• SOMMAIRE

    1) Le choix de l'action

    2) Le choix du pays

    3) Le financement

    4) Ne rien oublier / Les bons plans

    5) Les finalités avant de partir


    1) LE CHOIX DE L'ACTION

    C’est de là que tout partira. Il est important de se mettre d’accord. Pour que les attentes et besoins de chacun soit prise en compte et respecté.

    Il y a également plusieurs éléments  à étudier en même temps :

    -      la population

    -      l’organisation (sponsors, partenariat, fonds, contact, durée…)

     

    Il existe différents types d’actions :

    ·        SOCIALE :

    Un terme un peu vague qui regroupe différentes actions. Pour cela il faut également étudier le type de population visé (enfants, adultes, personnes âgées, malades, …). Parce que vous vous en doutez bien, les activités ne seront pas les mêmes. Par exemple, avec des enfants, on peut faire de l’alphabétisation, de la prévention… Tandis qu’avec les adultes, se sera plus de la formation professionnelle (réinsertion) ou de la prévention plus poussée. Par contre, avec les malades ou personnes âgées, ce sera plus de l’animation.

    Pour ce projet il faut d’abord choisir le type de population pour ensuite affiner l’action. Et s’organiser en fonction des connaissances personnelles et professionnelles de chacun. Ainsi que de voir en même temps les différentes possibilités de manière globale ( partenariat, sponsor, contact, démarchage, budget…) pour être sur d’aboutir dans cette entreprise.

    Ensuite, en fonction de toutes ces recherches, il vous sera plus facile de déterminer les besoins et les attentes de la population touchée et de votre équipe. Puis il reste la partie organisationnelle, pour trouver toutes les idées, les méthodes et les tuyaux pour arriver à obtenir des fonds et du matériel nécessaire.

     

    Avantages :

    -         peu de fond est nécessaire,

    -         permet de diversifiées les activités,

    -         vivre avec la population,

    -         touché directement la population ciblée,

    -         l’impact est immédiat,

    -         effet sur le long terme.

     

    Inconvénients :

    -         organisation et préparation assez complexe,

    -         être souple sur le programme établit, une fois sur place,

    -         confiance et bonne organisation avec les contacts locaux,

    -         faire attention aux différences culturelles.

     

     

    ·        MATERIEL :

    C’est un projet qui est à double tranchant. Le principe est d’envoyer du matériel : scolaire, vestimentaire, médical, alimentaire, …

    Si ce type d’action est bien préparé, il n’y a aucun risque. Mais l’important dans ce cas, est de ne pas créer de besoin pour la population visée.

    Certaines choses nous paraissent indispensables dans la vie de tous les jours mais ne le sont pas forcément pour la population locale.

    Des chaussures en Afrique, par exemple. Les gens ont l’habitudes de marcher pieds nus, donc pour eux, cela n’est pas nécessaire. Surtout qu’après avoir goûté au confort des chaussures, il est difficile de retrouvé les sensations d’un sol chaotique… Pareil pour les gazinières. Ce serait ridicule d’envoyer 100 gazinières dans un village. Ils n’ont même pas l’argent pour se fournir en besoin élémentaire, alors acheté une cartouche de gaz !!!

    Beaucoup de questions qu’il est indispensable de se poser. Il faut garder à l’esprit que l’humanitaire ce n’est pas de l’assistanat, juste un petit coup de pouce pour créer des projet et aider dans la réalisation, pour qu’à long terme, la population se débrouille seule.

     

    Un livre est sympa pour ça : l’humanitaire, agir, comment ? pourquoi ?, dans les éditions des petites conférences.

    Pour ce genre d’entreprise, il faut étudier le type de population visée, leurs besoins et leurs attentes. Envoyer un lit d’hôpitaux dans un village peut être une bonne action, sauf s’ils sont déjà équipés…

    Il est indispensable d’avoir une confiance aveugle envers les contacts locaux. Autant de matériel reste avant tout, une source d’argent pour les populations dans le besoins : donc, risque de vol !

    Il est également important de former des personnes sur place pour l’utilisation et le fonctionnement, afin que le matériel ait une vie plus longue et soit utilisé en parfaite autonomie.

    Il faut également faire beaucoup de recherche sur les us et coutumes, le mode de vie, la culture et le l’histoire du pays. C’est indispensable pour ne pas faire n’importe quoi !!!

     

    Avantages :

    -         une aide concrète,

    -         très utile pour la population,

    -         utilisable sur le long terme,

    -         permet de se développer.

