• LE TIBET (source : guide du routard)<o:p></o:p>

    CARTE D’IDENTITE<o:p></o:p>

    Statut : région autonome de la République populaire de Chine (nom officiel : Xizang).
    - Superficie : 1 228 000 km2.
    - Altitude moyenne : 4 000 m.
    - Population : 2 640 000 habitants.
    - Exilés : 120 000 (depuis 1959).
    - Analphabétisme : 70 %.
    - Mortalité infantile : 150 0/00.
    - Espérance de vie : 45 ans.
    - Revenu moyen : 1 250 yuans (125 €) par mois.
    - Site classé au patrimoine mondial de l'Unesco : le Potala, à Lhassa<o:p></o:p>

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    Géographie<o:p></o:p>

    Le Tibet géographique, culturel et ethnique, représente un énorme territoire de 3 500 000 km2. La région autonome du Tibet ne s'étend plus aujourd'hui que sur 1 228 000 km2.
    C'est le plus haut plateau du monde, avec une altitude moyenne de 4 000 m. Le territoire est divisé en trois grandes régions naturelles : le haut Tibet ou Changthang (plateau du Nord), le Tibet oriental et le Tibet méridional autour de Lhassa. Le Changthang, plateau entrecoupé de montagnes et de lacs salés, occupe la majeure partie du Tibet.<o:p></o:p>

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    Climat<o:p></o:p>

    Il ne neige pratiquement pas, si ce n'est sur la frontière himalayenne. En été, il pleut dans le Sud. Les écarts de température peuvent être énormes. On peut camper agréablement de juin à début octobre, cependant toujours prévoir une fourrure polaire ou une veste en duvet.
    En dehors de l'été, soit de la période de mousson (juillet et août), les températures peuvent descendre en dessous de 0° C même en pleine journée. C'est un froid sec dont on se protège mieux que de l'humidité. En revanche, les nuits peuvent être glaciales. Les provinces du Tibet central jouissent d'un climat relativement doux et tempéré.<o:p></o:p>

    Vêtements <o:p></o:p>

    Les chutes de température étant très rapides, il est conseillé d'utiliser la technique de l'oignon, qui consiste à revêtir plusieurs couches de vêtements que l'on peut enlever et remettre au cours de la journée. Vitales aussi : de bonnes chaussures de marche en cuir. N'oubliez pas le foulard pour la poussière, le bonnet et les gants, une lampe de poche et les piles qui vont avec (sinon, pas de visite de temples), une gourde (il faut boire beaucoup, c'est le meilleur remède contre le mal d'altitude), du papier hygiénique, un ouvre-boîtes, un couteau.<o:p></o:p>

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    Quand y aller ?<o:p></o:p>

    - Mai, juin, septembre et octobre : ce sont les meilleurs mois, beaux et secs. Température douce dans la journée, belle lumière, sommets dégagés. Fleurs du printemps ou belles couleurs de l’automne.
    - De novembre à avril : il fait froid, il n'y a pas de touristes et les prix dégringolent. Très belle saison pour s'y rendre notamment pendant les fêtes du Nouvel An.
    - Juillet et août : haute saison touristique et risques de pluie, voire de neige, notamment à proximité des Himalayas.<o:p></o:p>

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    HEBERGEMENTS<o:p></o:p>

    Trois principales sortes d'hébergements<o:p></o:p>

    - On trouve des caravansérails pour les camionneurs dans pratiquement tous les villages. Souvent crados. Mieux vaut donc avoir son sac de couchage. Les sanitaires sont assez sales et plus que rudimentaires, mais c'est un hébergement bon marché. On y trouve aussi de quoi manger.
    - Des hôtels bon marché : assez rares, présents surtout dans les grosses villes. Endroits sympas en général, où les rencontres sont garanties.
    - Des hôtels chinois de pseudo-luxe : chers pour un service moyen.<o:p></o:p>

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    Et aussi...<o:p></o:p>

    Par ailleurs, pratiquement tous les monastères ont une guesthouse. C’est toujours basique et pas forcément accessible aux étrangers, mais on peut toujours essayer.
    Une tente et du matériel de camping sont indispensables si vous voulez sortir des chemins battus et vous arrêter dans des endroits originaux.
    Évitez de dormir chez l'habitant, vous risqueriez de compromettre vos hôtes aux yeux des autorités chinoises.<o:p></o:p>

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    Religion<o:p></o:p>

    Divinités et tantras<o:p></o:p>

    À gauche et à droite du Bouddha historique, Sakyamuni, se trouvent le Bouddha du passé, Dipamkara, et le Bouddha du futur, Maitreya.
    Les bodhisattva (bouddhas vivants) sont en général au nombre de huit.
    On reconnaît les manifestations de Bouddha à la couronne représentant les cinq sagesses de l'Éveil. Les divinités sont réparties en 4 sortes de tantra.<o:p></o:p>

