de courtoisie… Oups…<o:p></o:p>

    Dès l’arrivée, on monte en voiture direction les 2 dépôt pharmaceutique, la rencontre avec le président du SERAC, association qui collabore avec le pasteur, notamment pour les dépôts et l’ouverture du dispensaire. On a bien rigolé, un p’tit bonhomme toujours avec le sourire, et ses lunettes enfoncer dans les yeux. Il m’a bien fait marré !!!<o:p></o:p>

    Il était ravi de nous rencontrer, en priant pour nous et pour la réussite… Décidément avec toutes les bénédictions que l’on a reçu pendant cette petite semaine… Je pense que l’on peut dormir tranquille, entre les trajets, la famille, le partenariat, les autres membres de l’assoc… Et j’en passe !!!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On a même mis le pasteur en retard pour sa prière… Merde…<o:p></o:p>

    A peine rentré qu’on repart, chez les français, pour investir dans des batiks, pour les vendre au profit de l’assoc. Il y avait un très grand choix, et de l’originalité. Fini les scènes de la vie quotidienne comme on a pu en voir jusqu’ici, là c’est vraiment de l’art !!! ça fait plaisir. Résultat des courses, 100€ d’achats.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On est rentré, une fois de plus en retard. Faut dire que ces gars là sont des sacrés loustics !!! ils n’arrêtent pas de parler, mais on se sent tellement à l’aise, que l’on reste…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Le soir, opération, faire les sacs pour le départ de demain, et au lit !!!<o:p></o:p>

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     <o:p></o:p>

    samedi 8 septembre 2007<o:p></o:p>

    Ce matin, levé 6h… en arrivant au bus, pas de chance pour les filles, le bus est plein, prochain départ 14h… Merde, elles ont leur avion ce soir… Et pour continuer, le bus pour Bamako est plein aussi… tant pis, je prend au moins mon billet pour demain matin.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On est allé vers une autre compagnie. Yes, y’a un bus à 10h. On a passé le temps au maquis, et les filles sont repartis sur Ouaga…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Je me suis rentré chez le pasteur. Au programme : lessive et boulot… Tout trier ce que l’on a fait pendant ce séjour… ça va, j’ai de quoi m’occupé.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Un coup d’internet, et demain c’est repartit !! Mais avec mon billet cette fois-ci…<o:p></o:p>

    D’ailleurs je vais même peut-être allé dans la vieille ville faire de la photos…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    A demain, au Mali !!! <o:p></o:p>

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  • J'ai décidé, un beau jour, de partir en Islande, sans programme, sans infos, jsute avec mon sac à dos. Sur place, j'ai fait la côte ouest...<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    16/04/06                                                                  22h00                                                                                         <o:p></o:p>

    Je monte dans l’avion, paré pour une nouvelle expérience. Celle de partir seul, à l’aventure.   Je ne sais pas pourquoi j’ai choisi de passer des vacances en solitaire. Un craquage… Envie de découvrir de nouveaux horizons, de quitter cette routine et ce rythme de vie, de me déconnecter complètement des mes habitudes. Et de la réalité de la vie… Je pense sincèrement que ce bol d’air me fera un bien fou.<o:p></o:p>

    A la fin du voyage, je sympathise avec un couple d’islandais, qui me disent qu’il faut principalement faire le nord. Ce qui change tous mes plans.<o:p></o:p>

    Après beaucoup de concentration pour pouvoir comprendre, je dois réorganiser ce parcours. D’après eux, je ne pourrais pas trouver une bouteille d’eau, toute l’eau de l’île étant potable. Ils me disent : « dès que tu ouvres un robinet, tu peux boire ! ». Cette première impression des islandais est vraiment agréable.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Arrivé à l’aéroport, je pars changer de l’argent. Pas de chance, la banque est fermée, juste un distributeur solitaire, au milieu de nulle part… Un petit ticket pour la navette et me voilà partit, vers 16h30, vers la capitale.<o:p></o:p>

    Une heure plus tard, je découvre cette fameuse ville. La capitale dit-on ? Elle a l’air bien morte. Je me retrouve au BSI (gare routière), au milieu d’un grand nombre de routes. Avec la ville au loin…<o:p></o:p>

    C’est parti pour un échauffement, je suis ce qui me semble être la direction du centre-ville, avec le petit lac de Tjörnin et sa multitude de canards et autres oiseaux.<o:p></o:p>

    Au premier abord, la ville est vraiment étrange, toute moderne et déserte. C’est triste à mourir. Il commence à faire vraiment froid, j’ai aperçu un +2°C, sur un panneau… Mais est-ce qu’il tient en compte du vent glacial !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Je rentre dans le premier bar qui m’a l’air sympathique. Une ambiance chaleureuse, tout en bois et …. , rempli de gens. Moi qui pensais qu’ils ne sortaient pas le dimanche ! Je m’installe au bar, commande une pinte et « étudie » Reykjavik, en ayant qu’un question en tête : où dormir ce soir ?<o:p></o:p>

    Il y a une « guesthouse » qui me paraît fort sympathique, seul problème, elle se trouve au terminus de la navette, à quarante minutes à pied… Je fais le point pour l’argent. Sachant que 1€ = 86 ISK et que la pinte coûte 1 200 ISK, ça paraît énorme et on a vite fait de s’y perdre.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après avoir vidé ce verre interminable, je reprends mon attirail et repars dans le sens inverse, Guide du Routard à la main. Je tourne, retrouve mes canards et mon lac, retourne devant l’église, continue, tourne, continue… J’aperçois enfin la « Guesthouse Aurora ». Poliment, je demande un lit pour la nuit, dans un anglais étrangement impeccable. <o:p></o:p>

    Mais la réponse ne s’est pas faite attendre : « I’m sorry, I’m full. » Tant pis, je me console en me disant que c’était plus cher que celle du centre-ville. J’était juste curieux de visiter celle-ci pour sa bonne ambiance. Je commence à douter de la disponibilité, et si je m’étais trompé, qu’en fait il y avait déjà des touristes… On verra bien à la prochaine.<o:p></o:p>

    J’entre dans une autre guesthouse, la « Salvation Army », proche de mon bar si chaleureux. C’est une maison jaune immense qui servait autrefois à héberger les marins en escale à Reykjavik.<o:p></o:p>

    Sans être de mauvaise foi, l’anglais de mon interlocutrice est incompréhensible. Je comprends qu’il faut payer 4 000 ISK et écrire mon nom sur un registre. C’est parti, direction ma chambre de 10 m², avec un lavabo tout de même.... Je me repose un peu et repars, appareil photo à la main, dans les rues de Reykjavik,  après m’être renseigné sur les endroits sympathiques. Petite balade d’une heure et demie, mais c’est le froid qui me fait rentrer au bercail. Je ne sens ni mes doigts ni mon nez, encore moins mes lèvres… Sympa pour parler anglais !<o:p></o:p>

    D’après le Guide du Routard, j’ai vu la vieille ville. Pour une vieille ville elle m’apparaît tout de même bien moderne! Les maisons sont très colorées, quelles soient en ciment, en tôle, neuves ou vieilles. Tout ce mélange de couleurs laisse une impression de désordre.<o:p></o:p>

    Je pars de l’autre côté du centre, là où il y a de la vie, et j’en suis comblé ! Je marche tellement que je retrouve, une fois de plus, mes canards. Je m’arrête à côté d’eux pour manger et préparer mes futures étapes.<o:p></o:p>

    Je trouve quand même que les islandais sont très froids et très réservé. C’est peut-être dû au climat ou à la peur de l’étranger…<o:p></o:p>

    Au programme de demain, changer mon argent, me renseigner sur les transports et la direction à prendre pour rejoindre la péninsule de Snaefellsnes. En stop sûrement, je verrai ça demain.<o:p></o:p>

    En attendant, une douche et au lit !<o:p></o:p>

    http://ekladata.com/dTGaSoPceb_VvKdFscxMb9eufdI@350x589.jpg <o:p></o:p>

    17/04/06                                                                                                                               13h20<o:p></o:p>

        <o:p></o:p>

    Après un petit déjeuner rapide dans la chambre, un brin de toilette, me voilà reparti pour l’Office du Tourisme. Il y a des bus, me voilà rassuré. Je vagabonde ensuite dans les rues de Reykjavik dans l’espoir de m’acheter de la nourriture et une cartouche de gaz, car je ne sais ce qui m’attend ce soir. En vain… Juste un peu de pain et une pomme !<o:p></o:p>

    Il me reste 2hr avant le départ du bus, je vais essayer de faire du stop. Mais, au fait, quelle est la direction que je dois prendre ? <o:p></o:p>

    La capitale est vraiment triste et déserte, même en semaine. Le  plus dur, c’est de ne rien comprendre à l’islandais. Aucun mot ne donne d’indice quant à sa traduction (à l’exception du mot poste, « posterinn »). J’ai vraiment beaucoup de progrès à faire en anglais, même si j’arrive à me faire comprendre.<o:p></o:p>

    Le stop n’a pas bien marché… Seul un jeune s’est arrêté, mais n’allait pas dans la bonne direction. Malgré le grand ciel bleu et son soleil, le froid me rattrape. J’aimerais bien être au BSI à attendre avec un bon café, celui que je n’ai pas eu ce matin.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    21h00<o:p></o:p>

    Je monte dans le bus pour une durée de … ? Sur la route, on roule à travers des champs d’herbes mortes, tout paraît désert, et on aperçoit au loin des montagnes enneigées. Une maison par-ci, une ferme par-là. Après une heure de trajet, on s’arrête à Borganes pour trois quarts d’heure. J’essaie de trouver une cartouche de gaz, en vain… Décidément, je suis maudit ! <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Je me console avec un sandwich mayo/crevettes, et c’est reparti ! Une demi-heure après (surtout après une bone sieste), le bus s’arrête au milieu de nul part. Un croisement de route, toute droite, des champs de lave à perte de vue, les glaciers et… pas un chat !<o:p></o:p>

    Dix minutes plus tard le chauffeur se lève, me regarde en me montrant du doigt, et, dans un anglais incompréhensible, me demande si je vais à Stykkisholmur. Une fois que j’ai enfin compris, il me demande de sortir. Je regarde à droite, à gauche, mais il n’y a rien, là ! Qu’est ce qu’il veut que je fasse, c’est une blague ? Je ne peux même pas planter ma tente, ce sol n’est que de la lave…<o:p></o:p>

    Le temps de sortir mon sac du bus et j’aperçois au loin une autre navette, en espérant que c’est pour moi… Exact, le chauffeur me le montre du doigt.<o:p></o:p>

    Me voilà seul, avec un nouveau chauffeur, à rouler dans un endroit où aucune âme ne vit. (je suis de mauvaise foi, j’ai vu quatre ou cinq moutons rasta…).<o:p></o:p>

    Il me dépose à la station service d’un petit village à l’air désertique. Pas commode cet endroit, surtout avec le froid et le vent glacial !<o:p></o:p>

    Je vois un terrain appelé « camping », signalé par le Guide du Routard. Après être rentré dans la station (et oui, je recherche toujours ma bouteille de gaz…), je décide tout de même d’aller voir la deuxième et dernière solution, l’Auberge de Jeunesse. Elle se trouve à deux cents mètres après l’Office du Tourisme. Mais il est où celui-là ? Le village est tout de même très agréable, avec son petit port, son église étrange, ses maisons bariolées et… son vent Arctique ! C’est surprenant de voir une si petite ville au milieu des glaciers, où rien ne se passe… mis à part le va-et-vient des bateaux de pêche. Tout paraît si petit dans ce pays où tout est gigantesque. C’est complètement paradoxal mais tellement vrai ! Le fait de ne voir personne rend la chose encore plus petite. Il y a, paraît-il, mille deux cents habitants. Je n’en ai vu qu’une poignée… Mais ce calme et ce silence sont tellement apaisants. Justement, rien ne s’y passe mais c’est ça qui fait son charme. Ainsi que le vent et le froid qui revitalisent tout ça ! Je ne sais pas si je retrouverais une telle tranquillité que, ça doit être dur à trouver…<o:p></o:p>

    Après avoir marché un peu et réfléchit sur tout ceci, je trouve une maison sur les hauteurs avec le sigle de l’Auberge de Jeunesse. Mais personne n’a l’air de répondre à mon « toc-toc »… <o:p></o:p>

    Toc-toc …Toujours rien… Je ne vais quand même pas monter la tente, avec ces quelques flocons de neige qui commencent à tomber. Ça ne dit rien de positif tout ça ! J’appelle donc au numéro inscrit sur la porte. Je tombe sur un monsieur et me dis qu’il arrive. Soulagé, c’est impeccable, tout va mieux ! Après les « formalités » d’entrée et l’explication chaotique au sujet de l’alarme à incendie qui peut se déclencher toute seule, je m’installe tranquillement,  dans cette grande maison vide toute en bois. Elle est d’ailleurs très agréable. Il m’a mis dans une chambre avec vue sur le port et son phare orange fluo !<o:p></o:p>

    Je pars ensuite voir ce phare. Une fois là-haut, toujours avec un vent à couper le souffle, je découvre une vue imprenable sur les deux milles cinq cents petites îles de la péninsules de Snaeffellsnes, au loin, avec ces glaciers. Je m’assieds en face de la mer, sur les hauteurs, pour admirer ce paysage si reposant. J’essaye d’observer à la jumelle quelques baleines, mais ce ne sont que des houles que j’aperçois… Je fais quelques clichés et je repars. Je me sens vraiment bien, le froid ne me fait plus rien et le vent ne m’agace plus. J’ai envie de marcher. Un vrai moment de liberté !<o:p></o:p>

    Je marche pour rejoindre l’autre côté de la ville et vois alors cette étrange église en forme de Drakkar. Je continue sur le flanc des hauteurs, avec toujours le même vent. Il y a un gros poteau qui m’intrigue. Arrivé là, je découvre le nom de tous les glaciers qui entourent la ville. Je me pose et regarde ces paysages si différents au fur et à mesure que je tourne la tête, et les maisons de toutes les couleurs parsemées un peu n’importe où. On a l’impression qu’elle ont été mises là pour égayer ce paysage si morose, voire même parfois apocalyptique.<o:p></o:p>

    Je retourne enfin à l’auberge, après ces deux heures de balade. A ma grande surprise, il y a du monde. Machinalement, je leur dis « bonjour », et ils me répondent la même chose. Non ! Des français dans ce petit coin perdu ! <o:p></o:p>

    Ils ont fait le tour de l’île dans l’autre sens. Mais motorisés, eux… Ils me racontent quelques-unes de leurs péripéties. Ils viennent d’Auvergne où ils tiennent une chambre d’hôte. Ils me conseillent d’ailleurs de ne pas aller vers le nord, car il neige et la météo des jours à venir n’est pas très bonne.<o:p></o:p>

    Je m’étais renseigné cet après-midi, dans un des rares magasin, ouverts, où on m’avait donné les horaires des ferrys. Ça tombe bien, comme ça, je peux faire l’aller-retour dans la journée. Au cas ou il ne ferait pas beau ou qu’il n’y aurait rien à faire.<o:p></o:p>

    Je leur indique les coins sympa où je suis allé tout à l’heure, et ils partent. Je m’organise pour demain et vais voir les horaires en vue du retour vers le sud, mercredi. Je prends une bonne douche et un bon repas (tout seul, et oui, ils ne sont toujours pas rentrés). Pendant que le jour tombe, j’écris ces mots.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ça fait du bien de se retrouver seul, sans stress, dans ce cadre relaxant, de vivre à l’imprévu, au jour le jour, sans avoir de soucis ni d’angoisse. Pendant ces heures, je pense à beaucoup de choses. Des moments que j’ai peut-être oubliés, bon ou mauvais, de ce qui m’attend (ah, les français reviennent, troubler ce silence…).<o:p></o:p>

    Ce que je me dis, c’est que plus je voyage, plus j’ai envie de voyager. C’est tellement bon de partir dans des lieux inconnus, d’avoir l’impression d’être perdu alors qu’on ne l’est pas, de perdre ses repères et son rythme, pour en retrouver d’autres. C’est vraiment agréable. Le seul fait de faire les choses sous une impulsion, de prendre cette direction et pas une autre, d’hésiter à emprunter un chemin afin d’être plus judicieux, même  s’il n’y a aucun but. Pour le seul plaisir de se balader, de regarder ce qui m’entoure, et me sentir bien. Il faut saisir pleinement ces longs moments, en profiter un maximum, car ce type d’expérience ne se fait qu’une fois, chaque pays et chaque personne étant différentes.<o:p></o:p>

    Ce soir d’ailleurs, le propriétaire est repassé. C’est vraiment étrange de rencontrer de telle personne, qui ne connaisse rien à la France, tout comme je ne connais rien de l’Islande. Il me demande où j’habite, ce que je fais dans la vie, quel est le nom de notre monnaie (et comment s’appelait-elle avant ?) Toutes ces questions sont si banales mais si comiques que ça rend la discussion tout de suite sympathique. J’ai tout de même un peu de mal avec l’anglais islandais…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    18/04/06                                                                                                                               10h10 <o:p></o:p>

    Hier je me suis rendu compte que la ville de Stykkisholmur était beaucoup plus vivante le soir. Avec l’arrivée du ferry c’est un ballet de voiture qui commence dans ce petit port éclairé. juste avant son arrivée (22h30), le départ des marins pour le large créé aussi de l’animation. Ils ont dû revenir au petit matin, car quand j’ai pris le ferry, vers 9h00, la plupart étaient revenu.<o:p></o:p>

    Me voilà donc dans le ferry en direction de Brjanslaekur, un village où d’après de Guide du Routard, il n’y a rien à faire. Ça tombe bien, c’est exactement ce que j’ai envie de faire, RIEN…<o:p></o:p>

    Le bateau repart ce soir à 19h30. Cela  me laisse pas mal de temps sur place.<o:p></o:p>

    Nous allons passer par l’île de Flatey, un endroit microscopique supportant deux familles qui y vivent. C’est à ne rien comprendre. Comment peut-on apprécier de vivre dans un tel endroit ? C’est vraiment difficile à croire, surtout pour nous, Européens, ayant l’habitude d’être à proximité de beaucoup de choses. On oublie ce que ça fait de se sentir éloigné, seul, au calme, au milieu de nulle part.<o:p></o:p>

    J’ai l’impression qu’en Islande, tout est au milieu de nulle part. Les villages sont implantés à des kilomètres des autres villes. On a le sentiment que chaque patelin doit se débrouiller seul pour vivre, en autarcie complète. C’est un pays où l’on est obligé de se poser toutes sortes de questions. Où vont-ils travailler ? Comment peuvent-ils avoir une vie sociale ? Est-ce que l’éducation des enfants est identique à la nôtre ? Les Islandais ne doivent pas être très difficiles et se contentent sans doute de très peu. Mais ils ont l’air heureux de vivre dans ces conditions. Et ça fait plaisir à voir, un pays riche et développé suffit de peu de choses et vit de façon reculée. On se demande même si leur réputation d’être à la pointe de la technologie est vraiment véridique. Ça paraît à la fois incroyable et insensé !<o:p></o:p>

    Toutes ces villes paraissent campagnes, par leur éloignement les unes des autres. C’est complètement paradoxal, mais c’est tout ceci qui fait leur charme.<o:p></o:p>

    Les Islandais sont très timides, ils baissent les yeux dès qu’on les regarde et hésitent à parler. C’est amusant. Peut-être est-ce dû à leur façon de vivre, habitués qu’ils sont à la solitude.<o:p></o:p>

    J’ai oublié de dire que ce matin, j’allais entrer dans le ferry (en pensant qu’on pouvait acheter le billet à l’intérieur) sans savoir qu’il  fallait acheter le billet sur le port. Merci au petit monsieur qui m’a tout de même laissé monter à bord, en me disant : « I talk to him when you can to go… » ou un truc comme ça. Dans tous les cas, je n’ai pas encore payé ! Enfin, pour l’instant…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    16h15<o:p></o:p>