     

    Inconvénients :

    -         onéreux : envoi du matériel,

    -         confiance exemplaire envers les contacts,

    -         peu d’activité à faire sur place,

    -         excellente organisation et recherches.

     

     

    RESTRUCTURATION :

     Malheureusement ce projet demande une grosse logistique et une bonne organisation. Celui-ci est très utile, surtout si la structure fonctionne sur le long terme. C’est un point qu’il est important d’approfondir. Car dans le cas contraire, ce n’est peut-être pas nécessaire de perdre du temps et de l’argent. Ainsi que de créer un besoin à la population.

    Il y a deux possibilités :

    -      construire une école, un hôpital/dispensaire, une ferme pédagogique ou encore des habitations.

    -       restaurer un bâtiment (public/privé) – cela demande moins de moyen sur le long terme.

    Voilà pourquoi il faut être sur que ces structures peuvent bénéficier de moyen sur le long terme, afin d’assurer un bon fonctionnement. Il est également possible et utile de trouver des moyens sur place pour l’auto financement, afin de laisser la population locale faire fonctionner ces structures. Après, bien évidemment un temps de passation.

    Cela reste l’idéale, pour ne pas tomber dans l’assistanat !!!

    Pour ce type d’action, il est important d’étudier les besoins de la population, une fois de plus… Afin de ciblé et de ne pas faire des choses inutiles. C’est sûrement une des actions les plus délicates, pour être sur d’aboutir dans une petite structure.

    Une fois le projet lancé, il faut une bonne coordination pour ce qui est des fonds, du matériel et de la main d’œuvre. Afin que tout se déroule dans de bonne condition. Et ainsi être sur que les travaux seront finis dès la fin du délai initialement prévu.

     

    Avantages :

    -         très utile à la population

    -         peut combler des besoins élémentaires

    -         peut créer des emplois sur le long et court terme

    -         permet de dynamiser l’économie de l’endroit choisit

    -         a des effets sur le long terme.

     

    Inconvénients :

    -         logistique très lourde

    -         moyens financiers et matériels important

    -         bonne coordination et organisation

    -         demande beaucoup de temps sur place (en fonction du projet)

     

     

    EDUCATION ET DEVELOPPEMENT :

    Le principe global est la formation et la sensibilisation, sur des problèmes locaux auxquelles la population est confrontée.

    Les aider à surmonter un manque de savoir, d’éducation ou de moyens.

    Plusieurs choses peuvent être prises en compte :

    -         L’environnement : les aider à comprendre comment fonctionne l’environnement qui les entourent ainsi que son évolution. Le but serait de vaincre certains problèmes efficacement. Je pense à la désertification, leurs donner des moyens, des éléments pour savoir comment vaincre ce problème majeur.

    -         Le médical : leurs donner des informations sur la prévention, comment vaincre un problème majeur. Les sensibiliser sur les causes et conséquences. Sans vouloir changer les us et coutumes, juste pour expliquer le fonctionnement et donner des éléments pour comprendre certaines choses inconnus du fait du manque d’éducation ou de formation.

    Un exemple très concret, dans un pays d’Afrique, ou un grand nombre d’enfants sont atteint par le sida, les adultes pensent que les enfants sont ensorcelés, et propage leurs mauvais sorts. Ceux-ci sont soit jetés dans la rue, soit pris en charge par des « membres religieux » qui ont ouvert des centres pour ces cas là. Sauf que ces centres sont plus utilisés à faire travailler les enfants dans des conditions insoutenables, plutôt que de les désenvoûter… Car eux savent que ce n’est pas de la sorcellerie, mais juste une maladie…

    -          Professionnel : Faire de la formation professionnelle, pour créer des emplois et apprendre des métiers. Ainsi que faire de la réinsertion ou réorientation professionnelle pour aider les personnes nécessitantes, et qui ont envie de s’en sortir.

     

    Les populations dans le besoins pensent sur le court terme, car ce sont les besoins élémentaires qui prennent le dessus. Mais cela peut avoir de graves conséquences sur le long terme. Voilà pourquoi il est important d’informé, de prévenir, d’aider et de sensibiliser la population locale.

     

    Avantages :

    -         vraiment très utiles sur le long terme

    -         fait avancer les choses pour les personnes ciblées

    -         permet de passer du temps avec la population

    -         facilite leurs quotidiens, et permet de redonner du courage aux   personnes sans travail

    -         impact réelle et efficace

    -         grande souplesse dans les programmes

    -         ne demande pas de budget conséquent

     

    Inconvénients :

    -         demande une large connaissance sur les sujets abordés, pour être réellement efficace

    -         demande beaucoup de moyens : documentations, moyens logistiques et matériels

    -         leurs donner des éléments concret pour aboutir sur le long terme.