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    Protecteurs<o:p></o:p>

    Les divinités protectrices sont généralement représentées sous des formes courroucées. Certaines sont des aspects du Bouddha et portent alors la couronne des 5 sagesses (crânes). D’autres peuvent être d’anciennes divinités locales qui ont été assimilées et sont devenues des protecteurs bouddhiques. Ces protecteurs ont, dans chaque monastère, une chapelle qui leur est dédiée, le gönkhang, souvent interdit au public, parfois uniquement aux femmes.<o:p></o:p>

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    Mandalas<o:p></o:p>

    Les mandalas sont des représentations symboliques du palais céleste d'une divinité. Certains de ces mandalas sont construits en 3 dimensions, mais la plupart sont peints sur des tangkhas ou des fresques. D’autres enfin sont fabriqués avec du sable de couleur lors de rituels particuliers et sont détruits à la fin de celui-ci. La divinité centrale, parfois reproduite, parfois symbolisée, donne son nom au mandala tout entier.<o:p></o:p>

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    Les écoles bouddhiques<o:p></o:p>

    Il y a au Tibet une école ancienne qui date de la dynastie royale, et des écoles plus récentes : l'école des Anciens (Nyingmapa), l'école Kadampa, Tsong-kha-pa et l'école Guélugpa, l'école Sakyapa, les écoles Kagyüpas.<o:p></o:p>

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    Le bön<o:p></o:p>

    Le dalaï-lama parle des cinq traditions du Tibet, les quatre grandes écoles bouddhiques et le bön. Après des siècles de rejet, cette reconnaissance officielle de leur tradition par le dalaï-lama a été accueillie avec soulagement par la population bönpo. <o:p></o:p>

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    La vie monastique<o:p></o:p>

    Les monastères tibétains ont rempli depuis l'origine une fonction d'éducation, de transmission du savoir. Ils ont été au cours de l'histoire l'un des seuls moyens de promotion sociale dans une société fortement stratifiée et immobile.
    Dès son arrivée au monastère, le novice est affilié à un collège et logé dans une maison selon sa région d'origine. Il est confié à un précepteur chargé de son éducation religieuse et à un autre moine pour les affaires quotidiennes. La durée des études est de douze à treize années.
    Ces études nécessitent la mémorisation de milliers de pages de textes que les élèves doivent maîtriser par un entraînement journalier et des débats théologiques. Ils doivent aussi se rendre aux deux ou trois rituels quotidiens, étudier la grammaire, les grands traités de l'éthique et des paroles du Bouddha (sûtra), ainsi que les différents systèmes philosophiques.<o:p></o:p>

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    Yacks<o:p></o:p>

    Le yack est l'animal roi dans les montagnes tibétaines et joue un rôle important au quotidien. On se nourrit de sa viande, de son lait, et on conserve le yoghourt dans la poche de son estomac ; à partir de sa toison sont confectionnés fils, vêtements, tentes et bottes ; on se réchauffe en hiver en brûlant sa bouse séchée et on fait brûler son beurre dans les lampes. Enfin, on confectionne des sacs et toutes sortes de condiments à partir de son cuir.
    D'un naturel assez craintif, le yack peut parfois se montrer dangereux. Au début du XXe siècle, l'aventurier russe Roerich nous en fournit la description suivante : « Ces animaux pesants, couverts d'une épaisse toison laineuse, ont le pas d'une douceur, d'une sûreté incomparables quand ils sont d'une humeur paisible ; en fureur, ils deviennent indomptables et ont vite fait d'écraser leurs cavaliers le long des arbres et des rochers. Les Tibétains, qui depuis quelque temps n'aiment pas les Chinois, fournirent à une troupe chinoise des yacks non dressés... » Si bien qu’aujourd’hui, les yacks sauvages ont quasiment disparu ; il n’en resterait plus qu’une dizaine de milliers. <o:p></o:p>

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    TRANSPORTS<o:p></o:p>

    Sujet difficile pour les routards. S’il s'avère relativement facile de trouver un moyen pour se rendre à Lhassa, il reste difficile de quitter la capitale du Tibet car la demande y est très forte et il n'existe pas encore d'infrastructure établie pour répondre aux besoins du tourisme individuel.<o:p></o:p>