    Il fait –2°C et je me retrouve dans une maison en ruine. Juste ce qu’il faut pour s’abriter du vent. Même mon stylo à du mal…<o:p></o:p>

    Bref, je suis arrivé vers 12h00 à Brjanslaekur et j’ai stoppé au café/restaurant. On aurait dit les même snack que l’on voit dans les feuilletons américain, ceux où il n’y a absolument personnes à des kilomètres à la ronde et où rien ne s’y passe. Je suis là depuis peu de temps mais je pense qu’il ne se passe pas grand chose dans ce village. Avec ces deux maisons et sa chapelle, sans oublié le fameux « restaurant » et le port…<o:p></o:p>

    Encore heureux qu’il fasse beau, pour rajouter un peu de chaleur (enfin si l’on peut dire…) dans ce patelin perdu !<o:p></o:p>

    J’ai demandé à la petite dame si je pouvais manger quelques choses. Elle m’a simplement dit « non », en m’indiquant l’endroit le plus proche pour ce mettre quelques choses sous la dent…<o:p></o:p>

    Ce lieu « magique » appelé Bildulalur ne se trouve qu’à 66 km !! Je tape sur ma jambe en lui disant que je n’avais que ça pour me déplacer. Elle est parti dans un fou rire !<o:p></o:p>

    Il y a une balade à faire dans les environs, dans la vallée de Laekjara. Ce sont les fossiles de Surtarbrandsgil (super dur à écrire les noms !) qui ont plus de 12 millions d’année !<o:p></o:p>

    Je demande à cette amusante bonne femme de m’indiquer où est le départ de cette promenade.<o:p></o:p>

    Aussitôt dit, aussitôt fait, me voilà parti… Je passe tant bien que mal par-dessus des clôtures et je grimpe, accompagné de tout mon bardat et d’une bonne dose de volonté !<o:p></o:p>

    Sur le chemin, il n’y a aucun bruit, j’essayais de suivre le sentier. Un sentier que j’imaginais plus qu’il n’existait…. Juste un petit bruit de ruisseau ici et là. Que du bonheur. J’ai l’impression d’être dans une gigantesque pièce insonorisé, du fait de ce calme déroutant ! Je continue à marcher sur un sol qui paraissait n’avoir jamais été utilisé !<o:p></o:p>

    Je n’entendais que le bruit de mes pas qui marchait dans des endroit tantôt humide, tantôt feuillus…<o:p></o:p>

    C’était un spectacle vraiment unique, avec devant moi de petites montagnes enneigé et derrière, le village et son église, proche de la mer, avec en fond une chaîne de glacier. Le tout coloré par un soleil plus qu’agréable, qui n’a pour unique but de lutter contre ce froid.<o:p></o:p>

    Je me suis posé un peu plus haut pour profiter du paysage, en cassant la croûte. C’est un pays immensément grand. On se sent tout petit, ridicule face à ces étendues. Mais c’est tellement jolie. Il fait vraiment bon que même le vent froid devient agréable. Après cette petite pause, je repars, avec ce sentiment de bien-être et cette atmosphère enivrante !<o:p></o:p>

    Pendant cette marche, je pensais à la liberté de faire ce que bon me semble, de partir dans la direction que je veux, juste en suivant mon instinct, ou en suivant un petit détail… Ces décors à perte de vue, font perdre la tête ! tout est si différent. Je me retrouve là, à crapahuter à 2 200 km de Paris où tout est si stressant. C’est en me disant ça que je profitais encore plus de la chance que j’avais de faire cette balade. Et je continuais d’avancer avec les sourires aux lèvres. Après quelques frayeurs… des oiseaux qui sortent de nulle part, du sol en piaillant comme pas possible, je me suis arrêté pour prendre quelques clichés et profiter du temps…<o:p></o:p>

    Pendant cette pause, le soleil était de plus en plus timide et commençais à laisser la place à quelques flocons de neige… Il était hors de questions de rentré, je voulais voir ces fossiles. Plus je marchais, plus il neigeais et plus je marchais dans cette neige… Il y avait de petites cascades, avec ces stalactites. Par contre, là, je m’inventais un sentier. Je suivais en même temps des traces de pas de bestioles dans la neige. En levant les yeux de temps en temps pour essayer de voir un éventuel animal. Mais rien… Juste ce bruit de ruisseau et cascades, accompagné par un vent de plus en plus froid.<o:p></o:p>

    Je suis entré dans un canyon, en longeant la rivière. L’endroit ressemblait de plus en plus à la photo que j’avais (mis à part, qu’elle a été prise en plein été !). J’ai continué, même si il neigeait de plus en plus. Je voulais atteindre l’unique but d’arriver là-haut, juste pour essayer de trouver un bout de caillou avec des choses bizarres gravés dedans… J’ai vu au loin un câble avec des affichettes, pour entourer un terrain. Ça y est, j’atteignais mon but, je suis redescendu pour traverser la rivière (grande réussite, avec juste un pied dans l’eau… j’ai surestimé l’épaisseur de la glace !) et lire les affichettes.<o:p></o:p>

    Juste l’indication d’un site protégé, pour ces fameux fossiles vieux de 12 millions d’années. J’ai commencé à chercher, pendant vingt bonne minute, avec les flocons qui devenaient de plus en plus nombreux…<o:p></o:p>

    Je me suis quand même résilier à faire demi-tout, bredouille. Avec juste quelques beaux cailloux dans les poches…<o:p></o:p>

    Je suis remonté un peu plus haut, au loin, il y avait une forme intrigante. Mais c’était juste une belle motte de terre accompagnée de quelques cailloux.  <o:p></o:p>

    La descente fut plus que périeuse et plus fatigante. Je commençais à sentir mes jambes s’alourdir et le froid qui commençait à arriver.<o:p></o:p>

    Je descendais, descendais en évitant les ruisseaux, la vase ou encore des trous. Le sol était imbibé de flotte, j’avais l’impression de marcher sur des éponges. On croit que le sol est dur, mais non, on s’enfonce ! Une terre vierge. C’est le seul bruit que j’entendais, celui d’une éponge mouillée !<o:p></o:p>

    Après cette balade de 3h30, tout de même, j’arrivais au « restaurant », avec les chevaux qui m’ont suivi tout le temps où je traversais leurs terrains… Mais pas de chance, fermé… Il n’ouvre qu’un heure avant l’arrivée du ferry. Je n’ai plus de force pour marcher, donc je me pose… Sans personne à l’horizon et seulement une voiture qui passe toutes les demi-heures (et encore, je suis gentil !)… C’est triste à mourir. Le panneau annonce toujours un petit –2°C, toujours sans prendre en compte ce vent glacial… Je me repose un peu, j’ai même failli m’endormir. S’il n’y avait pas eu le vent, c’était bon !<o:p></o:p>

    Mais non, je suis parti vers l’église, au cas ou elle serait ouverte. Sur le chemin, je traverse une ferme, les mômes s’arrêtent de jouer pour me regarder passer, le père et la mère, pareil… Un peu gênant quand même, je leur sors un petit « Hello !! » Accompagné d’un sourire et d’un geste de la main. Mais je n’ai que qu’un hochement de tête de la mère, en guise de réponse… sympa les Islandais, même pas froid !!! Ils n’ont vraiment pas l’habitude de voir du monde… Je suis peut-être la seule tête qu’ils ont vu depuis… beaucoup de temps…<o:p></o:p>

    J’ai continué à monté ce sentier interminable pour atteindre la chapelle. En arrivant, je la voit, cette petit chapelle blanche avec ces liserets verts autour des fenêtres et le toit rouge, entouré d’une clôture, avec un tout petit cimetière. Les pierres tombales sont en granit brut, ce qui rajoute un peu de charme à cet endroit. J’entre dans le jardin. Mais la porte de la chapelle est fermée. Je ne trouve qu’un trou dans le mur de la maison voisine abandonnée.<o:p></o:p>

    Donc voilà, il est 17h30 et je continue à écrire dans cette maison lugubre, et avec le bruit du vent comme fond sonore. J’ai essayé de bouché tous les trous avec ce que je trouvais pour vaincre du vent et du froid.<o:p></o:p>

    Me voilà prêt à reprendre le ferry. Retour à Stykkisholmur…<o:p></o:p>

    Un bouquin m’accompagne tout au long de ce périple : « petit traité sur l’immensité du monde », Sylvain Tesson image bien les pensées et la façon d’être d’un voyageur… beaucoup de chose sont vrais et d’autres intéressantes.<o:p></o:p>

    « la marche fait affleurer à la surface de la mémoire les strates de souvenirs rangées dans la boîte os du crâne, cette caisse d’archives, le plus précieux bagages du voyageur. On fouille, on trie ; un éclair soudain et l’on se souvient d’un moment drôle, presque oublié et l’on éclate de rire. (…) Rien ne vaut de passer un bon moment avec soi-même, à parcourir les rayonnages de sa bibliothèque intérieurs. »<o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    Tout ceci est vrai, c’est le meilleur bagage car on peut se sentir très bien en se souvenant de détail, dans les pires conditions. Ça aide à surmonter des difficultés… Pensée, oublié les problèmes et la situation dans laquelle on est. On peut sourire, tout seul au milieu de nulle part. ça fait du bien de se rappeler des souvenirs et de ranger ou tout simplement d’oublier quelques détails, sans importance, de la vie…<o:p></o:p>

    PS, dans la ferme que j’ai croisé, il y avait un homme, qui brûlait au chalumeau, des têtes de moutons. L’odeur était insoutenable !! Je préfère encore l’odeur du port, où les algues et les poissons sèchent tranquillement…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    21h20<o:p></o:p>

    Me voilà dans le bateau, retour au bercail. Après ma longue pause dans cette maison, assis sur un banc (je me demande d’ailleurs comment tient-il encore debout ?), je suis allé me prendre un café, au chaud, dans le « restaurant texan »… c’est vrai que je ne sentais plus du tout mes doigts de pied. Il était temps de trouver un endroit chaud. Je n’ai même pas eu le temps d’avaler une première gorgé de café (à 100 ISK ! sûrement le moins cher du pays !) que je vois arrivé au loin le bateau. <o:p></o:p>

    Enfin, la solitude dans un milieu désert, ça va cinq minute. Mais c’est vrai que c’est un grand moment de partage avec soi-même. Je suis fatigué, voire même épuisé ! je n’attends qu’une seule chose, rentrer au chaud prendre une bonne douche.<o:p></o:p>

    C’était une journée très enrichissante, surtout au niveau personnel (normal ??). Allier la fatigue physique avec la fatigue mentale est épuisant. Ce bon bol d’air frais et ce silence m’ont requinqué, plus que je ne l’aurais imaginé. Ma journée se termine par un excellent hamburger / frite, dans le bateau, avec un magnifique couché de soleil, sur les Fjords, comme toile de fond… Arrivé à Stykkisholmur (et je l’ai écrit sans regarder !) il faut que j’appel le propriétaire pour qu’il m’ouvre la porte.<o:p></o:p>

    « Le vagabond enjambe l’idéologie et les clôtures qui toutes deux empêches de gambader. Il ne veut en rien changer le monde qui l’entoure, il veut réussir à le fuir le plus esthétiquement possible. Il ne veut pas se battre, il s’échappe. Il n’est pas en croisade, il est en croisière. Il n’appartient à aucun groupe, il lui suffit d’un chien fidèle pour se sentir en compagnie. Il va à l’aventure car il veut que chaque jour soit un jaillissements d’imprévus. Dans la tension de l’effort, il retrouve la paix intérieure, se débarrasse de toute fausseté, revient à l’élémentaire et devient capable de pleurer de joie devant une vasque argileuse d’où sort un filet d’eau claire. Son âme se simplifie : son voyage est une épuration éthique. »   <o:p></o:p>

    Ce résumé du vagabond est très bien fait. Pour ma part, le fait de voyager permet beaucoup de chose, notamment de se retrouver avec soi-même, d’apprendre à gérer et à improviser dans n’importe quelle situation. Sans baisser les bras. Et de toute façon, seul, il est impossible de baisser les bras, car les conséquences peuvent être bien pires. Etre capable, voilà ce qui m’anime, me prouver à moi-même que je peux le faire, je peux vivre l’imprévu du quotidien et de façon complètement élémentaire.<o:p></o:p>

    Je ne regrette pas du tout de ne pas être motorisé. Tous serait tellement plus simple. Trop simple. Pendant que l’autre recherche la simplicité, je recherche la difficulté. Ceci pour me forger à l’intérieur. A être prêt dans n’importe quelles situations. Avoir un esprit de flexibilité et de débrouillardise pour pouvoir surmonter tous les petits tracas de tous les jours.<o:p></o:p>

    Le simple fait d’avoir sa maison sur son dos, donne un réel esprit de liberté. Si un coin me plaît pas, je change. Si au contraire il me plaît, alors je reste et découvre. Après tout, je n’ai de compte à rendre à personne. La seule chose qui compte c’est de me faire plaisir. Juste le temps d’un voyage.<o:p></o:p>

    Je ne sais plus où j’ai lu ceci. Qu’il faut être heureux si nous avons la Terre comme lit et les étoiles comme toits. C’est ce contenter de rien, vivre à l’état élémentaire. C’est vraiment plaisant. Et je respect cette phrase. Sylvain Tesson, lui, dit : « il existe deux carrés nécessaires à la survie de l’Homme : un carré d’herbe pour reposer le corps et un carré de ciel pour reposer les yeux. »<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Une fois de plus il à raison. Seuls ces deux éléments suffisent à rendre un Homme heureux et à ne penser à rien d’autre.<o:p></o:p>

    Ah, bientôt 22h00, je ne vais pas tarder à arriver…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    23h05<o:p></o:p>

    ça y est, enfin pausé. Ça fait du bien d’être au chaud. Et ce soir, j’ai la « chance » d’être… tout seul, pour changer.<o:p></o:p>

    La fin du trajet a été rapide mais chiant. En arrivant j’ai appelé le propriétaire. A peine eu le temps d’arrivée que sa femme et sa fille étaient là pour m’accueillir. Et surtout me faire payer.. Sa femme fait comme si je n’étais pas là…. Peut-être qu’elle ne parle pas anglais.<o:p></o:p>

    Et là, je suis dans ma chambre avec le petit port tout éclairé comme vue et toujours cet imperturbable silence. Quelques voitures de temps à autre…<o:p></o:p>

    J’ai bien fait de ne pas être resté dans le Nord-Ouest, il y a pleins d’éclair là-bas.<o:p></o:p>

    Bon, je vais me coucher après cette journée pleine de réflexions. Et puis d’ailleurs, mes jambes ne tiennent plus et je me lève tôt demain ! Ciao !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    19/04/06                                                                                                                               09h00<o:p></o:p>

    Debout 7h00 du matin ! juste le temps de me préparer et faire mon sac. Le bus part à 8h15µ. Je me suis vraiment bien reposé ! et là, je suis dans le bus. Le premier chauffeur (le même qu’à l’aller) m’a fait une petite fleur de 300 ISK, sympa ce petit bonhomme. Tout pareil, on s’est arrêté après ¼ d’heure de route, au milieu de nulle part à Vatnaleid, pour attendre l’autre bus… <o:p></o:p>

    Me revoilà au point de départ. Dans la Guest House de Salvation Army, à Reykjavik… Mais la chambre est plus sympa et le chauffage fonctionne correctement !<o:p></o:p>

    Je suis arrivé à 11h00 ce matin, j’ai cassé la croûte tout de suite, j’en pouvais plus. Il le fallait avant que je ne fasse quoi que ce soit ! Super le sandwich / chips au BSI. Je suis ensuite aller à l’Office du Tourisme, pour y déposer mon sac (si c’est possible bien sûr !) et demander des informations de là où j’allais dormir ce soir. Impeccable, il me garde mon gros sac. Ça c’est terrible ! Cette après midi je pars à la rencontre de nos amis les baleines. Mais ça va, le bateau ne pars qu’à 13h00, j’en profite pour me balader tranquillement dans la ville. Je me rend compte qu’elle est vraiment animé cette ville. Le centre est tellement plus sympa avec du monde ! par rapport à Stykkisholmur, je me sens tout de suite moins seul. Ça me fait si bizarre de voir tout ce raffut, tout ce monde, après avoir passé deux jours sans un chat… Je dirais presque que ça me choque.<o:p></o:p>

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    21h15<o:p></o:p>

    Je suis entré dans le bateau, avec une pseudo exposition sur les baleines, puis on est parti… après trente minutes de « route », on est arrivé dans la zone proprement dite… Le guide avait un espace sur le toit de la cabine de pilotage et elle parlait dans un micro. Tout le monde sur le pont était au taqué, près à dégainer son appareil photo, en scrutant l’horizon ! moi aussi d’ailleurs…<o:p></o:p>

    La guide nous signalait dès qu’elle en voyait une, en se servant des heures comme point de repère. La scène était assez marrante, quand on a commencé à en voir plusieurs : « ten o’clock ! ooohhhhh, twelve o’clock !! nine o’clock ! three o’clock… » Bref, on les a toutes faits… Et pendant ce temps, nous tournions la tête, allaient de l’autre côté du bateau…<o:p></o:p>

    Le spectacle était moins impressionnant que ce que j’imaginais. C’était toujours la même chose. Au bout de deux heure et quelques vingtaines de baleines (appelé Minke Whale), il a commencé à neigé… Tout le monde est rentré et on a pris le chemin du retour, tranquillement, au cas où nous verrions d’autres bêtes…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    De retour sur terre, j’ai récupérer mon sac, fait deux/trois courses et pris un bus pour Hafnarfjördur, une ville en banlieue de Reykjavik. La ville des fées et des Elfes. Je voulais au moins y passé une nuit, au cas où j’en verrai…<o:p></o:p>

    Pour dire comme les Islandais sont froid, en montant dans le bus, je demande le prix au chauffeur, qui me l’indique du bout des doigts où c’était indiqué,  ISK. Je lui tends un billet de   ISK, il me fait non de la tête… Un billet de , pareil, même réponse, sans un mot ! Et il continuait à rouler, comme si de rien n’était ; pendant que je cherchait éperdument quelques pièces…<o:p></o:p>

    Ça y est, les ais tes  ISK !! Toujours sans un mot, il m’indique de le faire glisser dans une boîte. Ah, ah, ah, d’accord, il ne peuvent pas touché à la monnaie, tout tombe directement dans un caisse fermé. Il aurait pu me le dire tout de même ???<o:p></o:p>

    A mon arrivée dans ce patelin, armé de mon plan, je cherchais cette fameuse Guesthouse tenue par des scouts locaux. Et en arrivant, un demoiselle me refoule ! en me disant qu’il n’ouvrait que le 1er mai, merci le Guide du Routard… (je commence à me demander si ils font les mises à jour chaque année…). Je me pause cinq minutes,n j’avais le dos en vrac, le temps de trouver une autre solution… Mais dans cette ville, il n’y avait que ça… Donc obligé de retourner à Reykjavik. Il devait être 18h00 ! J’appelle avant, pour savoir si il restait une chambre, là où j’ai passé ma première nuit… (le moins cher), Bingo ! Maintenant, il ne me reste plus qu’à trouver un bus en sens inverse. Faut dire que je ne m’étais pas arrêté au bon endroit, donc j’ai du marché ! Et il a commencé à pleuvoir sévère. Mais je continuais à chercher, en tendant le pouce par contre, on ne sait jamais…<o:p></o:p>

    Et c’est trouvé ! Retour à la case départ…ça ne me dérange pas, j’aime bien cette ville (animé, bien sûr…) Je me suis pausé dans ma chambre, j’en pouvais plus ! Je grignote et repars faire une promenade d’une heure, à travers la ville, tranquillement. J’observais tous les moindres détails, comme si je photographiais, pour garder des images. Je regardais les magasins, les maisons, les voitures, les gens, tout paraissait si paisible. Je marchais pour marcher, sans aucun but, toujours en suivant mes pas, une fois à gauche, encore à gauche, puis à droite. Je ne sais pas ce qu’il me faisait aller dans telle ou telle direction. C’était vraiment étrange, mais reposant.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    C’est vrai que les Islandais sont très respectueux…<o:p></o:p>