     


    2) LE CHOIX DU PAYS

     Recherche indispensable pour que l’action choisie soit en rapport avec les besoins et attentes de la population du pays. Pour trouver un pays, il n’y a pas de règle. Il faut juste de la logique.

    Par exemple, si vous voulez travailler avec des enfants, tout sera beaucoup plus simple si vous choisissez un pays francophone. La barrière de la langue peut être un frein énorme au bon déroulement et aux objectifs de l’action.

    Avec les chapitres précédents, cela peut aider dans les recherches. C’est un choix important qui demande beaucoup de temps et de coordinations pour la recherche d’informations.

    Tout doit être mis en corrélation : population / moyens / besoins / actions.

    Si la réflexion en amont a été bien faite, alors le choix du pays devient évident.

    Il faut également choisir le pays en fonction des attentes de chaque participant à l’action. Pour que tout le monde trouvent sont comptes et s’investissent et se motivent aux maximum dans l’élaboration de cette entreprise.


    CONCLUSION DE LA 1ERE ETAPE...

    Il est vraiment indispensable de prendre du temps pour ces recherches. Car c’est à partir de là que tout commence ! Il faut être sur de son choix pour ne pas perdre ni de temps, ni d’argent, à changer de destination ou d’action en cours de route…

    De plus, la motivation et la volonté de chaque participant est primordiale, l’aboutissement sera également du à cela. Voilà pourquoi il faut que chacun donne son point de vue, en fonction des attentes, des envies, des connaissances (professionnelles comme personnelles) et des capacités de chacun. Comme ceci, chaque personne pourra s’épanouir et faire développer l’action et les moyens mis en œuvres pour la réussite. La motivation est un élément indispensable pour créer un groupe homogène et ne pas baisser les bras dès les premières difficultés, parce qu’il y en aura, faut pas se voiler la face…

    Bonne réussite pour cette première étape. Indispensable. 

     

    3) LE FINANCEMENT

     

    3-a) MOYENS ET IDEES

    EVENEMENTS / EXTRA JOBS :

    ·        exposition des photos prises sur place

    ·        concerts (attention 5 par an, maximum, sinon, Impôt !!!)

    ·        rétrospectives du projet

    ·        papiers cadeaux

    ·        divers travaux chez des particuliers (peinture, nettoyage, espace vert, ...)

    ·        opération caddie (dans les magaisn, comme la banque alimentaire, pour récupérer du matériel) : TRES PRATIQUE

    ·        collecte dans les écoles, bibliothèque, ...

    ·        démarchage (commerçants, particuliers, institutions, ...)

     

    VENTES :

    ·          briquets, stylos, casquettes, ... : très pratique car ça ne prend pas beaucoup de temps, et peu avoir des bénéfices importants !

    ·          calendriers

    ·          photos et agrandissements : des photos prises sur place

    ·          livres albums

     

    DEMARCHAGES :

    ·        dons particuliers et commerçants

    ·        dossier de subvention (région, mairie, ministère, Europe, ...)

    ·        partenariat et sponsors pour le matériel

     


     

    Et ensuite, voilà un petit article tiré de :

    http://membres.lycos.fr/webhumanitaire/

     

    COMMENT FINANCER SON PROJET ASSOCIATIF ?

    Trouver des financements est toujours une entreprise complexe et souvent problématique pour les ONG. Les pistes de recherche qui sont proposées ci-après ne sont ni exclusives, ni exhaustives. Aussi faut-il avant tout s’armer de courage et de persévérance, sans négliger la piste de l’autofinancement qui peut apporter à vos projets, par le moyen de collectes, d’appels à la générosité ou d’opération événementielles, une base préalable et souvent indispensable de financement.

     

    I. Aides financières individuelles

    I.A. Les bourses existantes

    La liste des bourses ci-après n’est pas exhaustive : il existe en particulier de nombreux systèmes de bourses mis en place par les mairies, les conseils généraux, les conseils régionaux... Renseignez-vous directement auprès des de ceux auxquels se rattache votre lieu d’habitation.