    - Les camions : souvent payants, trajets toujours longs et épuisants, sans parler du froid et de la poussière. Ce fut pendant longtemps, et ça reste malgré tout, le meilleur mode de transport au Tibet. En théorie, les camions sont aujourd'hui interdits aux touristes par les autorités, mais dans les faits, on trouve toujours un chauffeur sympa.
    - L'auto-stop : difficile car officiellement interdit mais, avec beaucoup de patience, vous parviendrez à arrêter un camion, un tracteur ou une carriole tirée par un cheval. C'est rarement gratuit.
    - Le vélo : il est de plus en plus courant de croiser des routards à VTT. Si voyager à bicyclette n'est pas officiellement autorisé, c'est généralement toléré par les Chinois. Le mieux est de venir avec son propre VTT et d'emporter de nombreuses pièces de rechange. D'autre part, les routes sont très souvent cabossées ou en terre, les côtes sont parfois dures, et pédaler peut alors devenir un calvaire.
    - Le cheval : le Tibet est le pays du cheval. On peut louer des chevaux pour quelques heures ou quelques jours à des nomades. Il faut souvent négocier longuement et astucieusement; louer un cheval à la journée revient environ à 50 yuans (5 €).
    - Location de voiture ou minibus : la grande majorité des voyageurs y ont recours. Il s'agit toujours d'une location avec chauffeur. Pour conduire, les étrangers doivent être titulaires d’un permis chinois.<o:p></o:p>

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    VIE PRATIQUE<o:p></o:p>

    Poste, fax et courrier électronique<o:p></o:p>

    - L'envoi de courrier est très sûr mais relativement lent puisqu'il est acheminé jusqu'à Pékin où il est trié (2 à 3 semaines jusqu'en France). Des postes sont présentes un peu partout, même dans les villes de taille moyenne. Possibilité d'envoyer des fax dans les villes principales.
    - Quelques cybercafés ont fait leur apparition, mais méfiez-vous, les mails y sont lus, voire censurés.<o:p></o:p>

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    Téléphone<o:p></o:p>

    - France vers Tibet : composez le 00, puis le 86, suivi de l'indicatif de la ville (sans le « 0 ») et du numéro de votre correspondant.
    - Tibet vers France : composez le 00, puis le 33, suivi du numéro à 9 chiffres (sans le « 0 » initial) de votre correspondant.<o:p></o:p>

    Pour la Suisse, faites le 00-41 ; pour la Belgique, le 00-32.<o:p></o:p>

    -         Les appels internationaux se font dans les grands hôtels ou les locaux de China Telecom et China Unicom.
    - À l'intérieur du Tibet, pour les appels interurbains, composer l'indicatif de la ville, précédé du « 0 », puis le numéro du correspondant. Dans une même ville, composer directement le numéro du correspondant.<o:p></o:p>

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    Décalage horaire<o:p></o:p>

    Lhassa vit à l'heure de Beijing (Pékin). En été, les soirées sont donc longues, ce qui est agréable, mais le matin en revanche, rien ne bouge avant 8 h 30. Les guides locaux ont tendance à s'aligner sur Beijing et, si vous n'y prenez pas garde, ils viendront vous chercher vers 10 h avec une pause déjeuner vers 11 h 30. L'après-midi, ils seront là vers 15 h et vous déposeront à votre hôtel à 17 h !
    Si vous venez de Kathmandu, avancez votre montre de 2 h 15. Par rapport à la France, ajouter 6 h en été, 7 h en hiver.<o:p></o:p>

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    Trucs et astuces<o:p></o:p>

    Une foule de renseignements pratiques inestimables sont laissés intentionnellement par de gentils routards altruistes. L'état des routes, des hôtels, la localisation des check-points et autres bons plans du moment sont décrits régulièrement dans des cahiers des restos les plus touristiques de Lhassa. Dans ces endroits, la rencontre avec les autres routards est extrêmement aisée, et nombreux seront les conseils que vous y récolterez.
    Si vous voulez partager une jeep ou joindre un groupe de trek, consultez aussi les petites annonces affichées dans les hôtels touristique.<o:p></o:p>

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    Monnaie<o:p></o:p>

    La monnaie est le renminbi, aussi appelé yuan, divisé en 10 jiao. Populairement, yuan et jiao prennent le nom de kuai et mao (rien à voir avec le Grand Timonier). Début 2006, on obtenait environ 10 yuans pour 1 €.
    La Bank of China est, comme dans le reste de la Chine, l'interlocuteur prioritaire du voyageur. Mais au Tibet, très peu d'agences de cette institution proposent un service de change. À notre connaissance, il n'y en a qu'à Lhassa, Shigatsé, Tsétang, Zhangmu et Ali. Il est donc impératif de faire des réserves là où c'est possible avant de partir. <o:p></o:p>


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