    Sur la route, il ne dépassent pas les limites, attachent toujours leurs ceintures (même dans le bus), en ville il roule à 30 km/h. Tout ça est respecté par les personnes âgés comme les plus jeunes. Leurs trottoirs feront rêver la Mairie de Paris. C’est simple, il n’y a rien. Et les poubelles sont en trois parties. Avec un côté pour mettre les chewing gum et l’autre pour y mettre les mégots. Tout est super bien étudié.<o:p></o:p>

    C’est agréable de voir des êtres humains se comporter comme ça, d’avoir autant de respect ! ça me paraît dingue !!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    « Quelle que soit la direction prise, marché conduit à l’essentiel. Epouser l’existence d’un wanderer (même par intermittence) invite à consacrer toutes ses forces à assouvir ces besoins élémentaires. Se nourrir, s’abreuver, s’orienter, se garder du chaud, se garder du froid, trouver un gîte, sont des préoccupations oubliées par les foules civilisées, occupées à goûter la paix du soir dans la douce atmosphère du petit cap européen. Seule la pratique de la piste rappelle l’importance de ces questions. Il y a une jouissance à obéir aux contraintes imposées par le voyage et le vagabond est heureux de se soumettre à la discipline de son vagabondage. Il aime concentrer toute sa force d’action à satisfaire un seul objectif. »<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    20/04/06                                                                                                                   12h00<o:p></o:p>

    Se retrouver face à la nature, face à soi-même dans l’organisation d’un rythme complètement différent, avec ces contraintes et ces avantages.<o:p></o:p>

    Les contraintes sont, et je suis prêt, de ne pas trouver ce dont on a besoin, espérer quelques choses sans pour autant l’obtenir. Lorsque l’on est seul, c’est notre seule préoccupation ; Tout en sachant qu’il est impossible d’avoir le confort maximum. Donc dans ce cas, il faut faire des concessions…<o:p></o:p>

    Par contre, il y a beaucoup d’avantages. Notamment celui de n’avoir aucunes contraintes (excepté, assouvir ces besoins élémentaires), vivre selon son organisme. Aller plus loin si on le peut ou se reposer si l’on en peut plus.  Changer de toit comme et quand on veut, vivre sans obligations, uniquement celles que l’on s’accorde à soi-même. Vivre sans contraintes de temps, profiter quand on a envie d’en profiter.<o:p></o:p>

    Bref, une vie pleine de liberté et de bien-être.<o:p></o:p>

    D’autant plus que vivre comme ceci, nous apprend beaucoup sur notre corps. Que ce soit physique ou mentale.<o:p></o:p>

    Physique car on sait quand il faut s’arrêter, c’est l’organisme qui le dit et non une pause exigée ou obligé par un tiers. <o:p></o:p>

    Et mentale, parce qu’en cas de coup dur, on ne peut pas baisser les bras, car personne n’est là pour soutenir ou aider, on ne peut penser qu’à soi-même t à sa force mentale pour relever la tête et repartir.<o:p></o:p>

    Ce voyage est une belle grosse toilette de l’intérieur. Se redécouvrir en soi, partager de long moment de solitude, pour réapprendre à se connaître.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    13h05<o:p></o:p>

    Ce matin, grasse matinée au Salvation Army. Ça m’a fait le plus grand bien. Après un petit déjeuner et une bonne douche, je repars au centre ville pour acheter quelques souvenirs. Eh oui, faire le touriste tout simplement.<o:p></o:p>

    Et ensuite, direction BSI, pour aller à Vik. Sur le chemin, je retrouve mon concerto pour canard.<o:p></o:p>

    Je n’avais encore jamais remarqué, les plates de bandes sur le bord de la route sont de l’herbes. Jusqu’à là, tout est normal. Mais ils sont disposés en rouleau. Ils doivent les chercher dans les grandes plaines, et les découpés en bandes… C’est assez marrant, on dirait du rafistolage de pelouse.<o:p></o:p>

    Ah, on arrive à un col, avec un immense geyser. C’est impressionnant !! Surtout qu’il y a de l’herbes vertes !! Alors ça existe…<o:p></o:p>

    Bref, en arrivant au BSI, elle m’annonce qu’il n’y a pas de bus pour Vik, aujourd’hui. Il faut le prendre demain… Tant pis, je m’arrêterais à Hella, au pied du volcan Hekla… Là, j’arrive à Selfoss. Cette ville a l’air sympathique (et calme, comme toutes les autres.)Aux pieds des montagnes, au milieu d’une grande étendue de pré, et ces geysers implanté ici et là, c’est vraiment magique !<o:p></o:p>

    D’autant plus qu’il y a un super soleil. Que c’est bon d’être là…<o:p></o:p>

    Eh non, la maintenant je suis à Selfoss… Avant c’était Hveragerdi. Petite pause pour changement de bus… Maintenant, ma grande question est : « Est-ce que je trouverai quelques choses à manger à Hella ? ». Je n’ai qu’une pauvre salade, une pomme et des biscuits. Je ne pense pas que cela fera l’affaire.<o:p></o:p>

    C’est tout de même hallucinant. Je n’ai encore vu aucune voiture de police, vu comment les Islandais se comportent, on pourrait croire qu’ils sont constamment fliqué, mais non, seulment respectueux et bien élevé…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    13h50<o:p></o:p>

    Le décor est vraiment impressionnant. Des plaines à pertes de vue, recouert d’une herbe jaunâtre qui n’attend que l’été pour passer au vert. Et de temps en temps, une maison ou encore, une ferme. Je me demande même si il y a une route pour y accéder… Comment les gens choisissent-ils de s’isoler ? Quelle vie souhaitent-ils ? C’est vrai que les Islandais sont très calme et très posé. Je commence à comprendre pourquoi…<o:p></o:p>

    C’est vrai qu’être seul au milieu de nulle part, change une personnalité, pour la rendre plus calme.Et j’en ai fait l’expérience. <o:p></o:p>

    Tout à l’heure, en entrant dans Selfoss, on a traversé un pont, l’un des plus grand d’Islande. Mais plus petit que le pont de l’Alma, à Paris…<o:p></o:p>

    Ils doivent se sentir oppressé et stressé, si les Islandais viennent à Paris… Il y a un tel décalage, que cela doit être dur à vivre.<o:p></o:p>

    Ah, on s’arrête, toujours au milieu de nulle part, déposer un homme…<o:p></o:p>

    Je repense à l’eau de la Salvation Army, elle est flippante !! Quand tu te sers un verre, on a l’impression d’y avoir mis un efferalgan, on peut même l’entendre… Avec une couleur eau/farine, ça n’inspire pas confiance… Et quand tu prends une douche, il y a de vieilles odeurs d’œufs pourris… Sympa, non ??<o:p></o:p>

    On s’arrête une fois de plus dans une station service, toujours au milieu de nulle part, pour changer. En faite, les bus servent de coursiers pour les différents petits villages isolés, où il n’y a que les bus qui les fréquentent régulièrement… On dépose deux colis (dont les journaux du jour), et on repart !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    16h30<o:p></o:p>

    Me voilà arrivée (depuis 1h30 tout de même) dans la « Brenna House », où je me retrouve une fois de plus tout seul. Cette petite maison toute rose, faite de tôle ondulée a beaucoup de charme. Juste à côté il y a un petit fleuve, le Ytri-Ranga. C’est plein de charme et très naturel.<o:p></o:p>

    Quand je suis arrivé à Hella, j’ai tout de suite fait des courses et ensuite, je me suis procuré un petit plan de la ville, au cas ou…<o:p></o:p>

    Le Monsieur de la station service me demande si j’ai besoin d’aide. « Non, pourquoi ? » Je ne suis ni perdu, ni en galère. Mais merci quand même ! Je lui dis que j’essaie juste d’aller à Vik. Voilà ce qu’il me répond : « Il n’y a rien à Vik, rien à faire. C’est beaucoup plus grand et plus agréable ici ! » Peut-être mais je veux aller à Vik : « Pourquoi ce n’est pas joli là-bas ? <o:p></o:p>

    -         Oh Yeessss ! It’s beautiful !! » voilà ce qu’il me répond…<o:p></o:p>

    Je décide donc de faire du stop. Ce qui l’a beaucoup fait rire : « <o:p></o:p>

    -         Tu veux faire du stop ?<o:p></o:p>

    -         Bien sur, le seul problème ici c’est qu’il y a une voiture toutes les vingt minutes !<o:p></o:p>

    -         C’est clair, alors bon courage ! » me dit-il en rigolant.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Rencontre vraiment sympa et très naturelle, comme ça ne m’était pas arriver depuis longtemps.<o:p></o:p>

    J’ai tenté, mais vite abandonnée ! je me sentais vraiment con, proche d’une route déserte avec rien aux alentours. Situation ridicule et pathétique ! C’est dur à dire, mais je me suis dégonflé. Première fois depuis le début du séjour. Dommage j’aurai tellement voulu aller à Vik, voir cette ville si charmante. « étape indispensable » d’après le Guide du Routard… Je suis dégoûté… Je noies mon chagrin dans un sandwich concombre/œuf/jambon/mayo… Et un « daim »… Vous m’en direz tant !! <o:p></o:p>

    Juste le temps d’arriver à Brenna Guesthouse !! Le cœur lourd… Heureusement, c’est une dame souriante et très gentille qui m’ouvre (après l’avoir appelé bien sûr, la porte était fermée…) Cette petite maison couleurs rose bonbon.<o:p></o:p>

    Elle me donne les clefs, m’explique quelques trucs, notamment qu’elle passe ce soir pour me faire payer….<o:p></o:p>

    Elle m’indique aussi la piscine qui est l’une des plus sympas d’Islande, et la moins cher, d’après elle… Après avoir bu un petit café sur le bord de la rivière, j’enfourche mon maillot et c’est parti !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    18h30<o:p></o:p>

    Me voilà de retour dans la maison bonbon… Après un grand bol de bonheur. Qui continue d’ailleurs. Je suis sur un banc au bord de la rivière, en entendant que les oiseaux, la rivière et quelques voitures au loin… que du bonheur !<o:p></o:p>

    Tout à l’heure, je ne trouvais pas la piscine. Heureusement que j’ai vu une dame sortir d’un bâtiment appelé « Sundlaug » avec les cheveux mouillés… sinon, je faisais demi-tour.<o:p></o:p>

    Ah, le soleil commence à se cacher pour laisser place au vent, tant pis, c’est quand même si agréable !<o:p></o:p>

    J’étais un peu perdu… De ne pas savoir comment faire. Même pour des détails, où mettre mes affaires, laisser nos chaussures à l’entrée, … (comme dans chaque maison d’ailleurs).<o:p></o:p>

    Après avoir demandé à un petit monsieur dans les vestiaires, je compris qu’il y avait une petite consigne pour les clefs et argent, pour le reste des affaires il fallait les laisser au vestiaire. Dis donc, la confiance règne ici, les chaussures à l’entrée, le sac dans les vestiaires !! Je n’ai pas l’habitude moi. Mais je reste confiant, car tout le monde le fait. Je me suis mis à faire quelques longueurs. Avec 8°C à l’extérieur, l’eau faisait de la vapeur. J’étais tout seul dans le grand bassin. Deux autres personnes se pavanaient dans les trois autres petit bassins : 40-42°C, 36-38°C avec bain bouillonnant et une mare à 34-36°C. Eau naturellement chaude évidemment.<o:p></o:p>

    Après mon crapahutage, j’allais moi aussi me pavaner dans le plus chaud. Un vrai instant de plaisir ! Que du bon ! Avec la fraîcheur du vent, le petit rayon de soleil, quelques glaciers au loin et tout le corps dans l’eau chaude. Grand moment de relaxation.<o:p></o:p>

    J’y suis resté une quinzaine de minute seul dans ce petit bassin. Et dès que le bain bouillonnant était libre, j’y suis allé… Bah oui, pourquoi s’en privé, d’autant plus qu’à la fin on était quatre dans le bain à 40-42°C !<o:p></o:p>

    Je me suis donc installé dans le bain bouillonnant… <o:p></o:p>

    Bon allez, même si c’est sympa dehors, je me rentre dans la maison bonbon. Je ne sens plus mes doigts, et je commence à avoir du mal à écrire.<o:p></o:p>

    Ça m’a fait le plus grand bien (je parle du bain bouillonnant) complètement apaisant. Une vieille est venue me rendre visite… Elle me posait des questions mais faisait semblant de comprendre mes réponses. <o:p></o:p>

    Merde ! J’ai oublié ma serviette te mon maillot à la piscine !! Bon j’y retourne.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    19h20<o:p></o:p>

    En vain, s’était fermé… Je vais déposer un petit mot pour qu’il me laisse mes affaires dehors si ils sont fermés… Dommage, sinon…<o:p></o:p>

    « Hello, I have forgot my belongings, on the seat… If you are closed when I’ll leave, can you put my belongings outside... Thanks by advance!! Bye, bye!<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Mise à part ça, se fut vraiment un agréable moment de décompression, avec ce paysage, c’est tellement insolite. Du coup, je ne voulais plus repartir de ce bain, pour profiter de chaque instant. Je me disais que ce n’est pas demain la veille que je serais dans cette situation di terrible !<o:p></o:p>

    Tout est tellement si simple en Islande, on sent vraiment que les habitants aiment prendre du bon temps, se faire plaisir et vivre sans aucun stress. Je comprends mieux maintenant pourquoi l’Islande est le pays où l’on vit le plus vieux du monde… Avec ces différents bains, l’air qu’on y respire, le « no stress » qui y règne. Ils prennent le temps de vivre ici, ça fait du bien. Et du coup même le climat en général est reposant…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    21h30<o:p></o:p>

    Après un plateau télé et la petite ballade pour y déposer le message, il y a eu l’apparition entre les deux, de la propriétaire. Elle est resté un petit peu et me posait pleins de questions. Mon âge, ce que je fais dans la vie, où j’habite, si j’aime bien voyager seul ? Cette question m’a parue étrange. Tout le monde me regarde avec des yeux exorbités, comme si je venais d’une autre planète ! Je ne pensais pas que voyager seul pouvait poser problème ? Ou trouver ça bizarre, peut-être ? <o:p></o:p>

    A aucun moment j’ai ressenti ce que pouvais penser les gens, dans ma situation. A vrai dire, j’en ai rien à foutre, je prends du bon temps. Elle se plaignait surtout qu’il ne faisait jamais chaud en Islande. Et que j’avais la chance de pouvoir changer de climat dans un seul pays. Son seul problème c’est qu’elle trouve qu’il y a trop de monde à Paris. Tu m’étonnes, quand je vois Hella ! Il y a de quoi être déboussolé !<o:p></o:p>

    Au faite, c’est vrai que Björk vient d’Islande ! ça ne m’étonne pas, vu comme sa musique est posé et envoûtante. Ça s’apparente bien avec son pays… (Voilà, juste un petit aparté…). Sinon, elle m’a également dit qu’elle trouvait ça bizarre que je parle très bien l’anglais mais que j’avais du mal à comprendre. Elle se demande comment je m’en sors dans ce pays… Rassurez-vous, moi aussi je ne sais pas ? Mais j’y arrive tout compte fait ! Ensuite, une petite douche, dans un autre bâtiment, toute mignonne, avec ces petits rideaux et ses couleurs chaleureuses. Maintenant il commence à bien pleuvoir… Mais je m’en fous, je suis au chaud et à l’abri ! Bonne nuit et à demain…<o:p></o:p>

    PS : elle m’a également dit de faire du stop pour aller à Geyser, ça marche bien sur cette route… à voir…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    21/04/06                                                                                                                               9h45<o:p></o:p>

    C’est sous la pluie et avec un petit 6°C que j’ai quitté Hella et sa maison bonbon. Levé 7h30, mais après une excellente nuit dans cette maison bien confortable… Petit changement de bus à Selfoss et direction Geysir ! (le même bus, en faite) Ah, ça y est, j’ai vu ma première voiture de flic… Qu’elles sont beeellleees !<o:p></o:p>

    Le temps est toujours aussi pourri, mais bon, je ne vais pas m’arrêter à ça tout de même !!<o:p></o:p>

    Il y a une chose qui me fait halluciné dans ce pays. Tous les supermarchés sont tenus par des jeunes, je leurs donnerais 16 ans ! C’est fou ! si tu veux voir des jeunes, c’est soit dans les bars (et encore, l’âge autorisé est de 20 ans, il n’y a que des vieux) ou dans les magasins. Leurs copains/copines attendent tranquillement dans un coin, en compagnie d’un café. Ils faut savoir qu’ils offrent partout des cafés (station service, piscine, magasin…). Il y a des Thermos partout. Mais c’est vraiment sympa, et puis sa montre bien leurs convivialité !<o:p></o:p>

    Tiens, on s’arrête… (je ne sais pas où) et le chauffeur joue le « paperboy », il jette les journaux par la fenêtre et  repars. Vu le temps, je pense que le stop n’aurait pas été la meilleure solution.<o:p></o:p>

    Au faite, ce matin, je suis repassé par la piscine… Et c’était ouvert, j’ai donc pu récupérer mes affaires, qui n’avait absolument pas bougés !. J’ai pris une petite fiche de consigne, au passage : « les baigneurs sont priés de se laver au savon et sans maillot avant d’entrer dans la piscine. » Il n’y a aucune crainte concernant l’hygiène, en tout cas…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    18h00<o:p></o:p>

    Ça y est, enfin pausé, près de Hverargerdi, à Eldhestar, un grand haras de 200 chevaux. Je suis dans une petite maisonnette en bois, très rustique mais sans charme. Sympa quand même !<o:p></o:p>

    Donc tout à l’heure, il pleuvait à torrent quand on est arrivé à Geysir… Bien touristique le site. Je fais un tour dans le magasin, vraiment rapide, puis je file voir ce spectacle !<o:p></o:p>

    C’est vraiment impressionnant. On a l’impression de voir la naissance de la terre, comme si elle s’exprimait. C’est de là qu’on se rend compte qu’il y a de la vie en dessous !<o:p></o:p>

    En arrivant, on voit un cham pde fumée, avec ces fumerolles « implantés » ici et là… Des petits trous qui crachent des bulles, dans un bruit vraiment glauque. Il y en a partout !<o:p></o:p>

    Avec ces odeurs nauséabondes s’œufs pourris (c’est le souffre paraît-il…), ça rajoute aux charmes…<o:p></o:p>

    En s’approchant du plus grand geyser, on entend de lourds frémissements venant d’un énorme trou. Mais celui-ci n’a pas fait de « fontaine ». Ça peut monter jusqu’à trente mètres de haut !! Par contre, celui d’à côté, déjà assez grand, n’a pas arrêté. Le plus surprenant c’est que tout est naturel, même l’odeur… C’est une sorte de réservoir qui se recharge en eau et avec la pression faite par la vapeur, il y a un grand geai qui jaillit, toutes les dix à quinze minutes. D’après les panneaux explicatifs, l’eau fait plus de 150°C. ET nous (avec plusieurs touristes) on attend que le trou se manifeste, appareil photo à la main, prêt à déclencher !<o:p></o:p>

    Le bus, s’est arrêté une demi-heure, ce qui est largement suffisant, surtout vu le temps pluvieux et glacial…<o:p></o:p>

    Avant de repartir, je fais quelques films et photos et admire une dernière fois ce spectacle naturel. Je suis scotché, c’est vraiment impressionnant. Surtout quand je me suis mis dans les vapeurs. C’est presque insoutenable, tellement la chaleur est forte (sans compter l’odeur qui persiste, bien sûr).<o:p></o:p>

    Et c’est reparti pour Selfoss, avec un petit changement de bus pour aller jusqu’à Hveragerdi.<o:p></o:p>

    J’arrive là-bas vers 13h00. Première mission, trouver un plan de la ville. Donc, l’office du tourisme… Je m’arrête dans la première station service, qui me l’indique. Arrivé là-bas, le monsieur m’explique qu’il y a un refuge à 1h30 de marche, avec une rivière d’eau chaude… ça pourrait être sympa, mais je n’ai pas la force de grimper, je veux juste poser ce sac.<o:p></o:p>