    - Les bourses de l’aventure de la Mairie de Paris

    - Les bourses des solidarités Nord-Sud

    - Les bourses Défi-Jeunes

    - Le prix ISTOM du développement (PID)

     

    I.B. Les autres sources possibles de financement

    Au delà des bourses existantes, il existe d’autres sources possibles de financement, qui n’accordent pas systématiquement des fonds et ne sont pas non plus nécessairement officiellement reconnues comme telles. En fait, en ce domaine, le candidat doit faire preuve avant tout d’ingéniosité, d’esprit d’initiative, et ne négliger aucune piste dans cette chasse aux sponsors ou aux parrains.

    Ainsi, il peut proposer un partenariat à sa ville d’origine, à des entreprises choisies par exemple selon leur domaine d’activité s’il est lié au projet (qui peuvent alors accepter de " sponsoriser " son action, en nature ou en argent), etc. Quant aux collectivités locales, elles ont leurs propres critères d’allocation de fonds ; il ne faut donc pas hésiter à les contacter pour tenter sa chance.  

     

    II. Cofinancements publics français

    II.A. Cofinancements octroyés par l’Etat

    1. Ministère des Affaires étrangères

     

    Représentations locales de l’Etat français

    Les ambassades de France ou les Services de coopération et d’action culturelle (SCAC) représentent le ministère des Affaires étrangères et la Coopération, à l’étranger. Elles sont en mesure de conseiller et d'orienter les associations des pays dans lesquels elles opèrent, ainsi que les associations de ressortissants de ces pays vivant en France. Par ailleurs, elles disposent de crédits déconcentrés pour financer les opérations locales de développement.

    Pour tout renseignement, contacter les représentations locales de l'Etat français dans le pays dans lequel vous réalisez votre projet. Les coordonnées sont accesssibles sur demande auprès du service des renseignements du ministère des Affaires étrangères.

     

    Mission pour la Coopération non-gouvernementale (MCNG)

    La Mission pour la Coopération non-gouvernementale gère les enveloppes budgétaires du ministère destinées aux ONG et aux collectivités locales françaises engagées dans des actions de coopération décentralisée. Ses financements peuvent prendre la forme de cofinancements " classiques ", ou relever d’un dispositif particulier : programme prioritaire, convention d’objectif, dotation au partenariat... Ne sont éligibles que les associations ayant plus de trois ans d’existence juridique. A titre indicatif, en 1996, l'ensemble des moyens affectés aux s'élevait à 250 millions de francs. 

     

    2. Autres ministères

    Dresser une liste exhaustive des ministères qui sont susceptibles d’accorder un financement reviendrait à citer tous les ministères du gouvernement français. En effet, en fonction du thème du projet demandeur, plusieurs ministères, à travers leur service chargé de la vie associative, peuvent accorder un financement pour des projets se déroulant sur le terrain ou en France, par exemple s’il s’agit de projets d’éducation au développement. C’est ainsi par exemple que le ministère de la Justice pourra contribuer de manière ponctuelle au financement d’associations oeuvrant pour la défense des droits de l’homme, que celui de l’Environnement pourra être intéressé par des projets à visée écologique, etc.

     

    II.B. Financements octroyés par les collectivités locales

    Deux sortes de financement peuvent être octroyés par les collectivités locales, villes, départements ou régions :

    - les subventions à des acteurs du territoire de la collectivité locale (ONG, écoles, entreprises...).

    Les collectivités de taille relativement importante disposent souvent d’une ligne budgétaire spécifiquement destinée à ces actions de solidarité ou aux actions culturelles et associatives. Les critères d’éligibilité sont variables. Un compte-rendu précis, une comptabilité rigoureuse et une sensibilisation du public français aux problèmes de développement sont toutefois régulièrement sollicités.

    - les cofinancements attribués à des ONG dans le cadre de la maîtrise d’oeuvre de projets inscrits dans la coopération menée par la collectivité locale.

    Il est toutefois impossible de fournir plus de précisions sur les procédures et critères d’éligibilité relatifs à ces financements puisque ceux-ci dépendent la politique menée par chaque collectivité en matière de solidarité internationale.

    Pour toute information, contacter votre conseil régional, conseil général ou mairie

     

    II.C. Partenariat du Groupe Agence française de Développement

    Dans le cadre de leurs modes d’intervention respectifs, le Groupe Agence française de Développement (AFD) et les ONG ont trouvé et trouvent des formes de partenariat. Le Groupe AFD n’a pas vocation à financer des projets présentés par des ONG et encore moins couvrir leurs frais de fonctionnement . En revanche, à la demande des bénéficiaires locaux, ces dernières peuvent jouer un rôle de maître d'oeuvre et/ou d’opérateur dans les projets financés par le Groupe AFD. Le Groupe AFD peut aussi venir en appui à la coopération décentralisée en cofinancement de certains projets aux côtés de collectivités locales françaises.