    Guide du Routard à la main, je pars à la recherche de l’auberge de jeunesse. Arrivé là-bas, c’est un homme, l’air hippies et hagard qui m’ouvre. Il m’explique que ça fait longtemps que ça n’existe plus et qu’à part ça, il y a le camping…<o:p></o:p>

    Sympa, merci le Guide du Routard…<o:p></o:p>

    Je lui demande où est Eldhestar, en l’indiquant sur le Guide, et il se met à lire le descriptif en français.<o:p></o:p>

    Ah salut ! on peut se parler français alors, ce sera plus facile… Il va a Selfoss et propose de m’y emmener (c’est sur sa route). Attend, juste le temps de passer un coup de fil, savoir si il y a de la place… Pas de problème, c’est parti.<o:p></o:p>

    Il bosse dans une usine de gamelle, cela fait un an qu’il vit ici. Mais son boulot se termine la semaine prochaine. Sa boîte part en Roumanie… Moins cher là-bas ! Apparemment il a du mal à joindre les deux bouts. Il gagne l’équivalent d’un smic en France et après le loyer et l’assurance, il n’y a plus rien…<o:p></o:p>

    J’ai bien aimé sa réponse, quand je lui ai demandé combien de temps il pensait vivre ici ?<o:p></o:p>

    « Dès que j’aurai puisé tout ce qu’il y a à faire ici… ». Sympa comme philosophie, j’adhère… Mais je dis « chapeau », de partir comme ça, de pays en pays, sans avoir aucune contrainte, aucune attaches, c’est génial !<o:p></o:p>

    En arrivant dans mon haras, je fais toutes les formalités et prend d’assaut ce petit chalet qui a l’air vraiment confortable ! Je me suis pausé un peu, tout en faisant le  tour du propriétaire (vite fait d’ailleurs…) Et je repars en ville. Faire quelques courses, me balader au dessus et surtout voir combien de temps il me faut pour attraper le bus, demain matin.<o:p></o:p>

    Première chose, en arrivant là-bas, « l’Eden » C’est une serre gigantesque. Car la ville où je suis a le sol naturellement chaud, donc c’est là que sont cultivés tous les fruits et légumes de l’île…<o:p></o:p>

    Il y avait un minuscules geysir à l’entrée du magasin, qui essayait de faire des bulles tant bien que mal… ça m’a fait sourire.<o:p></o:p>

    En entrant, c’est une chaleur très humide qui m’accueille…<o:p></o:p>

    Il y avait des bananiers, des cocotiers, des ficus (aussi grand que ceux que j’ai vu en Haïti !) J’ai fait quelques photos. Mais ça m’a vite lassé ! Car vu l’humidité et la chaleur qu’il faisait, il y avait constamment de la buée sur l’objectif. Donc armé de mon mouchoir, je l’essuyais avant chaque photo !<o:p></o:p>

    Après ce petit tour et quelques achats, je pars faire des courses !<o:p></o:p>

    Je suis ensuite monté au nord de la ville, où paraît-il, il y a de petits geysers et fumerolles. Bingo ! Le décor était vraiment sympa, avec des évacuations de vapeurs ici et là, ça faisait vraiment apocalyptique.<o:p></o:p>

    Il y a même des geysers dans les jardins. Ça me gênerait d’avoir ça dans mon jardin, du moins pour l’odeur ! Je suis redescendu par la station géothermique : FERME, dommage. J’apercevais quelques évènements de la nature à travers le grillage mais c’est tout. Pour revenir au haras, il y avait un chemin qui contournait la grande route. Une voiture c’est même arrêté, ça se voyait tant que ça que j’étais perdu !<o:p></o:p>

    C’est le même jeune de la station service, qui m’avait renseigné. Il refait la même chose mais paraissait moins sur de lui…<o:p></o:p>

    J’ai commencé un chemin, traversé un ruisseau (odeur d’œufs pourris), continué et la route s’est arrêté… demi-tour ! Bref, 2h30 plus tard, me revoilà dans mon petit chalet.<o:p></o:p>

    J’ai oublié de parler de la route pour arriver à Selfoss, en venant des geysers ! Magnifique.<o:p></o:p>

    On a traversé un champ de lave, recouvert par un peu d’herbes. Il y avait énormément de petit chalet implanté au hasard. On aurait dit un camping de bungalows géant sur plusieurs kilomètres. On avait l’impression que c’était une ville improvisée. Les routes en cailloux rouges étaient vraiment jolies. <o:p></o:p>

    Puis on a longé une montagne « Ingolfsfjall », tout aussi magnifique, avec ces cascades improvisées sur le long de la falaise, l’eau qui en sortait était brun/bordeaux. C’était impressionnant.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    20h45<o:p></o:p>

    ça m’a fait du bien cette ballade, bien qu’épuisé !! Je me suis mis à bouquiner, tranquillement dans cette petite demeure pour la nuit. Avec autour, le silence le plus complet. De temps en temps, une cavalerie d’oiseaux ou une grosse giboulée de grêle. Toujours avec le bruit du vent en contre fond. Et le soleil qui joue son timide, a essayé de percer entre deux nuages noirs..<o:p></o:p>

    Il me reste plus qu’à prendre une bonne douche et au lit !  <o:p></o:p>

    C’est si bon de ne rien faire.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    « Tous ces bonheurs que le wanderer rafle dans sa course, il les concentre, le soir, sur la page de son cahier. C’est la promesse de ce rendez-vous avec une page vierge qui l’incite, le jour durant, à mieux faire provision de ce qui l’entoure. Pour le marcheur au long cours, l’écriture est le plus intense moment d’apaisement. Le point d’orgue posé sur la portée du jour. (…). L’esprit se réfugie dans l’agréable fouille de la mémoire. En écrivant le soir, le voyageur continue sa route sur une autre surface, il prolonge son avancée sur le plan de la page. Tout comme il abat les kilomètres pas à pas, il trace son sillon ligne à ligne. Dans la même solitude, il va sur son terrain d’aventure le jour, et sur son terrain d’écriture le soir. »<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    21h20<o:p></o:p>

    Dur, dur la petite douche dans un cabanon pas chauffé… (sachant qu’il vient de grêler !). Bon, pour en revenir au passage du livre, c’est vrai que prendre des notes est une nécessité, voire même vitale. Car on vit dans des choses nouvelles, de découvertes dans la journée qu’il serait impossible de tout garder en mémoire. Etant seul, ce cahier est mon compagnon. Il est celui à qui je transmet tout ce que j’ai vu, tout ce que j’ai appris et tout ce que j’ai ressenti. Comme il dit, c’est un vrai moment d’apaisement et de recherche, pour ne pas oublier le moindre détail ! Ce que j’ai envie de dire, je l’écris. Et personne ne pourra me l’interdire ou faire des objections !<o:p></o:p>

    C’est important d’écrire ses émotions et de décrire ce que l’on voit pour pouvoir re-voyager et revivre tous ces instants si fort, on rouvrant ce cahier et me plonger dans ces lignes. C’est un effort utile puisqu’il sera sûrement très agréable de relire dans quelques années, avec plus de recul.<o:p></o:p>

    Bon allez, je vais me pieuter, je suis rincé… à plus, petit cahier !<o:p></o:p>

    Ah tiens, il se remet à pleuvoir… j’adore ! je suis au chaud dans ce petit chalet perdu dans un champ et j’entend la pluie qui claque contre la fenêtre et sur le toit, avec les vent qui l’accompagne. Je n’ai même pas eu le temps de finir d’écrire, que tout s’est arrêté net, comme un claquement de doigts !<o:p></o:p>

    Sur ces bonnes paroles, bonne nuit !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    22/04/06                                                                                                                   16h10<o:p></o:p>

    Me voilà au point de départ !! Et proche du départ…<o:p></o:p>

    J’ai retrouvé ma chambre 208 du Salvation Army, à Reykjavik ! Celle avec le chauffage qui fonctionne très mal. Un vrai moment de bonheur, ce matin, vers 11h00. Je me suis levé avec un rayon de soleil qui m’a ébloui. J’étais si bien au lit, dans le noir, comme une marmotte ! Mais la fin de la nuit a été chaotique. J’avais un de ces maux de jambes. C’était insoutenable ! Je n’arrêtais pas de me tourner dans mon lit !Après une petite préparation tranquille, j’allais reprendre la route vers Hveragerdi. En entendant le vent soufflé, ça ne me donnait pas envie de quitter ce petit chalet si chaleureux. Je m’y sentais bien là-dedans, moi !!<o:p></o:p>

    Le kilomètre qui rejoignait cette ville a été plus qu’éprouvant… Au début impeccable, j’avais le vent dans le dos ! Mais dès que je suis arrivé sur la route, j’avais l’impression d’être bourré. Et de là, c’est une lutte sans merci qui s’est déroulé entre le vent et…moi ! Ces bourrasques latérales et le poids de mon sac me faisaient perdre l’équilibre. J’ai du faire au moins deux kilomètres de plus, à force de zigzaguer !<o:p></o:p>

    Tête baissé, je luttais contre ces rafales qui me ralentissaient. Et dès que ça se calmait (d’un coup, bien sûr) je perdais l’équilibre ! Comme un con, tout seul sur la route, au milieu de nulle part !<o:p></o:p>

    Et les voitures ! Parlons-en des voitures ! À chaque passage (et j’avais beau m’éloigner) je virevoltais, toujours avec le poids du sac qui n’arrangeait rien, je partais sur la gauche. Le pire étant les camions… J’avais beau m’y attendre, dès qu’ils passaient, j’allais dans le bas côté et faisait du sur place « grâce » à la puissance du vent. Sa vitesse m’envoyait en pleine tête des petits graviers (juste la première fois, après je ne me suis pas fait avoir…). Bref, voilà le parcours d’un homme rond comme une queue de pelle ! J’ai tout de même mis vingt cinq minutes eu lieu de vingt !! Pas mal non vu les circonstances ?<o:p></o:p>

    Juste le temps de prendre un bon café (bah oui, je n’ai toujours pas trouvé de cartouche de gaz – et j’ai abandonné depuis le temps – pour me faire mon petit café matinal) dans la station service. Et qui je revois, le petit bonhomme de la veille, celui qui m’avait aidé à plusieurs reprises… On se reconnaît, puis on discute. Il est venu deux fois en France et adore ce pays ! J’ai aussi discuté avec un jeunes dehors, aux allures de « greenday » ! un peu loufoque le mec, mais sympa. Après avoir lutté… (Chut !! un mec tout en blanc, avec une chemise rose vient d’entrer, quelle star ?? C’est « les forbands » version Islande…) … pour allumer sa cigarette, à trois tout de même ! mon bus est arrivé. Direction Reykjavik.<o:p></o:p>

    Dans le bus, un autre jeune est venu me parler (dis donc, ça n’arrête pas !) Il était épaté par mon portable. Qui n’existe pas en Islande. Donc on a discuté tout le trajet de l’Islande et de la France (d’ailleurs sa copine y est…), ce qui m’a aidé à faire passer plus vite ce trajet. Sympa les jeunes dans le coin !<o:p></o:p>

    Arrivé au BSI, je demande les horaires de bus pour le Blue Lagoon et Grindavik. Je veux dormir là-bas ce soir pour être plus proche de l’aéroport. Mais la petite dame rigole en me disant que le premier bus est à 11h00, or mon avion est à 7h40… Pareil pour Keflavik. Pourtant ce n’est qu’à quelques kilomètres de l’aéroport. Bref… Je demande pour le taxi. Et elle se remet à rigoler en disant que je vais payer 2 000 ISK au lieu de 1 100 (en partant de Reykjavik). J’abandonne. Je vais ma payer, une fois de plus, le luxe de la Salvation Army.<o:p></o:p>

    En essayant de négocier le prix de la chambre, sans petit déjeuner… En arrivant là-bas, je tombe sur une jeune, très protocolaire… Donc négociation impossible. Je pose mes affaires dans la petite chambre et je sui repartis en ville, flâner, profiter des derniers moments sur ces terres.<o:p></o:p>

    Je me suis posé dans mon petit pub, le Victor Café, où l’ambiance est vraiment chaleureuse, surtout un jour de match de foot. Juste le temps de boire un verre, j’ai un bus à 18h00 pour le Blue Lagoon.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    21h00<o:p></o:p>

    Me voilà dans le bus, de retour à la Salvation Army, d’ailleurs le bus nous emmène directement là-bas, sans passé par la BSI.<o:p></o:p>

    En y arrivant, que des touristes !! ça change, moi qui pensais qu’il n’y en avait pas… Anglais, Allemand ... pas de Français.<o:p></o:p>

    Dans le bus, en ramassant nos tickets, on nous donne un dépliant, sur lequel est indiqué la marche à suivre :<o:p></o:p>

    « Après un arrêt de deux heures, l’excursion repartira du Lagon Bleu aux alentours de 21h00. (Veuillez noter l’heure indiquée par le guide).<o:p></o:p>

     Après être entré dans le bâtiment, il vous faudra échanger à la caisse le billet inclus dans ce dépliant contre un bracelet d’entrée. Celui-ci vous donne accès aux zones de baignade et aux armoires des vestiaires.<o:p></o:p>

    Veillez à conserver l’autre billet, il vous sera demandé pour le transfert en autocar vers Reykjavik.<o:p></o:p>

    Chaque bracelet est équipé d’une puce électronique (dans la partie blanche). Pour pénétrer dans la zone de baignade, placez la partie blanche du bracelet contre le capteur de couleur bleu situé sur le portillon d’accès. Une flèche verte s’allume et vous pouvez alors avancer.<o:p></o:p>

    Choisissez une armoire ouverte dans les vestiaires et refermez la porte en la claquant légèrement afin qu’elle se ferme, le numéro de votre armoire se met alors à clignoter sur un capteur, et en plaçant votre bracelet contre celui-ci, l’armoire se verrouille. Pour ouvrir l’armoire, placez à nouveau le bracelet contre le capteur.<o:p></o:p>

    Après cette expérience merveilleuse au Lagon Bleu et d’autres activités telles que le shopping et la restauration, vous serez ramenés à Reykjavik à votre hôtel ou pension.<o:p></o:p>

    Nous vous remercions d’avoir choisi Reykjavik Excursions.<o:p></o:p>

    Nous espérons que vous apprécierez la suite de votre séjour en Islande ! »<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Tout un programme, très protocolaire !!<o:p></o:p>

    L’ambiance était vraiment « excursion touristique », d’un glauque !<o:p></o:p>

    Sur la route, un paysage désertique, un désert de lave, à perte de vue. Le même désert qui m’a accueillit en sortant de l’aéroport. Sympa l’accueil avec aucune âmes qui vivent à des kilomètres. Je me demande quelle taille aurait l’île si il n’y avait pas eu d’éruption volcanique. Mais dans son sinistre, le paysage reste agréable et apaisant à regardé. On voit de gros rochers fissurés, comme s’ils avaient subit un tremblement de terre.<o:p></o:p>

    Les paysages sont hallucinants, à la fois apocalyptique, comme celui-là et à la fois très vivant, comme Selfoss-Reykjavik, avec ces geysers et ces fumerolles implantés un peu n’importe où ?<o:p></o:p>

    De temps en temps, je vois un petit village, proche de la mer.. Tout est en construction en Islande, c’est vraiment une île nouvelle. Même en banlieue de Reykjavik, ils construisent carrément des petites villes, mais toutes les maisons en même temps. Pareil pour les entreprises. Il peut y avoir cinq à six établissement en construction, les unes à côté des autres. Tu m’étonnes, ils ont de l’espace à combler.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Bref, pour en revenir au Blue Lagoon. En arrivant, on marche sur un sentier où l’on est entouré de roche volcanique. Puis on arrive dans un bâtiment très moderne, camouflé par tous ces amas de pierre. Avant d’y rentrer, je fais un petit tour pour prendre quelques clichés. L’eau est laiteuse, on n’y voit rien à travers, c’est hallucinant.<o:p></o:p>

    En entrant, je suis les procédures à la lettre… <o:p></o:p>

    Le plus dure étant de rejoindre le bassin, à pied sur cinq/six mètres, à l’extérieur. Il doit faire 3 à 4°C à l’extérieur et je suis en maillot.<o:p></o:p>

    Mais une fois dedans, avec une eau à 42°C, c’est que du bonheur. Le soleil est en train de se coucher et la vapeur du bassin ne cesse de s’évaporer. C’est vraiment un joli spectacle. Au milieu du bassin se tient un geyser qui crache un immense nuage de fumé opaque ainsi que de l’eau qui doit atteindre les 100°C, l’eau qui frémit, en ébullition sert à chauffé le bassin. Ce cratère ne s’arrête jamais. Avec un bruit identique à celui qu’on entend lorsque l’on fait bouillir de l’eau, en plus gras. On a l’impression que tout va exploser. C’est vraiment joli ! Je suis resté une heure dans l’eau. Entre se pauser, s’allonger, avec les derniers rayons de soleil sur la figure et une eau tellement agréable… On s’endormirait presque. Et la cascade, très puissante mais qui fait un bien fou au dos. Et puis, la petite promenade dans le bassin pour se rapprocher du geyser. Car plus on s’approche, plus l’eau devient chaude, voire même insoutenable. Je me suis approché d’environ trois mètres, mais pas rester longtmeps.<o:p></o:p>

    Juste pour y mettre le museau dans l’émanation de vapeur. On se sent seul au monde. On ne voit plus rien, que du blanc. Le tout dans une légère senteur d’œuf pourri. Un grand moment de plaisir intense.<o:p></o:p>

    J’ai vraiment adoré, surtout de voir à quel point la nature peut-être utile ! Je me sentais bien dans ce bain. Sans avoir aucune envie de sortir. C’est la lassitude qui m’a donné envie de reprendre la serviette et d’aller se balader aux alentours. Dans le bassin, il donnait de la pâte pour se badigeonner la figure. C’était sympa de voir toutes ces têtes blanches !<o:p></o:p>

    En sortant, je suis allé faire un tour, autour du bassin, pour profiter une dernière fois de ce paysage. Comme si j’avais une faim interminable de manger du décor ! Profiter du cadre, du silence et de la beauté du site, avant de partir pour la ville… Eh oui, demain c’est le départ…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    23h00<o:p></o:p>

    Et me voilà dans la chambre 208 du Salvation Army. Se périple s’est terminé par un petit poucet, le bus nous déposait tous à nos hôtels respectifs !<o:p></o:p>

    Cette excursion m’a fait le plus grand bien, surtout avec un petit 1°C pour nous accueillir à Reykjavik. Je me sens serein et complètement détendu. Je ne sens ni mes jambes ni mon corps, tout léger ! Déjà que je ne le sentais pas beaucoup, alors là…<o:p></o:p>

    Je me lève dans six heures pour prendre le bus en direction de l’aéroport. Par chance, je me suis inscrit ce soir pour ne pas aller au BSI. Ils viennent me chercher directement ici. Impeccable, petite navette à 5h00 pour avion à 7h40 !<o:p></o:p>

    Ça m’ennuie de partir, je ressens comme un petit coup de blues. Je commençais à m’y faire à ces changements de temps soudain, ces paysages morbides et ces Islandais insociable !<o:p></o:p>

    Peut-être la peur de retrouver le stress, le bruit, les gens et un rythme insoutenable !<o:p></o:p>

    Mais bon, comme à chaque fin de vacances, on ne veut pas que ça se termine. On a donc un peu le cafard. Mais quand même, j’ai adoré cette petite vie de vagabond, à vivre sans temps et dans l’imprévu. C’est à refaire !! Bonne nuit et à tout à l’heure…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    23/04/06                                                                                                                   07h00<o:p></o:p>

    Eh oui, levé 4h00, avec l’impression de ne pas avoir dormi. Après un réveil difficile, c’est la neige qui m’attend dehors, une tempête… Sympa, le jour du départ !<o:p></o:p>

    J’aurai au moins évité une journée sous la neige… <o:p></o:p>

    Le bilan du voyage est plus que positif. De temps en temps, un peu seul, mais j’ai surmonté.<o:p></o:p>