    La vocation du Groupe AFD est de financer des projets de développement économique à la demande des autorités ou des entreprises locales. Il dispose pour cela d’une gamme complète de concours financiers, adaptée à la diversité de ses partenaires locaux, allant des subventions aux prêts aux conditions de marché. Le choix du maître d’oeuvre et des opérateurs relève du maître d’ouvrage local, l'AFD vérifiant la transparence des procédures et des contrats.

    Les actions du Groupe AFD mobilisant l’appui des ONG sont essentiellement concentrées dans le domaine du développement participatif :

    - Dans le secteur du développement rural, les projets réalisés sur financement AFD avec l’appui d’ONG françaises ou d’associations locales concernent généralement des opérations de promotion du petit crédit rural, de financement de projets d’élevage, d’appui à l’agriculture familiale et de développement de cultures maraîchères et vivrières.

    - Dans le secteur de la micro-finance, les systèmes financiers décentralisés reposent sur les principes suivants : répondre aux besoins des populations cibles, faire appel à la solidarité et responsabiliser la clientèle dans la gestion de ces systèmes. Les femmes sont les principaux bénéficiaires de ces projets. L’AFD travaille en étroite collaboration avec les ONG françaises spécialisées en la matière, dans plus de quarante projets en Afrique et en Asie.

    - Dans le secteur du développement urbain, l’AFD vise à conférer aux villes un rôle de moteur du développement économique, en totale cohérence avec les appuis donnés par ailleurs par la coopération française pour renforcer la démocratie locale à travers la décentralisation. Pour atteindre cet objectif, les actions consistent, outre d’importants projets d’équipement urbains (eau potable et assainissement, transport, marchés, gares routières, voirie...), à soutenir les démarches participatives permettant d’aménager des quartiers et des zones d’extension urbaine.

     

     

    III. Cofinancements publics internationaux

    III.A. Les aides bilatérales

    En théorie, l’Union européenne offre la possibilité aux ONG françaises de solliciter un financement à n’importe lequel de ses Etats-membres. Toutefois, en pratique, les Etats tendent naturellement à privilégier les associations de solidarité internationale qui sont implantées sur leur territoire, le volume des enveloppes budgétaires affectées à la coopération internationale les obligeant généralement à faire des choix et établir des priorités.

    Cependant, il faut savoir qu’il n’est pas du tout impossible d’obtenir des aides bilatérales étrangères en faisant appel directement aux représentations (ambassades, instances homologues des missions de coopération françaises) des gouvernements sollicités présentes dans les pays d’intervention des projets.

      

    III.B. Les aides multilatérales

    Union Européenne : ECHO et EUROPAID

    Organisations des Nations Unies et institutions financières internationales

      

    IV. Financements octroyés par des structures privées

    IV.A. Fondations

    Les fondations constituent une source de financement qui ne doit pas être négligée. Chacune a sa propre politique en matière de financement, qui peut être articulée autour d’un thème d’intervention ou d’une zone géographique. Rares sont celles qui se consacrent exclusivement à la solidarité internationale ; en revanche, beaucoup possèdent parmi d’autres un volet pour ce type d’actions. Comme il semble assez difficile de pouvoir généraliser en la matière, nous avons préféré vous exposer ci-après les lignes de conduite des principales fondations françaises qui allouent des fonds pour des projets de solidarité internationale.

    - Fondation de France

    - La Fondation Energies pour le monde

     

    IV.B. Entreprises

    Les consignes pour le financement de projets associatifs de solidarité internationale sont également très variables selon la politique générale de chaque entreprise. On peut retenir, de manière naturelle, que les budgets consacrés au mécénat sont plus importants dans les grandes voire très grandes entreprises que dans les PME. Parfois, ces entreprises, ou leurs salariés, ont même créé leur propre association ou fondation.

    Ainsi, les sources de financement peuvent être de diverse nature. De manière générale, il vous revient donc de définir quelles sont celles que votre projet pourrait intéresser, soit de par le domaine d'intervention, soit de par la zone géographique qu'il concerne ; vous pourrez ensuite vous orienter selon les voies indiquées précédemment, en ayant ciblé vos demandes.