    C’est vraiment une drôle d’expérience que je recommencerais avec grand plaisir ! ça fait du bien de se prouver à soi-même qu’on est capable de le faire. Partir seul et vivre au jour le jour. Sans que personne n’empêche quoique ce soit ! Ce que j’ai le plus apprécié, c’est le moment avant d’arriver dans une ville. Je ne savais jamais ce qui m’attendait, si je pouvais faire des courses, trouver un endroit pour dormir… Des petits détails qui rendent le voyage beaucoup plus palpitant. Et puis au pire, j’avais toujours ma tente et un petit peu de nourriture, au cas ou… <o:p></o:p>

    Ce voyage m’a permis de me retrouver un petit peu, connaître mes limites, ma débrouillardise. C’est fou ce que l’instinct peut-être puissant quand il veut ! Vagabondage sans stress (mis à part les horaires des bus…) et plus que reposant.<o:p></o:p>

    Le fait de prendre le temps de se poser à un endroit, comme à Stykkisholmur où à Hella, ou bien de ne rien faire, ne pose aucun problème. Simplement regarder le paysage, prendre du bon temps et réfléchir.<o:p></o:p>

    J’ai beaucoup réfléchi pendant tout ce temps, et ça fait du bien de ne pas avoir de soucis ou bien des tonnes de choses à penser. Le simple fait de n’avoir aucune obligation, repose et apaise. Le décor s’occupe de rendre le moment plus agréable.<o:p></o:p>

    C’est vrai que c’est un pays vraiment calme et agréable. Dans des endroits où il n’y a aucun bruit, personne, c’est rare ! Et j’en ai profité à fond !<o:p></o:p>

    Je suis maintenant paré à reprendre cette vie de dingue. Après cette évasion en solitaire, je me sens d’attaque !!<o:p></o:p>

    Bien dans ma tête, bien dans mes pompes !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    17h05<o:p></o:p>

    Me voilà de retour dans ce petit appartement. Ça fait drôle de voir tant de monde. Je me sens complètement déboussolé, mais reste une expérience inoubliable. Pays super ! Et repos en puissance !<o:p></o:p>

    J’ai vraiment bien aimé cette semaine de solitude extrême : d’un j’étais tout seul et de deux, j’étais dans un pays où il n’y a personne… A voir pour le prochain pays !<o:p></o:p>

    Pendant cette semaine, trois éléments m’ont beaucoup aidés et ne m’ont pas lâchés : le Guide du Routard (avec les mises à jour pas faite), mon livre « petit traité contre l’immensité du monde » et mon carnet de bord !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Un dernier petit passage :<o:p></o:p>

    « (…) de ne rien attendre du chemin qu’il emprunte. A chaque pas il cueille les émotions, il se gorge de nouveautés, mais n’essaie pas de trouver des correspondances entre ce qu’il découvre et ce qu’il espère trouver. »<o:p></o:p>

    Tout à fait raison…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    A bientôt pour de nouvelles péripéties…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Islande – 16/04/06 au 23/04/06<o:p></o:p>

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  • Nous sommes partis à 5 faire ce périple. Voici notre carnet de bord...

     

    LE DIMANCHE 4 AOUT<o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

                Le départ s’est très bien passé, mise à part à l’aéroport de Paris où nous avons dû ouvrir tous nos bagages. Soit 5 valises de 32 kg, nos 5 gros sac à dos + en moyenne 2 sacs à mains par personne. <o:p></o:p>

                La personne de la sécurité était seule et par chance il a commencé par nos sacs. Il en avait sérieusement marre mais une fois finies, c’était autour des valises ! !  Mais un rapide coup d’œil était quand même nécessaire… <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Après 7 heures de vols, nous voilà à New York vers 22h00. Nous apprenons que l’aéroport est fermé pendant la nuit. Mais où allons nous dormir ? ! ? !<o:p></o:p>

    Il y avait un autre terminal d’ouvert mais il fallait prendre le bus, avec tous nos sacs. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après une petite marche de repérage, qui n’a servi strictement à rien, nous étions démoralisés, fatigués du voyage. Nous sommes revenus à l’aéroport où nous avons appris une excellente nouvelle : EH OUI  ! !  l’aéroport est ouvert. Nous nous sommes « confortablement » installés sur les sièges ainsi que sur les chariots d’affaires. La nuit fût assez rapide, avec des roulements de sommeil pour surveiller les bagages.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Il faut se souvenir des affinités que Marie Claire et une charmante blatte (ou cafard, on ne savait pas trop) d’une taille monstrueusement inhumaine, ont eu pendant la nuit…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

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    LE LUNDI 5 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Quel plaisir de se lever à 6h30… (MARIE)<o:p></o:p>

    Ah non, ça c’est demain…<o:p></o:p>

    L’arrivée à Port au Prince s’est fait sous un temps lourd avec un vent d’une chaleur irrespirable ! <o:p></o:p>

    Bien évidemment, nous nous sommes fait avoir pour le transport de nos bagages ! ? ! ? eh oui ! 5$…<o:p></o:p>

    Odile était au rendez-vous. Nous avons traversé la capitale en ayant un premier aperçu de la misère qui y règne.<o:p></o:p>

    Après avoir grimpé les montagnes, nous sommes arrivés au centre. Les gamins se sont  <o:p></o:p>

    rué s sur nous pour porté nos affaires !<o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Nous nous sommes donc installés dans nos dortoirs. Les filles, elles, sont avec un groupe de filles, il fallait donc faire attention au vol car les enfants fouillent beaucoup. Les gars sont dans un dortoir avec un seul gars très gentil et très marrant (Jacky). <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Nous avons ensuite rencontré, au fur et à mesure que la soirée avance, les différents responsables et volontaires de l’orphelinat. Ensuite nous avons mangé avec les volontaires dans une ambiance excellente.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Au départ, avec Marijo, il était impossible que nous nous voyions en dehors des activités. Les filles ne pouvaient pas venir dans notre dortoir et le contraire est impensable. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    En lui expliquant qu’il fallait que l’on se réunisse tous les soirs pour les évaluations et les préparations et puis même on l’a préparé à 5 ce projet ! ! !<o:p></o:p>

    Ensuite, les filles sont venues à Kay volontaire, ce qui était nettement plus facile.<o:p></o:p>

     GUS<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE MARDI 6 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Quel plaisir de se lever à 6h30… Mais vu qu’on se couche à 20h00 le réveil n’est pas trop dur même pour les marmottes comme nous les filles.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Cette journée A commencé par un accueil chaleureux dans l’amphi par les enfants et sœur Ancie. Cet accueil nous a fais un grand pincement au cœur. On se sent maintenant bien intégré et ravi d’être en Haïti après 3 ans de travail et galère.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Tous les jours les enfants se rassemblent avec les animateurs dans l’amphi, là ont chantent et ont fais la prière. Après ça nous avons donné notre matériel d’animation et scolaire à sœur Ancie qui était ravie et nous a donné un local pour le matériel. Puis nous animés un groupe, au programme : dessin.<o:p></o:p>

    NB : Les enfants sont de vrais artistes. Sans honte galou a fait le dessin de la France, elle s’est bien défendue avec ça vache normande.<o:p></o:p>

    11h fins des activités. Odile nous fait visiter une partie de ce vaste camp.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Vince et moi partons avec Marijo et Yann à Pétionville pour changer nos dollars. Découverte des tap-tap et de la ville. Cette visite nous a quelque peu choqué. Nous avons commencé par aller à l’hôpital de Nos petits frères et sœurs pour déjeuner. Après de nombreuses discussions nous avons pu rentrer. Là haut, vince a assisté à une bataille à coups de chaises de deux familles après on a assisté à un shooting. Un homme a ouvert le feu juste au pied de l’hôpital. Nous avons fais les courses pour les Kay. Chose pas facile quand la liste est en créole, un vrai jeu de piste.<o:p></o:p>

    Sauver, nous ne remontons pas en tap-tap avec toutes les courses. Un bon tour de 4x4 c’est agréable surtout à l’arrière avec toute la poussière dans les yeux et à chaque trou c’est le tap cul, dieu sait que les routes haïtiennes en contiennent, nos pauvres voitures françaises ne résisteront pas.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Le soir on mangent avec les volontaires, un moment assez agréable pour tous c’est le moment d’exercer les langues étrangères.<o:p></o:p>

    Voilà c’est fini pour aujourd’hui, je laisse la place à qui veut.<o:p></o:p>

    MARIE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE MERCREDI 7 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Il fait un temps exceptionnel ! Nous avons enfin un aperçu du soleil d’Haïti.<o:p></o:p>

     Ce matin, nous avons organisé une séance de clowns marionnettes. Les enfants étaient plus que ravis, les plus petits comme les plus grands. Les adultes ici sont très friands des choses pour les enfants.<o:p></o:p>

     Malheureusement les animateurs ont dû ramasser les clowns parce que les enfants se les arrachaient. Nous aimerions beaucoup pouvoir offrir  toutes ces jolies choses à chacun d’entre eux, mais c’est impossible. Dieu sait pourtant qu’ils s’amusent avec rien du tout. C’est formidable de se contenter de si peu. Deux bouts de cartons suffisent à occuper une trentaine de bouts de choux pendant 1 hr.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Les petits sont vraiment incroyables. Ils nous apportent tellement d’affection et de bonheur. Et ils sont tous si beaux ! !<o:p></o:p>

    Je voudrais tous les emmener avec moi. Nous venons d’apprendre que 4 sur 7 d’entre eux sont séropositifs. Je dois avouer que la boule au ventre est là. Ils sont sans parents, ils sont malades, mais ici ils sont heureux. Cet endroit respire la joie, entre les chants, les danses, les sourires et tout le reste. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Tous les Européens matérialistes et individualistes, tous les enfants pourris gâtés de chez nous devraient vivre une semaine ici et apprécier sa chance.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Cet après-midi nous avons déménagé. On doit avouer que l ‘on apprécie un peu plus de confort. Nous avons maintenant notre chambre à nous.  L’e-mail aux parents est enfin envoyé. Je pense que les parents vont être rassurés. En espérant que les problèmes du pays ne sont pas diffusés en France.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ce soir Céline et moi sommes chargés de cuisiner pour les volontaires. Grâce à Vincent, nous nous sommes assez bien sorties.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    GAELLE <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE JEUDI 8 AOUT<o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

                1ère nuit pour nous les filles, dans notre nouvelle chambre. C’est le grand luxe : 1 salle de bain pour nous ( à partager avec les autres femmes volontaires), mais on peut enfin s’installer. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ce matin, on a préparé les décorations pour le mariage lundi. Les enfants étaient ravis. Ils veulent tout le temps qu’on les prennent en photos, mais on ne peut pas prendre toujours les mêmes. Ce midi on a enfin fini nos assiettes mais on a qu’en même du se servir. Les filles bouffent comme 4, c’est incroyable ! ! Même les adultes ne pourraient pas manger les assiettes qu’elles mangent.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Malheureusement, cet après-midi on a pu faire aucune activité parce qu’il ne s’est pas arrêté de pleuvoir. Mais ça a fais du bien qu’en même : 1ère fois que l’on peut enfin se pauser tranquillement depuis notre arrivée. En plus, on a eu le droit à un merveilleux cours de culture haïtienne et de tolérance. La discussion était riche en apprentissage et nous a ouvert les yeux sur pas mal de choses à nous « pauvres européens » que nous sommes.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ce soir nous sommes invités à une fête de départ. Ç a va sûrement être sympa, malheureusement il pleut toujours alors on va être tout mouillé pour y aller. En même temps, on commence à être habitué !<o:p></o:p>

     CELINE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Je reviens à hier, parce que quand on était à Pétionville, les autres se sont occupés des plus petits.<o:p></o:p>

    Donc la matinée d’hier, Marie et moi l’avons passé avec eux. Ils sont tous adorables, sauf pour la discipline et les inévitables bagarres ! !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après les activités manuelles très simple et très apprécier par les p’tits bouts,. Nous leurs avons appris lou la lou, ils ont adoré ! ! Mais pour ce qui est des gestes, c’est autre chose…<o:p></o:p>

    Je tire ma révérence aux maîtresses, il faut avoir une patience inexplicable ! ? ! Je ne parle pas de l’énergie.<o:p></o:p>

     VINCENT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE VENDREDI 9 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Aujourd’hui, c’était grace-mat’, réveil à 8 h malgré que j’étais réveillée bien avant.<o:p></o:p>

    Au réveil, on s ‘est sentis seul car aujourd’hui tout le monde est parti au mariage. Après le moment « scotchage du matin » on est parti à la recherche d’enfants ce qui n’est pas dur ici. Avec eux nous avons échangé nos petits chants mimés ce qui était très marrant jusqu’au moment ou vince demande les clefs de la kay volontaire. <o:p></o:p>

    Personne ne l’a, gros stresse. <o:p></o:p>

    Obligé de déranger tout le monde car tous ceux qui ont les clefs sont au mariage donc big problème. Ils voulaient même démonter la porte, heureusement notre sauveuse nous a ouvert la porte, une maîtresse.<o:p></o:p>

    Conclusion : vince garde la clef.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après une pause clope pour détendre l’atmosphère nous essayons d’organiser les olympiades, chose pas facile vu le nombre d’enfants…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    L’heure du repas arrive (j’ai fini mon assiette…) après les filles nous avons fait un cours de créole. On avait un peu de mal dans la prononciation et à tout retenir mais grâce à leur patience beaucoup de mots et d’expression sont restés.<o:p></o:p>

    Quel plaisir de dire aux enfants une phrase en créole, surtout qu’ils nous comprennent.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Vers 15h00 on est parti avec 10 enfants et 2 grands pour une ballade en montagne. Ce pays est vraiment un don du ciel. En parlant de ciel, plus on montait et plus on était dans les nuages, mais nous n’avons pas rencontré de bisounours. Je commence à me demander si ils existent vraiment.<o:p></o:p>

    MARIE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Va savoir ! peut être un jour aurons-nous les réponses à nos questions…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Comme Marie l’a dit, ce fut une journée très constructive. Nous avons tous appris quelque chose : quelques mots de créole, des chansons très amusantes que nous pourrons apprendre à nos petits français, Vincent a même appris qu’il ne fallait rien me demander le matin (expérience de la clef, aucun cerveau Galou ! ! !).<o:p></o:p>

    Bref, j’ai passé une excellente journée, j’ai même retrouvé mes cheveux. <o:p></o:p>

    Que du bonheur ! !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ce soir nous mangeons tous les 5, Gus et Maïté nous prépare une poule au pot (sans poule évidemment). Seront-ils à la hauteur des lasagnes de Katerina ?<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Difficile mais je suis sûre que le repas sera préparé avec amour, surtout que Marie enseigne avec persévérance le Chi Cap Dac. Qu ‘elle est téméraire ! ! !<o:p></o:p>

    Quel courage de continuer sous les coups et les injures …<o:p></o:p>

    Elle est comme une mère pour nous !<o:p></o:p>

    GAELLE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Aujourd’hui, on a vraiment eu l’impression d’être utile. Depuis le début, le programme d’été, commencé déjà depuis 4 semaines, nous facilite pas la tâche de s’intégrer dans les activités. Tous les groupes sont organisés ainsi que les activités. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Et nous nous arrivons comme un cheveu sur la soupe. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    La sensation de ne pas être à notre place est présente dans nos esprits. C’est cette petite promenade avec les enfants qui nous a montré notre utilité…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Enfin …, tout va mieux se passer, surtout avec après la journée que nous venons de faire.<o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE SAMEDI 10 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                La matinée a été très très calme, avec un concours de papillon pour le mariage, BRAVO GUS, tu as gagné … le droit de faire le patron ! !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Avec un merveilleux hasard, nous sommes partis à la mission Baptiste, c’est un peu plus bas de la montagne, avec le père Richard, Alphonso et sa femme et la famille de Kieran. Nous étions entourés de tous le big boss du centre. Alors ATTENTION …<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Le père Richard nous a gentiment invité à mangé dans un fast food, version Haïti ! ! ! D’ailleurs, je recommande fortement le sandwich « KENSCOFF »…<o:p></o:p>

    C’était très agréable, surtout la magnifique vue sur les montagnes tout en mangeant ! Au faite, le Sundae haïtien n’a rien a voir avec Mc Do … Surtout avec ses véritables cacahuètes.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ensuite, comme ballade digestive, nous avons visité le mini zoo, avec à l’affiche singe, crocodile, paons,…<o:p></o:p>

    Marie s’est fortement entendu avec le merveilleux macaque, Charlie alias Marie …<o:p></o:p>

    Le tour en pick up est un vrai manège, sensation forte assurée ! ! !<o:p></o:p>

    Attention aux moucherons dans les yeux…<o:p></o:p>

                <o:p></o:p>

                Le soir nous avons organisé la dernière quinzaine avec Dany et Alphonso. Une petite réunion fort sympathique. Leurs objectifs étaient de « formés » les plus âgés à la responsabilité et l’organisation afin qu’ils soient présents avec les enfants quand nous serons partis.<o:p></o:p>

     Un programme assez chargé et très vague, parce qu ‘en plus il faut leurs apprendre la pédagogie scoute… Chose pas facile en 15 jours.<o:p></o:p>

    Le but était aussi d’apprendre la discipline aux enfants. Ce qui nous a marqué.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    La réunion s’est terminé. Alphonso et Dany nous on dit que des choses gentils, le fait d’être présent avec les enfants pour améliorer leurs français et d’accorder de notre temps pour tous ces enfants.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE DIMANCHE 11 AOUT<o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    Après un réveil tranquille (8h00), vince et moi arrivent pour prendre le p’tit dèj. Tout en espérant, pour une fois, que les filles seraient réveillées et auraient préparé le café… Au miracle, le café était prêt !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après nous sommes allés à la messe, qui n’a rien à voir avec les messes françaises où l’on s’endort…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après cette belle messe nous avons préparé avec les enfants les décorations pour lundi matin. Nous avons cru ne jamais y arriver, ils étaient trop nombreux et surtout petit pour la difficulté du travail. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    GUS<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Cet après-midi, on n’a pas du tout fait ce qui était prévu au programme. Normalement, on devait faire les olympiades. Les enfants étaient prévenus. Malheureusement, une petite averse nous a fait peur. Alors on a été chanté pour les enfants de Kay Christine, ce sont tous les enfants handicapés du centre. Ils étaient contents. On chantait un peu dans le vent, mais ils étaient contents de faire du bruit.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     La fin de l’après midi a été longue et sans électricité jusqu’à 18h30. C’est triste comme on ne peut rien faire quand il n’y a pas d’électricité. <o:p></o:p>

    Marie et Vince n’ont toujours pas pu prendre leur douche. Pouah, ils doivent être sales ! Mais ils sentent meilleurs que les odeurs qu’on peut avoir ici (peut-être c’est eux qui puent qu’en même).<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Sinon, on vient d’apprendre qu’un enfant est mort à côté de l’orphelinat cet après-midi. Il a été écrasé par une voiture. Malheureusement, ça à l’air commun ici, alors que nous on en est retourné.<o:p></o:p>

    Un autre enfant, cette fois de l’orphelinat a eu une jambe écrasée. Il est à l’hôpital actuellement mais nous ne savons pas comment il va.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    CELINE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Nous sommes restés au centre ce Week end. Odile avait raison. Il faut SORTIR ! ! Le cadre est très agréable mais trop isolé. Nous n’avons toujours pas de mail de la part de nos 5 chers amis scouts …  Donc nous ne savons pas quand est notre prochaine sortie. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    C’est vrai que c’est dur et fatigant avec tous les enfants et toujours le même cadre. Mais on est en HAÏTI ! ! !<o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE LUNDI 12 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Aujourd’hui, c’est le mariage. Réveil à 6h00 pour installer les décorations. Il a fallu décorer du terrain de basket jusqu’à l’entrée. Heureusement qu’on avait fait beaucoup de décorations. On a installé notre belle guirlande de papillons au milieu de l’amphi elle était belle…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Tout le monde nous a remercié pour la décoration. Pendant la cérémonie, on a chanté avec Marijo et le Père, la bénédiction.<o:p></o:p>