      

    3-b) SPONSORS ET PARTENARIATS

    Pour mener à bien un projet, il est nécessaire d’avoir différents acteurs de l’action. Que ce soit de près comme de loin. Développer un réseau de contact afin de bénéficier d’aide ou de facilité. Comme on dit : « toutes les ficelles sont bonnes à tirer ! »

    Il y a différentes possibilités :

    Se servir du réseau de contact, de proche dont chacun.

     

    Prendre contact avec des associations ou des organismes, qui serait susceptibles d’aider dans votre projet. En fonction de l’action prévue. Internet reste un excellent moyen de rechercher ces infos. Cela reste très bénéfique et ne coûte rien

     

    Prendre contact avec les autorités : Mairie, Préfecture, Service des Douanes, Conseil Régional et Général. Cela est un bon moyen de faire connaître l’action et avoir des contacts en cas de problème ou de recherches de démarches et formalités ou d’informations. N’hésitez pas à demander toutes les aides, subventions et autres. Dans ces structures il y a toujours un p’tit bureau qui s’occupe des affaires sociales, culturelles, de solidarité, de voyage ou de tourisme.

    -     Prendre contact avec les commerçants  

    -     Par exemple : Les supermarchés, pour organiser des opérations caddies

    -     Déposer des annonces de recherches de sponsoring et de partenariat, dans les magasines spécialisés ou sur internet.

    Et rappelez-vous que tout ceci est vraiment indispensable. C’est toujours utiles d’avoir un maximum de connaissances. Parce que parfois, les démarches et les formalités sont souvent difficiles et périeuses. Alors c’est plus facile quand on est soutenu…

    Toutes ces structures peuvent vous aider et vous facilités le travail pour aboutir dans vos attentes et recherches.

     

    Voilà quelques contacts intéressants d’avoir :

    Direction de gros magasins, pour bénéficier de réduction, de matériels ou avoir la possibilité d’organiser des manifestations à leur côté, ou tout simplement, un sponsoring.

    -      Direction ou responsable de petit magasin, pour organiser diverses opérations, extra job ou événements. C’est toujours plus simple de travailler avec de petites structures.

    -      Des journalistes, pour permettre d’avoir une bonne communication.

    -      Des directeurs d’écoles afin de récolter plus facilement du matériel et organiser des manifestations avec les élèves, mobiliser les enfants comme les parents.

    -      Des bars, salles d’expositions ou de concerts, c’est toujours plus simple de disposer de cela, lorsque l’on veut organiser des événements.

     -      Des bibliothèques, pour récolter du matériel.

    Y’a pleins d’autres idées, encore. Comme éplucher internet, les petites annonces, les forums, les sites de voyage ou d’humanitaire, faire des salons, …

    Bon courage !!

     

     4) NE RIEN OUBLIER, LES BONS PLANS 

    MATERIEL :

    Pour une bonne organisation, il faut penser à faire un inventaire précis. En indiquant le nom, la quantité, le poids, le volume ainsi que si c’est un achat ou un don. Ci-dessous, vous trouverez une trame toute faite d’un inventaire.

    Pensez à numéroté les cartons et faire l’inventaire par carton. Pour savoir ce qu’il y a à l’intérieur, c’est tellement plus simple, arrivé là-bas…

    Attention : Il est interdit d’exporter des médicaments spécialisés. Pour cela il faut passer par une association agréée (Croix-Rouge, l’Ordre de Malte, …). Renseignez-vous auprès des services de Douanes. En revanche, aucun problème pour les médicaments génériques.

    Afin d’être à jour dans vos formalités, il est nécessaire de se présenter au service des douanes avec :

    -      L’inventaire précis en 2 exemplaires avec l’entête de l’association,

    -      Une attestation d’aide humanitaire (ci dessous) à faire valider par la Mairie / Préfecture du siège de l’association,

    -      Une pièce d’identité,

    -      Les attestations de dons ou justificatifs d’achats,

    -      Les documents officiels de l’association (déclarations au J.O., de l’INSEE, à la préfecture + les statuts)

     

    L’inventaire sera validé et tamponné par les douanes, ce qui facilitera grandement le voyage et les formalités à accomplir au douane de l’aéroport. Il faudra juste se présenter avec tous ces documents au poste de douane de l’aéroport, le jour du départ.

    Cette formalité est peu connu dans ces différents services. Ce qui nous a pris beaucoup de temps la première fois. Personne ne savoir où et par qui faire valider l’attestation d’aide humanitaire…

    Pour toutes informations, difficultés ou encore obtenir les textes de loi concernant ceci, n’hésitez pas à me contacter, j’ai tout !