    La cérémonie était très belle, elle était suivie d’un spectacle préparé par les enfants. Au programme danse sur les rythmes des tambours, danse et chanson de Mickaël Jackson ainsi que d’autres petites chansons. C’était super !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Le midi nous avons mangé sur le terrain de basket. C’était très bon malgré que j’étais malade et que je n’avais pas faim.<o:p></o:p>

    Puis nous avons dansé toutes l’après midi avec les enfants. Ils sont décidément infatigables…Les filles ont eu le droit à faire une danse haïtienne avec les plus grands.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Les mariés nous ont invité à boire un coup à Kay Stephane, le « bar » du haut de Kenscoff. C’était cool et maintenant qu’on connaît l’adresse je pense qu’on y retournera plus souvent.<o:p></o:p>

    MARIE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                On a vraiment sous estimé l’ampleur du boulot pour monter les décorations. La cérémonie devait commencer à 10h00. Pour nous, c’est bon demain lever 9h00. Heureusement que l’on a écouté Dany : Non, non, il faut que tout soit fini pour 7h00…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Le soir, nous avons organisé la veillée de mercredi soir avec Dany. Une veillée spéciale scout ! !<o:p></o:p>

    Il a insisté pour que l’on organise des activités scoutes.<o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE MARDI 13 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     Encore une nuit en pointillé décidément je me demande si un jour on fera des nuits entières... Sinon les filles se sont déchirées à vouloir se lever à 7h00 pensant que le rassemblement était à 8h00 au lieu de 8h30, quel dommage…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après avoir cherché longuement nos tables (d’ailleurs on lance un avis de recherche) on s’est installé dans une kay gentiment prêté. Au programme dessin en feutre avec comme sujet : scène de la vie quotidienne.<o:p></o:p>

    On leurs a expliqué que c’était pour les enfants français et que pour éviter le gaspillage, on donnait qu’une feuille et qu’ils peuvent en avoir une autre que si leurs dessins étaient beaux. Mission accomplie on a eu des beaux dessins et 0 gaspillage. On a juste perdu 1 gomme, très beau bilan…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Le midi on a été sur internet : lulu farce nous avait laissé un p’tit message. Moi, je n’ai pas trouvé le mail de ma famille donc je ne peut toujours pas leur écrire.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ce midi on a parlé avec les filles qui sont scouts et convenu qu’on se verrait à 16h30 pour préparer le feu de mercredi soir. Chose faite, on a échangé nos chansons scoutes et préparer cette veillée. Je pense que ça va être sympa, elles vont pouvoir expliquer aux enfants ce qu'être scout en créole, pour que tout le monde comprenne.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    MARIE <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    La mission feu engageait également une mission bois…<o:p></o:p>

    Bienheureusement, une troupe de bonhommes fut ravie de nous porter secours. Ces petits hommes semblent aimer travailler, ou plutôt rendre service. <o:p></o:p>

    Voilà trois jours que nous n’avons pas d’électricité. Le bain de mer sera l’occasion d’un bon décrassage.<o:p></o:p>

    Catherina nous a encore préparé un petit plat fort sympathique : une sorte de moussaka sans viande mais avec beaucoup de fromage. Je m’en régale d’avance. Cependant, une bonne plâtrée de nouilles supplémentaires ne sera pas de trop. Nous sommes vraiment des grosses bouffes. Et je crois que nous en sommes fiers !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Vinz et Marie se décident enfin à faire les comptes. Mieux vaut tard que jamais, ils aiment bien…<o:p></o:p>

    Sur ce, je vais prier pour l’électricité. Les morpions commencent à m’envahir. Bonne soirée à tous et merci la vie !<o:p></o:p>

    GAELLE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Coucou, en ce qui me concerne la journée que l’ont vient de passer, je n’ai rien a ajouter. <o:p></o:p>

    Mais ce que je voulais dire c’est que je suis très content d’être avec vous, que l’on vit quelque chose d’exceptionnel, d’extraordinaire et que je ne voulais pas partager cette expérience avec d’autres personnes que vous. Je n’oublierais jamais ce mois d’août passé ensemble.<o:p></o:p>

    Je vous AIME <o:p></o:p>

    GUS<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Ce matin, pendant l’activité dessin, je suis sorti pour aller chercher du matériel. J’ai vu une fille toute seul, elle était handicapée moteur. Je lui est proposer de venir avec les autres enfants pour dessiner. Elle m’a dit non parce que les autres allaient l’injurier…<o:p></o:p>

    Oh que non ! ! ! Allez vient.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après plusieurs hésitations, elle m’a suivi. Je suis resté à côté d’elle pour que personne ne se moque d’elle. Au bout d’un moment, une fille qui se moque de tout le monde, a commencé à imiter Nadège en train marcher. <o:p></o:p>

    Je l’est renvoyée assez méchamment en lui expliquant que c’était de la méchanceté. Gus a enchaîné en lui demandant si ça lui ferait plaisir d’être comme Nadège. Elle a très bien compris.<o:p></o:p>

    Je trouve que ces jeunes n’ont aucune pitié entre eux. Tout comme le respect et la tolérance.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Sinon aujourd’hui, nous nous sentons beaucoup plus impliqué dans la vie du centre. Peut être parce que nous avons eu de très bon résultat de l’activité manuelle ou parce que les activités nous paraissent plus concrètes… <o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE MERCREDI 14 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Voilà, je me retrouve toute seule. Les autres sont partis à la plage avec les enfants. Et moi, je suis malade. Les médicaments ont fait leurs effets mais je crois qu’ils ne vont plus le faire pour longtemps parce que je sens mes boyaux qui recommencent à ce tordre dans tous les sens. J’ai même suivi les sages conseils de Yann, à savoir, manger une banane, mais son conseil n’est malheureusement pas efficace.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Enfin, j’espère que les autres profitent bien de leur journée à la plage, qu’ils prennent de belles photos et qu’ils ne rentreront pas trop fatigués. En tout cas, si ils ont le même temps que nous à Kenscoff, ils vont être gâtés.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Sinon, de mon côté, après avoir déprimé un p’tit moment, je profite de ma p’tite journée de détente pour m’occuper et me reposer. J’ai même pu finir ma lessive. Yann voulait que je lui lave son tee shirt mais il ne me l’a pas donné alors, tant pis pour lui.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                A part ça, après avoir appris quelques mots de français à Pollento, j’organise notre journée de demain et notre Week end à venir. Comme ça, les autres ne vont pas croire que j’ai passé ma journée à dormir. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    J’ai hâte de leur annoncer les bonnes nouvelles, comme demain départ 6h00, peut être plus tôt et vendredi, de mieux en mieux, départ 4h30 – 5h00 ! ! Mais je n’ai pas que des mauvaises nouvelles. On prévoit avec Yann d’aller voir un concert jeudi soir. Voilà qui va mettre tout le monde de bonne humeur.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Sinon, je cherche désespérément les clefs pour aller sur internet, mais personne n’est là pour m’aider. Tant pis, je vais piquer les mots croisés de Gaëlle, ça va m’occuper quelques instants en attendant la compagnie. J’espère qu’elles ne seront pas trop fâchées.<o:p></o:p>

    Dépêchez-vous qu ‘en même de revenir, parce que je vais avoir du mal à m’occuper encore longtemps.<o:p></o:p>

    CELINE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Ne t’inquiète pas, on arrive…<o:p></o:p>

    Cette journée a été un vrai moment de plaisir ( je pense que les photos résume bien la situation…). Mais pour que cette journée soit complètement exceptionnelle, il manquait Céline !<o:p></o:p>

    Mais bon, on aura d’autres occasions.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Le trajet de l’aller a été assez TRASH ! Au menu, un voyage de 3hrs dans une bétaillère avec à peu près 30 enfants. Jusque là tout va bien, mais étant donné l’état des routes et de la bétaillère, des rejets on commencé à surgir. Et oui, ces petits monstres nous faisaient un festival de gerboulade. Au départ, Margot nous avait donné des sachets. Mais à quoi serviront-ils ? 1 heure après le départ, nous comprenons enfin…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Un problème se pose, il ne reste plus que 3 sachets (sur 11) pour le retour. Pas mal pour un début ! Je crois que le plus drôle était Gus, le pauvre, il se retrouvait parmis les enfants et les nausées… Ca tête voulait tout dire : les yeux pétillants, les petits haut de cœur, et la bouche remplie d’air.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                En arrivant sur les yeux, nous nous sommes dis : alors comme ça le paradis existe vraiment ? ! ? !<o:p></o:p>

                La plage était d’une beauté inexplicable. Il y avait tout mise à part le sable fin… Avec une eau approchant les 30 – 35 °C. Les gamins étaient ravis et surtout content de se rincer…<o:p></o:p>

                Après un bon bain, le retour fut des plus calmes.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Le soir, avons « organisé » une veillée de feu. En faite nous devions tout faire, mais l’aide des 2 scoutes haïtiennes a vraiment été bénéfique puisqu’on a quasiment rien fait. 2 ptits chants… et elles ont expliqué le scoutisme ce qui ne les a pas franchement intéressé.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Pour finir cette journée décidément interminable, on était invité à l’anniversaire du père Richard. C’était vraiment sympa, quand on est arrivé le père, la guitare à la main, jouait gaiement Dominique… <o:p></o:p>

                Après avoir grignoté quelques bricoles et testé la Santa Carolina (du vin en Brick), Gus à pris la guitare et on a chanté jusqu’à ce que tout le monde était partis. Oh faite merci pour le rangement de la salle…. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE JEUDI 15 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Aujourd’hui, rendez-vous 6h00 pour passer une journée dans une clinique de Port-au-Prince. On est allé pour une première étape à l’hôpital de Pétion-ville où Gaëlle en a profité pour finir ça nuit.<o:p></o:p>

    Puis direction Port-au-Prince. La clinique se trouvait dans la cité Pelée quartier « « riche » » de la cité Soleil, le bidonville de la capitale, mais même ce quartier reste misérable.<o:p></o:p>

     La traversée de la clinique fut un choc émotionnel assez important car se sont de grandes pièces avec pleins de lits où les malades sont vraiment très malades, c’était des tuberculeux et des sidéens. On nous avait prévenus que c’était des cas très importants mais le mal était bien présent. <o:p></o:p>

    Le père Richard nous présente à la personne chargée de faire la visite des malades. Nous voilà dans la première chambre, on commence par une distribution de bonbons. Au début Galou n’osait pas les distribuer mais elle nous a fait preuve de beaucoup de courage et en fin de matinée, elle était assise à côté des patients en leurs tenant la main. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    La première chanson fut la plus dure car on avait la gorge nouée mais à la vue de l’émerveillement des malades, nos cœurs se sont remplis de joie et nous chantions avec beaucoup de plaisir et de rythmes. <o:p></o:p>

    Ils nous regardaient avec de grands sourires et pour ceux qui pouvaient en tapant des mains. Après la série de chants, on a fait la prière avec eux : notre père, je vous salue Marie ainsi que la prière scoute.<o:p></o:p>

     on a suivi ce rythme durant les 4 ou 5 chambres. Notre accompagnateur après chaque chambre demandait en créole leurs impressions. Ils étaient tous ravis qu’on chante un peu de gaieté et souhaitent que l’on revienne. <o:p></o:p>

    Lors de la dernière chambre on commençait à ne plus avoir de voix mais c’est dans cette chambre qu’on avait nos plus grands fans, un malade parlant français, nous comblais de remerciement et voulait nous poser des questions sur les scouts.<o:p></o:p>

    Bilan : magnifique, enrichissant. Dommage que Gus était malade et donc pas présent.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Le midi on était invité par des frères de Soeur Mère Thérésa, repas délicieux.<o:p></o:p>

    L’après midi retour à Pétion-ville où Yann nous avait fait préparer un repas ma foi bien appétissant dans le craquage, on goûte un peu à tout. <o:p></o:p>

    Puis on est allé dans l’hôtel de Yann, prendre un verre. Sacrée hôtel avec des belles piscines sous les cocotiers et un cocktail comme je n’ai jamais bu. Mais il ne veut même pas nous embaucher dans son hôtel pour profiter du cadre, même pas à la plonge… enfin, cette pause fut bien méritée.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Pendant ce temps, Céline a joué au tennis sous une chaleur de ouf. De quoi perdre un litre de sueur. En repartant, de l’hôtel, le contraste est vraiment immense et écœurant mais bon c’est Haïti.<o:p></o:p>

    MARIE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Oui, c’est Haïti chérie comme disent les gens d’ici ! La journée est fort bien résumée mais je tiens à parlé du choc de l’hôpital. <o:p></o:p>

    C’est vraiment impensable. Nous avons réalisé que les images de la télé reflètent parfaitement la triste réalité des conditions humaines. Je dois avouer que je me suis vraiment épatée : je crois que la joie qu’on a pu lire sur leurs visages lors de notre visite, a largement compensé mes craintes.<o:p></o:p>

     Une chose est sûre, c’est que les gens comme father Rick, Di ou Peter font vraiment un travail exceptionnel et sont ici, des dons du ciel.<o:p></o:p>

    GAËLLE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Voici une page supplémentaire pour la journée du 15.08 car j’ai abusé de trop écrire<o:p></o:p>

                MARIE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Merci Marie ! ! !<o:p></o:p>

    Que de résumer exact. Mais je tiens aussi à y participer !<o:p></o:p>

    Car cette journée restera graver dans nos mémoires un bon bout de temps…<o:p></o:p>

    La première chambre a vraiment été horrible, je n’avais pas envie de chanter joyeusement en pensant au mal dont ils souffrent !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Mais après le premier « tapage de main », la motivation était présente et le cœur y était.<o:p></o:p>

    Nous étions leurs rayons de soleil, un peu de bonheur dans ce cadre qui ne peut faire penser qu’à la souffrance et la maladie.<o:p></o:p>

    L’ennui, la douleur et l’angoisse doivent être leurs quotidiens. Alors, après cette journée, de chants, de partage et de prière nous nous sentions bien dans nos esprits. Bien sûr sans compter le méchant choc psychologique. <o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE VENDREDI 16 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Debout de plus en plus tôt : 4h00 ! ! ! « officiellement », le départ 5h00. Mais comme en Haïti on se fait toujours attendre, donc départ 7h00…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Le chargement dans le bus était assez délicat. Limite à se monter dessus ! 1ère arrêt, Kenscoff…<o:p></o:p>

    Sœur Ancie met le Hola ! On est trop chargé. Conclusion, après 1h00 d’attente on part en 4x4, trop de chance ! Mais le bus rempli d’animateur nous montrait fâcheusement du doigt. Il faut dire que l’on profitait du voyage pour passer un week end à Jacmel.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Après 3h00 de route, en comptant les bouchons à Port-au-Prince ainsi que la magnifique escalade dans les montagnes haïtiennes.<o:p></o:p>

    Les crissements de pneu dans les virages ont fortement plu à Sr Ancie, elle ne s’en remettait pas ? ! ?<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                On est arrivé à la plage à 11h00. Avec Gaëlle on a constaté que des pieds étrangement blancs émergeaient de l’eau ! Pouiiiiiiiit !<o:p></o:p>

    Sûrement pour respirer…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Redécollage à 14h pour trouver un hôtel. Après s’être posé, on a visité la plage, bien sûr toujours en compagnie de Yann. Celle-ci était horrible, un banc de déchets s’étalait tout le long du rivage !<o:p></o:p>

    On a rencontré Miller, un « ami » de Yann. Qui nous a accompagné à prendre une bière.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Prochaine mission, trouver un restaurant, chose assez facile ! mais l’attente du service laisse à désirer…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ensuite, on s’est retrouvé dans un bar huppé pour une soirée spécial mal de tête avec un concours de chant. 5 candidats, 5 chansons ce qui est à peu près égal à 20 chansons au total soit 12 casseroles, à mourir de rire ? ! ? Nous n’avons pas vu grand chose à cause des larmes de nos rires. Les vibrations des oreilles étaient réellement intenables. Conclusion : la gagnante était la pire ! ! !<o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE SAMEDI 17 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Après un réveil tranquille on décide de se bouger pour prendre le petit déjeuner. Le prix étant trop cher dans notre hôtel, on se décide d’aller dans un hôtel moins cher.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Au matin, les Haïtiens mangent salé ce qui pose un petit problème à vince. C’est pourtant sympa des spaghettis au réveil enfin presque car ils ne sont pas pressés pour nous servir : 1h d’attente comme hier soir mais bon, on commence à s’y faire. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après l’attente du ptit déjeuner, ma foie fort sympathique avec un jus de grenadia, rien de mieux que d’attendre à la banque. La règle d’or du pays « être patient ». Remarque l’attente était agréable car la banque était climatisée. Quel plaisir de sentir de la fraîcheur alors que ça fait 2 jours qu’on fond sous la chaleur de Jacmel.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après Yann nous a fait faire un tour du marché, c’est assez impressionnant, les règles d’hygiène ne sont pas connues ici. Le marché se passe sous des toiles, toutes les vendeuses sont assises par terre avec les fruits, les légumes et les fatras, les allées ne sont pas plus grandes d’1 mètre et tout le monde se bouscule mais c’est « l’expérience haïtienne ».<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après en route pour la plage, quel bonheur d’être à la plage en compagnie des poules. Dès notre arrivé, tout le monde proposait ses services, noix de coco. Ce n’est d’ailleurs pas comme je l’imaginais et d’ailleurs moins bon aussi. Puis une dame avec pleins de chapeaux, après une série d’essaie, on a tous craqués, on se transforme en Haïtien.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    De retour à Jacmel, on recherche un restaurant pour mander. Puis en route pour le shopping, mais il se fait tard et beaucoup de magasins sont fermés mais nous avons un ptit guide qui nous accompagne. On s’émerveille devant tous ces cadeaux magnifiques. Notre porte-monnaie  a pris sa claque, heureusement que ce n’est pas très cher car on veut tout acheter.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Obligé de passer à l’hôtel pour tout déposer puis direction restaurant, le même qu’hier sauf qu’aujourd’hui on commande puis on ressort prendre l’apéro pour éviter d’attendre 1h. Quel plaisir d’arriver au restaurant et se faire servir aussitôt ?<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Programme de la soirée : accompagner de quelques bières et squattage au port. Durant la soirée, les filles on testé une nouvelle façon de faire pipi, la manière la plus tripante et discrète sur un port.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Dans l’eau, on voyait des poissons flash, Vincent nous a fait des petites danses sympas. Quelle soirée ! ! ! <o:p></o:p>

    MARIE<o:p></o:p>

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    LE DIMANCHE 18 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Aujourd’hui, c’était une journée assez éprouvante je dois dire. Après avoir passé un super Week end, très décontractant, on se retrouve plongé dans « l’expérience Haïti ».<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                D’abord on a commencé à jouer les touristes bourrés de tunes en claquant notre argent dans les cadeaux. Mais après, changement de décor ! La traversée de Jacmel – Port-au-Prince fut assez inoubliable pour tout le monde je pense. On était entassé comme des bœufs, sous une chaleur insoutenable.. On a tous tapé la pause : « on est bien, on bouge plus pendant 3h00 ».<o:p></o:p>

                On suait tellement comme des grosses vaches que la jupe de Gaëlle a déteint en rose sur mon pantalon. C’était « très jolie ».<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Après cette expérience, une autre encore mieux nous attend : la traversée de Port-au-Prince. Yann nous avait prévenus qu’il ne fallait pas s’arrêter, pour regarder même répondre au gens. Et c’est vrai qu’on ne faisait pas les malins avec nos gros sacs remplis de souvenirs et de tunes. Gus s’est même fait agripper son sac, mais comme notre cher Gus est un pur Rambo, le « méchant » a eu peur et a lâché prise.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Une fois dans le tap-tap qui nous emmène sur Pétion ville, on était déjà beaucoup plus rassuré. Une fois à la clinique on a eu le droit à un bon petit repas. P’tite pause bien méritée et on redécolle. <o:p></o:p>