     

    Il est possible d’envoyer le matériel :

    -   En votre compagnie :

    ·        Se renseigner du prix du poids supplémentaire,

    ·        Essayer de négocier avec la compagnie, c’est possible,

    ·        Nouvelle frontière organiser des formules « humanitaire » avec leur compagnie « Corsair »

     

    -      En différé :

    ·        Par une association ou un transporteur (plus cher !!).

    ·        Il est important de bien se renseigner des dates et délais d’arrivée, en prenant en compte d’éventuel retard et le dédouanement (qui peut durée jusqu’à 15 jours… Pour en avoir fait l’expérience…)

    ·        Cette solution est la moins cher, mais la plus compliqué : tout doit être partit avant, ce qui demande une bonne préparation et organisation… Délai à calculer !

     

    N’oubliez pas les attestations de dons, les justificatifs d’achats, les documents de la douane, l’attestation d’aide humanitaire et l’inventaire.

    BON VOL !!!

     

     


    SANTE

    Le mieux est de choisir 1 ou 2 personnes qui s’occupe de tout ça ! Qui se sente à l’aise avec ce milieu, ils n’ont pas le droit à l’erreur, parce que sur place tout peut se compliquer, voilà pourquoi il faut penser à tout !

    Il est important d’avoir une pharmacie complète. Déjà pour les personnes qui partent en mission et puis pour être utile auprès de la population, à soigner certaines personnes. Sans prendre de risque biensur, juste les p’tits bobos du quotidien…

    Un conseil, pour ça, armez vous surtout de désinfectant, bétadine, pansements et médicaments génériques (maux de tête, mal de ventre, diarrhée, …).

     


    VACCINS

    Il faut s’armer pour être tranquille sur place. Déjà, c’est sympa de faire une mise à jour des vaccins traditionnels (Poliomyélite, Tétanos, Diphtérie, BCG...), c’est l’occasion !

    Ensuite, il faut se renseigner pour les vaccins nécessaires, car ça change en fonction des pays.

    Voici une liste non exhaustive des différents vaccins importants :

     

    La fièvre jaune : Exigée à la frontière de certains pays, elle est indispensable pour tout voyage en Afrique Intertropicale et dans plusieurs pays d’Amérique du Sud.
    Il n’y a pas de fièvre jaune en Asie.


    Les autres vaccins spécifiques : Hépatite A et B, Typhoïde, Rage, Méningite, Encéphalite japonaise ou Encéphalite à tiques : la consultation au Centre de vaccinations Internationales vous permettra de faire le point sur les risques spécifiques à votre voyage.


    La France dispose d'un excellent réseau de plus de 130 centres de vaccinations internationales, habilités à vacciner contre la fièvre jaune (vaccination anti-amarile) et à délivrer le carnet de vaccinations internationales exigé à certaines frontières.
    La plupart d'entre eux proposent une consultation de médecine des voyages. Prévoyez un délai de deux mois pour vos vaccins.


    Attention ! Il n'existe pas de vaccin contre le paludisme (malaria, en anglais), ni contre le SIDA.

    Allez voir dans les liens, pour avoir toutes les infos et les mises à jour !  Le mieux est biensur l’institut pasteur. Il vous sorte un listing des vaccins en fonction des pays.

    Et puis, attention au paludisme, il existe différents niveaux en fonctions des destinations. Les risques ne sont pas les mêmes et donc les médicaments non plus…

    Pour ce cas, très ennuyant, il n’existe que des médicaments à prendre tous les jours, à heure fixe. Malheureusement il existe de nombreux effets indésirables gênants en fonction du niveau de gravité de la maladie, dans la zone ou vous allez ! renseignez-vous, c’est vraiment important !

     

    Voici 2 tableaux récapitulatifs (à titre indicatif, mais allez voir tout de même des sites spécialisées !!)