                Après un 3ème petit tour en tap-tap, c’est la super montée de Kenscoff qui nous attendait. Elle était encore plus horrible que ce dont je l’imaginais. Mais ce fut un réel plaisir d’arrivée enfin à l’orphelinat et de retrouver la fraîcheur de Kenscoff. Même si on était tous déprimés de voir notre Week end se terminer.<o:p></o:p>

    CELINE<o:p></o:p>

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    LE LUNDI 19 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Une première journée bien décourageante. Nous avons commencé nos activités et notre dur tâche de « formateurs ».<o:p></o:p>

    Hélas : plus de 40 gamins surexcités et complètement décidés à n’en faire qu’à leur tête.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Une tentative de jeu, une tèque géante (40) due être rapidement remise en question : nous étions visiblement les seuls à avoir envie de jouer. Par-dessus le marché, les assistants nous ont causé encore plus de problèmes que les gamins. Vive les touristes !<o:p></o:p>

    Enfin bref, une matinée désolante.<o:p></o:p>

                <o:p></o:p>

                 Après s’être fait remonter les bretelles, le midi, par Danny, tout le monde s’est un peu plus prêté au jeu pour les activités de l’après-midi. Au programme, petits jeux éducatifs : sorte de boogle et dessiner c’est gagné ! Pa pi mal ! !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Pour nous remettre de nos émotions, rien de tel qu’un passage à Kay Stéphane et quelques bières.<o:p></o:p>

    Il faudra mettre tout ça au clair demain sinon les quinze derniers jours risquent d’être horribles.<o:p></o:p>

                Je tiens tout de même à remercier mes assistantes pour leur formidable démonstration de cerveaux vides…<o:p></o:p>

    GAËLLE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                J’ai bien aimé la façon dont Danny à régler le problème de ce matin.<o:p></o:p>

    Pendant que je mangeais, à Kay Ste Thérèse, avec Gus, Danny a appelé tous les enfants des 2 maisons de la matinée. Comme ça, en plein repas !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Il leurs a fait un méchant discours sur le respect et la tolérance. Il a insisté sur le faite qu’ils sont logés, nourris et blanchis et qu’ils ne font aucun effort de discipline.<o:p></o:p>

    Ensuite, il a demandé, à Gus et moi, de leur dire quelques choses. (Danny adore nous faire parler, même quand on a rien à dire…).<o:p></o:p>

    Pour les enfants, nous sommes obligés d’être ici parce que nous sommes envoyés par le gouvernement (comme les volontaires allemands). Le but de mon ptit spitch était de leurs faire comprendre que ça faisait 3 ans qu’on bossait pour venir ici, que nous avions choisi ce pays et que nous étions choqués par le manque de respect et de tolérance en notre égard. Gus en a fait de même.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Je pense que le message est passé parce que l’après midi c’est très bien déroulé. Les gamins ont adoré. Mais nous n’étions pas fier le midi, pour la première matinée seule avec les enfants. Mais comme on a dis à Danny, c’est pas ½ journée qui va nous arrêter ! Pas maintenant ! <o:p></o:p>

    Quant au « programme de formation », il n’y a pas plus vague ! Eux comme nous ne savons pas très bien ou aller…<o:p></o:p>

    VINCENT <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE MARDI 20 AOUT<o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    Comme tous les jours, la 1ère heure, c’est travail. Toujours dans la bonne humeur mais parfois difficile de trier les tas de fatras. Mais ça c’est mieux déroulé qu’hier (c’était le bordelle !). Un de mes « assistant » (un maître), leur a fait un spitch sur le scoutisme et sa pédagogie : ne pas arrêter même si on en a marre, en gros. Ils ont bien compris et le travail s’est fait tranquillement.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Après cette heure, direction TELECO pour faire une série de petit jeu. Le problème c’est que tout le monde est fatigué et le temps nous est compté. Alors on se pose et on admire le paysage tout en suçant des surettes. Comme à chaque fois, le retour a été beaucoup plus simple et plus rapide.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                L’après midi, on est monté au refuge pour faire un foot. Ce qui, bizarrement, n’a causé aucun problème. <o:p></o:p>

    Un groupe de plus petit s’est incrusté avec nous. Ils ont fait des petits jeux (un remix de Pierre appelle Paul et le chef d’orchestre) en compagnie de Céline et Gaëlle. Pendant tout ce temps, Gus et Elma étaient sorti pour faire une sorte d’olympiade.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Le soir a été très constructif : REUNION, tant attendu, AVEC LES ASSISTANTS. En effet, eux comme nous ne connaissaient pas les tâches à faire. Après 1h00 de discussion intense et d’amusement, MERCI MARIE ! ! ! Pour les deux côtés, tout est déjà plus clair. On verra ce que cela donnera demain…<o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE MERCREDI 21 AOUT<o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

                Ce matin là, nous nous levâmes pour 8h50, comme chaque matin, pour faire le travail, ou nous avons nettoyé tout le tour de l’orphelinat avant de brûler tous les déchets non polluant.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Après ce bon nettoyage, nous sommes partis faire un poule-renard-vipère. Les enfants étaient super content du jeu. Après cette magnifique matinée, nous sommes allés manger dans nos maisons respectives. <o:p></o:p>

    Pour l ‘après midi, le programme était : préparation de la veillée du lendemain et atelier perles. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Mais lorsque l’on a fait les 2 groupes, celui de la veillée n’était pas content, mais lorsqu’on leur a dis qu’elles danser, elles retrouvèrent le sourire et furent motivées.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    GUS<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Dans l’après midi, étant donné que les filles étaient trop nombreuses pour les perles, un groupe devait organiser la veillée de jeudi soir. Le truc était simple (pour nous) : une ligne et une à gauche, une à droite, une à gauche et une à droite… lorsque j’ai désigné le groupe préparation, je pense que quelques filles devaient me détester….<o:p></o:p>

    Heureusement que les assistants étaient présents pour expliquer le fonctionnement et calmer le jeu ! <o:p></o:p>

    Le 2ème principe était simple : si tu ne veux pas préparer cette veillée, demain tu ne feras pas les perles. Tout le monde a très bien compris.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Mais le commencement était dur. D’abord, pas possible de danser à l’extérieur : PLUIE. Ensuite, trouver les clefs de la salle : ATTENTE. Puis pas de poste ni d’électricité…<o:p></o:p>

    Pour finir 1 CD : TONI BRAXTON !<o:p></o:p>

    Conclusion, les filles se sont organisées sur une danse au djumbé.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    VINCENT <o:p></o:p>

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    LE JEUDI 22 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Aujourd’hui, rendez-vous 7h30 à kay volontaire pour être à 8h00 chez Odile pour visiter la ferme de Jenny, mais comme on est en Haïti, on est parti à plus de 8h.<o:p></o:p>

    En compagnie de Reginald, Yann et 5 filles de Kay Johanne dont la copine de Gaëlle (micheline).<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Arrivée chez Odile, tout le monde comprend que pour aller à la ferme, une petite rando nous attend, Gus avec sa patte folle décide de remonter. Et nous voilà parti sous un soleil de feu, sans eau sans crème. Aaaaaaaah les scouts…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Les montagnes haïtiennes sont pas des montagnes de PD. Nous avons grimpé la montagne sur des sentiers tels des petites chèvres. Ce fut très éprouvant mais le paysage est tellement magnifique qu’il nous encourage.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Arrivée à la ferme, on imagine boire mais NON ! Il n’y a pas d’eau, juste des plantations, 3 poules enfermées, 2 étangs et une serre. J’étais un peu déçu. Je m’attendais à mieux. Puis, on est repartis à monter encore la montagne pour rejoindre TELECO. On est vraiment très fier de notre ballade. Ca aurait été dommage de partir sans l’avoir fait.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                L’après midi, ½ groupe perle et ½ veillée. Journée speed car la veillée est ce soir.<o:p></o:p>

    A 16h30, préparation en cuisine de Hot dog, environ 300, sans en goûter un seul. Mais heureusement on avait la pizza à Katerina.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                La veillée se déroule super bien. Il y a même des petits chants de la famille de Kieran car la fête était pour son départ, pour diriger un autre orphelinat en République dominicaine. Father Rick nous a refait « Dominique » à la guitare.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Tout le monde nous a félicité. Puis il y avait de la musique et tous les enfants ont dansé. Ca fait vraiment plaisir de les voir s’amuser. Ils sont vraiment chanceux d’être là surtout après ce qu’on a vu ce Week end.<o:p></o:p>

    MARIE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE VENDREDI 23 AOUT<o:p></o:p>

                Aujourd’hui, on retourne à l’hôpital. On s’est encore repris une bonne claque mais c’était tout de même moins hard que la fois précédente. Même si à l’arrivée, on a fait une petite prière pour un patient qui venait de mourir. Ca met tout de suite dans l’ambiance.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                On a encore chanté à ne plus avoir de voix. <o:p></o:p>

    Obliger de faire des pauses coca pour tenter de la retrouver. Pendant que l’on chantait dans le dortoir, le père Richard est venu faire le sacrement des malades aux patients mourants. Ca nous a un peu collé un froid mais il fallait continuer à chanter qu’en même.<o:p></o:p>

                A la fin, on a eu le droit de manger les bons petits sandwichs préparés avec soins par les sœurs. Et on s’est fait ramener par le chauffeur de la clinique.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                L’après midi c’était repos. Vinz et Gus étaient super fiers d’avoir réussi à bien marchander, mais en fait, on s’est rendu compte qu’ils s’étaient bien fait baiser. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Le soir c’était une soirée fort sympathique. On est allé à kay Stéphane avec Yann. Et après grand nombre de réfléchissement  sur l’endroit où on allait se poser pour éviter de réveiller le voisinage, Yann nous a emmené dans un petit coin bien tranquille. La vue était magnifique. On voyait au loin Port-au-Prince de nuit. Bon évidemment il n’y avait pas beaucoup de lumière, on est en Haïti et l’électricité se fait rare tout de même.<o:p></o:p>

    On a eu du mal à décoller pour aller se coucher mais Gus était fatigué, on lui a fait plaisir. Il hallucinait beaucoup d’ailleurs.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    CELINE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE SAMEDI 24 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Aujourd’hui, c’est le week end, Peter nous a organisé un ptit programme. Tout d’abord rendez-vous à 13h à l’hôpital de NPFS donc départ 10h car on voulait manger à la mission baptiste.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Sauf qu’au moment de vouloir prendre l’argent pour partir, Gros stress on s’est fait voler notre taxe de retour (155$ US) et je m’aperçois que je n’ai plus que 40 $ US sur 100. De quoi déprimé pour un début de week end.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Tout cela a fait qu’on est parti à 11h. Mais la bonne nouvelle est que Yann part avec nous en week end.<o:p></o:p>

    Nous voilà partie à pied pour rejoindre le tap tap du centre de Kenscoff.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Les sandwichs de la mission Baptiste sont vraiment un régal. Après un petit tour avec quelques haïtiens, nous voilà reparti mais avec la circulation haïtienne on est arrivé à 13h50 à l’hôpital et nous avons loupé notre rendez-vous avec Peter. Nous avons essayé de le chercher pendant plus d’une heure avec l’aide des enfants des rues. Mais aucune réponse donc on décide de faire nos achats autour de l’hôpital.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                On se fait interpeller par tout le monde car ils veulent tous qu’on leur achète quelque chose, car ils sont dans la misère.<o:p></o:p>

    Ici, il faut tous marchander, c’est assez marrant. Voilà une 2ème tournée bien chargée de cadeaux.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                De retour à l’hôpital, nous avons des nouvelles de Peter qui était à Kenscoff et donc, nouveaux rendez-vous à 19h. Entre temps René est venu et nous sommes allés boire une bière devant la station ELF.<o:p></o:p>

                A 19h00 Peter et Gerry sont arrivés et nous ont gentiment emmenés à l’hôtel pour déposer nos affaires.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Programme de la soirée : squattage à la station de service. J’oubliais le retour de l’hôtel s’est effectué sous une pluie torride et on était à l’arrière, pas moyen de s’abriter. Voilà notre 1ère soirée bien arrosée. <o:p></o:p>

    On a enfin goûté au poulet du bord de route… excellent sauf quand on renverse tout le pot de piment. N’est-ce pas Galou ? ?<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Puis on est allé voir un concert mais avant une petite pause chez René et Peter, pause fort appréciable…<o:p></o:p>

    Ils vivent vraiment dans un paradis malgré qu’il nous ait montré des photos du coup d’état devant chez eux, assez choc…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Le groupe au concert chantait presque que pour nous mais c’était vraiment sympa. Mais la fatigue nous emporte donc il faut chercher un moyen de locomotion. A la sortie, un homme nous propose son tap tap, mais on l’attend toujours.<o:p></o:p>

    Puis, arrivent des motos, ça pourrait être sympa mais trop cher donc on commence à avancer. <o:p></o:p>

    Peter arrête une voiture mais à sa grande surprise c’était la police. Après une discussion, les flics veulent bien nous descendre jusqu’à l’hôtel : cette soirée aurait été vraiment trépidante.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    MARIE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Je me lève et je confirme !<o:p></o:p>

    Petite pensée à Charly pendant le retour en fourgon. Tu connais les filles qui rencontrent les flics de tous les pays où elles vont ? ? ?<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    GAËLLE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Je reviens à quelques passages…<o:p></o:p>

     Pendant le squattage à la station, les gamins des rues nous on occupé un bon bout de temps. C’est simple, il fallait que l’on soit à 21h, à la boîte et nous sommes partis vers 23h.<o:p></o:p>

    Ces enfants sont vraiment formidables. Ils occupent une soirée sans aucun problème. Surtout qu’ils sont super agiles et adorent faire des démonstrations….<o:p></o:p>

    C’est eux qui nous ont accompagné jusqu’à la boîte. Malgré qu’ils ne savaient pas du tout où elle se trouve… <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Quand on est revenu avec les flics, il roulait doucement et le flic qui était derrière avec nous s’est mis à sortir son arme et braquait le devant de la voiture…<o:p></o:p>

    Pas évident, puisque nous avions le dos nu donc une balle pouvait si vite arriver. Pas rassuré…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

                <o:p></o:p>

    LE DIMANCHE 25 AOUT<o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

                La nuit à l’hôtel fut bien appréciable et très appréciée d’ailleurs. Malgré quelques soucis pour Céline et moi. En fait, des jeunes hommes squattaient gentiment à quelques centimètres de nos fenêtres qui ne fermaient pas. Un peu gênent qu’en même.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Tout le monde a finalement bien dormi et fût réveillé par une irréprochable plâtrée de nouilles. Nous voilà repartis pour une journée bien chargée.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Peter nous attendait pour nous emmené au marché de fer de Port-au-Prince où le craquage de porte-monnaie nous guettait inévitablement. Comme des bœufs, nous sommes assaillis de vendeurs (« bon marché »), tous plus déterminés les uns que les autres à vouloir nous soutirer quelques gourdes.<o:p></o:p>

    On leur aurait bien laissé Gus mais on a promis de le ramener à Julie (HUMOUR ! !).<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Enfin bref, sous une chaleur accablante, nous sommes repartis les bras chargés de cadeaux tels de bons touristes.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                GAËLLE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Pour profiter pleinement de l’après midi, nous sommes repassés à St Damien déposés nos cadeaux.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Après ça, direction le champs de Mars à Port-au-Prince pour le concert des 75 ans des cigarettes « comme il faut ».<o:p></o:p>

    L’après midi fût chargé en boisson sur le bord du trottoir.<o:p></o:p>

    Mais le son était sympathique, merci pour les reprises de Bob Marley.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Nous avons pu constater la misère des enfants des rues et les témoignages lus avant le départ devenaient réalité.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Après un léger désaccord pour repartir à Kenscoff : Gus et moi voulions partir avec jerry vers 18h et les filles souhaitaient repartir après le concert.<o:p></o:p>

    Conclusion, Gus, fatigué, est retourné au centre et pour ma part, après une « intense réflexion » (merci Céline pour le coup de pouce !) je suis resté.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Le repas, chargé de sandwichs aux œufs, fût fort délicieux. D’ailleurs  « t’en r’veux un, Gaëlle ? ? ? »<o:p></o:p>

    « Oh, pourquoi pas… »<o:p></o:p>

    Malheureusement, au moment du départ pour rejoindre la scène, une pluie battante s’est mise à arriver. La pluie était impressionnante, mais les gens continuent à vivre tranquillement comme si de rien n’était…<o:p></o:p>

    Mais le long moment sous le parasol du marchand de glace nous a tellement mouillé qu’il était préférable d’aller directement au concert des troubadours !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                La scène était vraiment excellente, du bon p’tit son haïtien ! ! !<o:p></o:p>

    Après quelques petites danses, n’est-ce pas Céline et Gaëlle ? ! ? ! Nous sommes repartis à la voiture, toujours aussi trempé, voir même dégoulinant.<o:p></o:p>

    Nous nous sommes changés à l’hôpital pour repartir avec Jerry au centre. <o:p></o:p>

    Conclusion : soirée bien arrosée…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE LUNDI 26 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Après un dur réveil, nous avons commencé la journée par le travail, comme d’habitude.<o:p></o:p>

    Super Danny le ramassage de pierre, très sympa, surtout lorsqu’une personne défait notre travail 2 jours après.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Puis nous sommes montés au refuge avec Kay San Diego, avec des enfants très turbulents, pour faire un foot qui s’est plutôt bien passé.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Après un bon repas dans les kay, l’activité de l’après midi était atelier peinture, où les enfants se sont bien amusé à en mettre partout sur les tables…<o:p></o:p>

    Et vive le nettoyage ! ! !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Pendant ce temps, un autre groupe faisait des petits jeux dehors (béret, et un oh-hiss qui fût très drôle…)<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Le soir nous étions à une soirée où nous nous sentions pas du tout à notre place, mais bon la nourriture était très bonne… hein les filles ! ! !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Après cette soirée, que nous avons écourté, nous sommes allés nous coucher pour une bonne nuite de sommeil.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                GUS<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    L’après midi, j’étais avec les petits, pour les jeux. Le béret c’est très bien déroulé. Mis à part que quand l’adversaire avait le béret, les autres ne couraient pas…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Mais pour le Ho-hiss, c’était une bonne partie de déconnade…<o:p></o:p>

    Les gamins pensaient qu’il fallait retourner à la même place, on a du arrêter plutôt parce que la tension commençait à monter !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE MARDI 27 AOUT<o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

                Pour rester dans le basic, la 1ère heure est réservée au travail. Quand je dis, la première heure, il faut enlever la durée du discours de Danny soit 30 mn. Surtout que ce matin, il nous a appris qu’il fallait organiser un tournoi de foot. Et bien sûr, il nous a demandé de dire un mot là dessus aux enfants. « Mais Danny, on a rien n’a dire… »<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Avec Gaëlle et son groupe, pour le 2ème jour, on a nettoyé une rigole d’évacuation. Super sympa ! !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Ensuite, toujours avec kay San Diego, on est monté au refuge pour un poule-renard-vipère. Ils étaient super mignons avec leurs bandeaux de crépons et leur barbouillage de posca !<o:p></o:p>

    Pendant la dispersion des équipes, un enfant a fouetté un autre sur le pied, avec une lanière en cuire. Conclusion : « tu ne joue pas ! ! »<o:p></o:p>

    Celui-ci a d’ailleurs fouillé dans notre sac et s’est fait prendre en flagrant délit par Gaëlle en train de déguster soigneusement un biscuit. Pour la fin de l’histoire, j’ai ramené le gamin au centre pour le donner à son maître. Le voyage a été assez bruyant !<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Pendant ce temps, le poule-renard-vipère est méchamment parti en sucette, tout le monde mangeait tout le monde. Ils étaient trop jeunes peut-être…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Pour régler quelques problèmes comme la confirmation du vol du retour, faire les courses pour la fiesta et changer pas mal de travellers, Céline et moi, avons profité du voyage à Pétio-ville avec Marijo.<o:p></o:p>

    L’après midi est passé super vite, retour au centre 18h30…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Pendant ce temps, Marie et moi tentions de faire faire des bracelets en perles aux enfants. Malheureusement, environ 50 mains gauches pour 4 mains en bonne santé.<o:p></o:p>

    On ne peut pas dire qu’ils soient très minutieux et habiles pour ce genre de choses.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Gus était parti faire un foot avec l’autre moitié du groupe.<o:p></o:p>

    Finalement, nous avons fait les bracelets de la moitié des enfants. Et nous avons terminé à 17h30.<o:p></o:p>

    Sympa les polios…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    GAËLLE <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE MERCREDI 28 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Aujourd’hui, c’est changement de kay…<o:p></o:p>

    Le matin, on est monté, une fois de plus, au refuge. Pour y faire 2 groupes de jeux : un béret et une tomate.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Avec Gaëlle et moi, le béret s ‘est très bien passé. Mais pour l’autre groupe…<o:p></o:p>

    On a eu le malheur de prendre un ballon de foot (pour la tomate) mais sans jouer au foot. Ils se sentaient un peu frustré peut être…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Les gamins ne voulaient pas jouer, ils couraient partout avec le ballon. Céline, Gus et Marie se sont énervés et on regroupé les gamins assis par terre, ils s’en foutaient complètement. Ils rigolaient… INFERNALE ! ! !<o:p></o:p>

    Pour les calmés, ils ont décidé de les séparés sur le terrain, mais dès que leurs dos étaient tournés, ils se remettaient au centre. Un pétage de plomb…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Ca ne pouvait plus continuer, On les a punis, mais ils rigolaient de plus belle, puis ils ne faisaient rien… Nous étions découragés. Un gamin a même parlé de l’indépendance, le choc ! On est là pour eux et ils pensent tout le contraire… <o:p></o:p>

    Ce qui nous a encore plus énervé. Après un bon gros moment de gueulade, en rang deux par deux, on va voir Danny (la figure même de l’autorité), ça en a calmé plus d’un et fait pleurer les autres. C’est bizarre, la moquerie de leurs visages c’était effacé pour laisser place à la pitié. Mais avec le manque de respect et de tolérance qu’ils venaient de nous prouver, aucune pitié. Le départ pour le centre (après 1h) fut des plus délicat, entre les gamins qui s’échappaient et ceux qui ne voulaient pas marcher…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Pendant ce temps, l’autre groupe, très calme est resté avec Gus, pour ne pas que les enfants se mélangent. Sur la route, le plus dur des gamins ma parlé d’esclavage. J’avais un nœud dans le coup. Mais ça ne servait à rien de répondre. Arriver au centre, ils voulaient tous s’échapper alors on a fait les flics ! On a qu’en même perdu 1 sur 14, c’est pas mal.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Danny leurs a fait une leçon qu’ils se souviendront, parce que Danny nous voyait comme une aide personnelle, d’être là et de s’occuper des gamins, alors il ne supporte pas du tout ce type de problème. Un enfant est retourné en ville chercher son père, pour qu’il vienne au centre et que Danny lui explique le problème. C’est la plus grosse punition au centre. Les autres ont travaillé tout le reste de la journée, sans manger. Et rendez-vous à 17h pour discuter du bordel qu’ils venaient de faire…<o:p></o:p>

    Merci Danny.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Même si tout le repas du midi avait une ambiance  bien froide entre nous, nous regrettions. On s’en voulait d’avoir causer tant de problème aux gamins. Mais Bon…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                L’après midi, il a plu. Nous avons repêché le petit Christophe dans la maison des volontaires. Un grand privilège, puisque les enfants n’ont pas le droit de rentrer.<o:p></o:p>

    Puis il eu l’arrivée de Peter avec les gamins des rues de Pétion-ville. On a passé une après midi formidable. Entre les chants, les dessins des gamins, et Greg qui m’a aidé à faire ma lessive. Enfin aidé ou montré comment faire ? ? ?<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                On a une fois de plus  bien délirer avec eux. Tout cela c’est fini par un petit tour à Kay Stéphane. Décidément, ces enfants des rues sont vraiment remarquables. Les adieux ont été très durs avec ces ptits bouts choux. Et que leur dire à part bonne chance pour leurs vies futures et surtout bravo pour leur courage et faites bien attention à vous.<o:p></o:p>

    La boule au ventre était présente.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    VINCENT <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE JEUDI 29 AOUT<o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

                 Aujourd’hui, c’est le grand tournoi de foot, préparé soigneusement la veille. Au menu, 6 matchs. Bien évidemment, les filles et les garçons sont séparés. Sauf pour la finale…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Tout c’est très bien passé, il y avait la sono, et tous les enfants du centre était présent. Avec Gus à l’arbitrage et Danny au micro. Exceptionnel, surtout pour la dernière journée avec les enfants. Eh oui, bientôt le départ. Nous sommes un peu écœurés mais bon, la journée n’est pas finie ! <o:p></o:p>

                Aujourd’hui, c’était vraiment un inoubliable moment avec tous ces gamins pleins de joie et toujours prêt à se ruer sur nous. C’est énorme.<o:p></o:p>

                <o:p></o:p>

                La finale s’est terminé par des tirs au but. Et une distribution de lots. Assez marrant. Dommage que les filles aient perdus. Après un petit délire de Danny, j’étais le président des scouts, avec  mon équipe, vice-président et secrétaires… Enfin bref ! Sacré Danny !<o:p></o:p>

    Nous avons dis quelques mots de départ, pour les remercier de leurs accueils, et de leur joie de vivre. J’ai vraiment réalisé, à ce moment, que le départ s’approche. Ca fout vraiment les boules. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Mais bon, une fois de plus, la journée n’est pas finie. Après le tournoi, direction la cuisine. Pour préparer une petite soirée que nous organisons avec toutes les personnes qui s’occupent du centre. Au menu, tarti flette, sans reblochon ni lardons…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Tout est prêt pour 19h et tout le monde est là, mis à part Gena. On leurs a préparé un p’tit discours et acheter quelques cadeaux. Ils étaient ravis et nous on également remercié d’avoir passé un petit peu de notre temps à ces enfants. Ca nous a beaucoup touché. <o:p></o:p>

    Par contre, ils ne s’attendaient pas du tout aux cadeaux.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Pendant la soirée nous avons parlé du parrainage avec Reginald. Ca y est, on est parrain et marraine de 6 petits bouts de choux. La soirée c’est terminé rapidement et oui, pour eux le travail continu. Nous sommes vraiment contents de cette soirée et d’avoir rencontré toutes ces personnes exceptionnelles.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    VINCENT    <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE P’TIT DISCOURS DE LA FIN<o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

                Tout d’abord, merci à tous de votre formidable accueil. Ce mois passé ici avec vous était au-dessus de nos espérances.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Chaque moment passé ici restera à jamais graver dans nos mémoires. Ce voyage nous a beaucoup apporté, culturellement et surtout humainement.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Et puis, merci pour le travail exceptionnel que vous faites à l’orphelinat et dans les hôpitaux. Peu de gens sont malheureusement capables de donner autant d’eux même pour les autres. Vous leur apportez tant de joie et de bonheur, on peut le lire sur leur visage.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Merci également pour le temps que chacun d’entre vous nous a accordé et d’avoir fait votre possible pour nous intégrer : Mission accomplie.<o:p></o:p>

                <o:p></o:p>

    Merci de nous avoir fait connaître Haïti, le bon comme le moins bon.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Vous êtes pour nous des exemples à suivre. Encore bravo pour votre dévouement.<o:p></o:p>

    Nous ne vous oublierons jamais.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    A bientôt, si dieu le veut<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                LES COMPAGNONS<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE VENDREDI 30 AOUT<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Aujourd’hui, c’est notre dernière. Un petit programme croustillant nous attend. <o:p></o:p>

    Le matin, on est parti à la mission Baptiste de Fermath pour y dépenser nos dernières gourdes. Les vendeurs nous on une fois de plus assaillis. Mais, à la fin, on n’avait plus une tune et ils étaient encore là persuadés que ce n’était pas vrai…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Nous avons tapé un bon ptit repas au « fast-food ». Ensuite, avec Marie, nous avons réalisé qu’ils nous restaient encore des tunes. Un dernier craquage de porte-monnaie fut nécessaire, au magasin de la mission. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Le retour fût folklo, nous chargés comme des bourriques et la pluie qui commence à  tomber. Notre but était de trouver un tap-tap qui nous emmènerai jusqu’au centre… Pas facile puisqu’ils s’arrêtent à Kenscoff et après, ils peuvent nous monter si on ouvre généreusement le porte-monnaie…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Le tap-tap et le seul qui aurait pu nous monter (ils étaient tous blindés) était remplis de merde d’animaux. Tant pis, c’est parti. Nous avons eu beaucoup de mal à monter une côte, surtout avec la pluie. Mais après 2 tentatives, c’est r’parti !<o:p></o:p>

    En effet, le prix était relativement élevé soit 350 gourdes au lieu de 7. Mais c’est pas grave, il nous reste de l’argent…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                L’après midi était réservé à la mise en valise ! Assez compliqué. 3hrs après, les valises sont bouclées et le ménage est fait. Ensuite direction le bureau des parrainages, pour l’inscription. Puis, nous sommes allés dans les kay que l’on connaissait pour dire au revoir. Au passage, nous avons pris tous nos filleuls pour une petite série photo à kay volontaire. Ils ont adoré c’est petits veinards.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                La soirée a été assez glauque. Pour commencer, notre dernier repas c’est fait à 5. Ensuite, Marie a trouvé un cafard dans sa salade de pâte. Ca nous a réellement calmé. Après tous, dans une excellente ambiance, nous chantions gaiement à l’extérieur. Quand il y a eu un tir d’arme à feu dans le centre. Grosse panique. On voyait les grosses lampes des vigiles (ils ont des pare balle, maintenant on sait pourquoi) bouger partout. On est allé rapido chercher Marie qui était toute seule dans la pièce d’internet. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Marijo, toute tranquille nous a invité à boire un petit verre dans leurs maisons. Mais hors de questions de bouger de là. Alors, elle est venue le boire à kay volontaire. L’énigme de ce soir n’est pas encore élucidée et ne le sera jamais. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                On a passé la soirée sur les marches, en chuchotant. Dommage pour la gaieté ! Mais il a suffit d’un petit jeu pour remotiver la troupe.<o:p></o:p>

    Quelque a frappé à la porte, le taux d’adrénaline monte légèrement. Céline et moi allons ouvrir. Ce n’était que le gardien qui nous baragouinnait en créole. On a compris qu’il cherchait Di, opération, mal de ventre, malade…<o:p></o:p>

    Mais que voulait il dire ? ? ?<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On l’a suivi avec la faible trousse à pharmacie que nous avions (on avait déjà tout donné). Quand on s’est approché de la kay de Grégory, j’ai à peu prêt vu le topo. Grégory c’est un enfant très courageux, il est paralysé et a subi une opération. C’était bien lui.<o:p></o:p>

    Il avait perdu son catétère pour faire pipi. Avec les merveilleux soins de Céline, il a retrouvé sa poche. Il est vraiment formidable et encore heureux qu’il ne soit pas pudique.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                La soirée c’est terminé tranquillement tout en ayant notre départ dans la tête.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                VINCENt<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    LE SAMEDI 31 AOUT<o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

                Notre avion décolle vers 13h. Donc départ à 9h00 pour y être 2h avant.<o:p></o:p>

    Ce matin, nous nous sommes levés tôt pour en profiter un peu plus. Normalement, tous nos filleuls seront présents. La joie n’est pas très présente ce matin, c’est la déprime qui prend le dessus. Ah tiens, Reginald nous a laissé un p’tit mots chacun. <o:p></o:p>

    Après la lecture, un gros frisson m’a attrapé, c’était trop gentil…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                On a pu voir un ptit quart d’heure nos filleuls. Mais après, ils allaient manger, ceci pour Christophe et Moïse. Vers 8h15, avec Céline on a dit ça suffit…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Alors on est allé les chercher, malheureusement les maîtresses ne voulaient pas qu’ils partent. Tant pis, ils viennent qu’en même ! (surtout que cette maîtresse a volé l’argent à Christophe que Céline lui avait donné) C’est qu ‘en même  incroyable, c’est notre départ…<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Notre départ c’est fait dans les pleurs. Que ce soit Katerina ou le petit Marcel. Ca nous a beaucoup marqué. Alphonso nous offre des petits porte-clefs. Mais Marijo nous presse. <o:p></o:p>

    Alors merci encore, Gros bisous et à bientôt. <o:p></o:p>

    Il n’y avait pas grande ambiance dans la voiture.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Marijo, nous a accompagné jusqu’au bout. Ce qui, une fois de plus, c’est terminé dans les pleurs. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                Nous repartons heureux, comblé et pleins de souvenirs inoubliables en tête.<o:p></o:p>

    Ce cours séjour, nous a ouvert les yeux sur la misère humaine et réaliser la chance que l’on a de vivre dans un tel pays.<o:p></o:p>

    VIVE HAITI<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    VINCENT<o:p></o:p>

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    Suite à un projet personnel et professionnel, j'ai décidé d'écrire un livre sur la côte ouest d'Islande... Un métissage entre un guide touristique et des récits personnels, pour faire vivre ce bouquin ! J'ai demandé à Flow Bassot de me faire un petit personnage qui accompagnera le lecteur tout au long de ces pages. Et à stéphane Brunet, de me faire quelques croquis, provenant de mes photos...<o:p></o:p>

    Et puis un grand merci à Marion, qui m'a aidé à rendre ce livre lisable... Pour ne pas écorcher cette langue !! Merci pour ton soutien, pour ton investissement personnel et pour ton aide !!<o:p></o:p>

    En voilà un première aperçu ! bonne lecture !<o:p></o:p>

    Et je vous tiens au courant des nouvelles...<o:p></o:p>

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    <o:p> *******</o:p><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p><o:p></o:p>

    PREFACE<o:p></o:p>

    Pourquoi écrire ce type de livre ? N’en existe-t-il déjà pas assez ? <o:p></o:p>

    Si j’ai pris cette décision, c’est pour faire partager à la fois la découverte d’un pays et mes récits personnels.<o:p></o:p>

    C’est l’Islande que j’ai décidé de faire découvrir, plus précisément la côte ouest. C’est la seule partie de l’île que j’ai eu la chance d’arpenter en seulement une semaine. Si j’ai choisi cette île, c’est principalement pour sa diversité, Le Dieu du feu et le Dieu de la glace, au fil du temps, chacun a cherché à s’imposer sans y parvenir. Leurs rencontres, ont donné naissance à de fabuleux paysages : geysers, cascades vrombissantes, montagnes parcourues de coulées de lave refroidie, fjords, lagon d’eau chaude, glaciers… Si on se rend en Islande c’est uniquement pour l’amour de la liberté ! Pour les inconditionnels de la solitude, il n’y a qu’un pas, trop facile à franchir, entre le sentiment de liberté et la réalité de se perdre.<o:p></o:p>

    En si peu de temps je n’ai malheureusement pas pu tout voir, mais je me suis énormément documenté pour rendre ce premier bouquin intéressant et le plus proche de la réalité possible.<o:p></o:p>

    Après avoir voyagé en tant que volontaire, je souhaitais vivre une nouvelle expérience du voyage, celle de partir seul dans un pays inconnu. Vivre  des vacances seul, avec mes pensées, mes réflexions et faire face aux impondérables me motivait d’avantage !<o:p></o:p>

    Je voulais, si cela n’a pas encore été fait, changer un petit peu le principe d’un guide touristique traditionnel. Rendre cette découverte plus vivante et plus intéressante, le faire avec mes mots et de façon originale. Cela permettra aussi au lecteur de se plonger plus facilement dans la vie locale ainsi que de vivre les difficultés que l’on peut y rencontrer. <o:p></o:p>

    Ce pays étant calme, surtout en hors saison, cela est un excellent moyen de se retrouver face à une feuille blanche et d’y écrire ce que l’on ressent. C’est ce que j’ai fait durant ce séjour, écrire au jour le jour, mes impressions, mes sentiments et parfois mon point de vue.<o:p></o:p>

    J’ai donc sélectionné certains passages les plus intéressants et les plus représentatifs du séjour. En essayant d’être le plus cohérent possible, je les ai intégré en fonction du chapitre développé.<o:p></o:p>

    J’ai eu un « compagnon » de route pendant ce périple, un livre. Celui de Sylvain Tesson, « petit traité sur l’immensité du monde ». C’est un livre passionnant qui force à la réflexion sur soi-même et sur ce qui nous entoure. Sylvain Tesson a énormément voyagé, surtout seul. A le lire on arrive à comprendre et à vivre ce qu’il ressent. On se plonge complètement dans une vie en solitaire, on retrouve notre vraie nature et des notions que notre mode de vie nous a fait oublier.<o:p></o:p>

    J’ai retranscris quelques passages qui m’ont aidé dans cette réflexion. Passages que j’estime très réalistes. J’en profite pour le remercier de tout ce qu’il a pu m’apporter durant ces moments de solitude. Je vous souhaite une bonne lecture et une excellente découverte !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p><o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    INTRODUCTION<o:p></o:p>

     

    L’Islande, cette petite île entre l’océan Atlantique et l’océan Glacial Arctique, à la fois proche des pays Baltiques et du Groenland, reste discrète vis à vis des touristes. Terre des extrêmes et des contrastes où se mêlent le feu et la glace, il y a tellement de choses à découvrir, de merveilles incontournables. Pour en citer quelques-unes, les aurores boréales, les champs de lave, les glaciers, les volcans, les fameux geysers et une grande variété de faunes et de flores uniques sont présentes sur ces terres. Ces paysages à la fois chaotiques et bouleversants, vous montreront que la terre a bien une âme et que tous ces éléments offrent une excellente leçon de géologie.<o:p></o:p>

    Complètement reculé du monde, ce lieu est unique en son genre et vraiment remarquable. Par son calme, ses grandes étendues de verdures d’une pureté déroutante et son atmosphère étonnamment propre, il présente des éléments rares dans la frénésie de nos sociétés occidentales.<o:p></o:p>

    L’avantage de ce mode de vie se comprend par la longévité du peuple islandais (peuple le plus vieux de ce monde).<o:p></o:p>

    Dès le survol de l’île, en scrutant par le hublot, on constate déjà la virginité de la terre. En effet, la péninsule de Reykjanes est complètement dépourvue de vie et d’habitations. On y distingue seulement quelques maisons, par-ci, par-là, entourées de champs de lave. <o:p></o:p>

    Avant même d’avoir posé pied à terre, l’île paraît déjà surprenante.<o:p></o:p>

    Le peuple islandais a su s’adapter aux conditions de vie parfois très rudes, à cause des températures négatives hors du commun. Au gré du temps ils ont appris à vivre de leurs propres ressources, notamment la pêche, l’élevage de moutons islandais, bien connus pour l’efficacité de leur laine à vaincre le froid. De plus, une petite partie de l’île est une station géothermale, le sol y est naturellement chaud. Cet endroit étrange est utilisé pour cultiver les fruits et légumes afin d’approvisionner l’île entière. Ils ont su adapter les difficultés et avantages que leur offrait la nature pour survivre au fil du temps.<o:p></o:p>

    Les habitants de l’île ont été très nombreux et très variés. Ce sont les moines irlandais qui ont commencé à s’installer, jusqu’à ce que les vikings norvégiens colonisent les lieux. Un ballet de colons a ensuite commencé, avec notamment Floki Vilgerdarson qui a baptisé l’île Island, la terre de glace. Les premiers véritables habitants seront des fermiers norvégiens, fuyant leurs difficultés quotidiennes.<o:p></o:p>

    On ne peut pas parler de l’Islande sans en évoquer le côté fantastique, avec ses Elfes, ses Trolls et autres personnages sortis de nulle part.    <o:p></o:p>

    La découverte de cette île ne peut laisser indifférent. Destination fortement recommandée pour les amateurs d’espaces verts et de solitude, qui garderont longtemps en mémoire ce lieu à la fois magique et étonnant.


    <o:p></o:p>


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