    Fièvre jaune

    Typhoïde

    Hépatite A

    Méningite A/C

    Symptômes

    fièvre, frissons

    agitations

    hémoragies

    vomissements

    jaunisse

    fièvre

    diarrhée

    prostration

    insomnies

    fièvre, maux de tête, fatigue

    courbatures

    jaunisse

    anorexie

    fièvre, maux de tête

    vomissements

    raideur de la nuque

     

    Mode de transmission

    moustiques

    alimentaire (lait, eau, légumes, coquillages et fruits)

    alimentaire (eau et crudités)

    interhumaine directe

    (surtout les enfants)

     

    Localisation géographique

    Afrique et Amérique intertropicales

    Afrique

    Asie

    Amérique du sud et centrale

    tous les pays chauds

    Afrique

    Asie

    Amérique du sud

     

    Modalité
    1° vaccination

    1 injection unique

    1 injection unique

    1 injection

    1 injection unique

     

    1° rappel

    10 ans

    3 ans

    6 mois

    4 ans

     

    Rappels suivants

    tous les 10 ans

    tous les 3 ans

    tous les 10 ans

    tous les 4 ans

     

    Délais apparition immunité

    10 jours si primo vaccination

    immédiate en cas de rappel

    15 jours

    15 jours à 3 semaines

    10 jours

     

    Contre indications

    âge inférieur à 6 mois

    grossesse en cours

    déficit immunitaire

    enfants de moins de 2 ans (inefficace)

    femme enceinte

    aucune

    enfant de moins de 18 mois (inefficace)

     

     

     

    Hépatite B

    Tétanos

    Polio

    Symptômes

    fièvre, maux de tête, fatigue

    courbatures

    jaunisse

    anorexie

    cirrhose, cancer du foie

    difficulté à avaler

    contracture des machoires et généralisée

    paralysie respiratoire

    fièvre

    troubles digestifs

    douleurs musculaires

    paralysies

    fonte musculaire

    Mode de transmission

    voie sanguine

    voie sexuelle

    effractions de la peau

    plaie souillée

    ulcères

    eau et aliments pollués

    Localisation géographique

    tous pays

    tous pays

    tous pays

    Modalité
    1° vaccination

    2 injections à 1 mois d’intervalle

    3 injections à 1 mois d’intervalle

    3 injections à 1 mois d’intervalle

    1° rappel

    6 mois

    1 an

    1 an

    Rappels suivants

    tous les 5 ans

    tous les 5 ans jusqu’à l’âge de 20 ans puis tous les 10 ans

    Délais apparition immunité

    dès la 2° injection en cas de primo vaccination

    immédiate en cas de rappel

    après le 3° injection en cas de primovaccination, immédiate en cas de rappel

    Contre indications

    aucune

    aucune




     

    Quels vaccins dans quel pays ?

     

     

    FIÈVRE JAUNE

    TYPHOÏDE

    HÉPATITES A et B

    MÉNINGITE A + C

    TÉTANOS POLIO

    ALGÉRIE

     

    X

    X

     

    X

    ARABIE SAOUDITE

     

    X

    X

    X

    X

    BÉNIN

    X

    X

    X

     

    X

    BERMUDES

     

    X

    X

     

    X

    BIRMANIE

     

    X

    X

     

    X

    BOLIVIE

    X

    X

    X

     

    X

    BRÉSIL

    X

    X

    X

    X

    X

    BURKINA FASO

    X

    X

    X

    X

    X

    CAMEROUN

    X

    X

    X

     

    X

    CARAÏBES

     

    X

    X

     

    X

    CHINE

     

    X

    X

     

    X

    COLOMBIE

    X

    X

    X

     

    X

    CÔTE D’IVOIRE

    X

    X

    X

    X

    X

    DJIBOUTI

    X

    X

    X

     

    X

    ÉGYPTE

     

    X

    X

     

    X

    ÉQUATEUR

    X

    X

    X

     

    X

    GABON

    X

    X

    X

     

    X

    GUATEMALA

     

    X

    X

     

    X

    GUYANE FRANÇAISE

    X

    X

    X

     

    X

    HAÏTI

     

    X

    X

     

    X

    INDE

     

    X

    X

    X

    X

    INDONÉSIE

     

    X

    X

     

    X

    ISRAËL / PROCHE ORIENT

     

    X

    X

     

    X

    KENYA

    X

    X

    X

    X

    X

    LAOS

     

    X

    X

     

    X

    MADAGASCAR

     

    X

    X

     

    X

    MALAISIE

     

    X

    X

     

    X

    MALDIVES

     

    X

    X

     

    X

    MALI

    X

    X

    X

    X

    X

    MAROC

     

    X

    X

     

    X

    ÎLE MAURICE

     

    X

    X

     

    X

    MEXIQUE

     

    X

    X

     

    X

    NÉPAL

     

    X

    X

    X

    X

    NIGER

    X

    X

    X

    X

    X

    PAKISTAN

     

    X

    X

     

    X

    PÉROU

    X

    X

    X

     

    X

    PHILIPPINES

     

    X

    X

     

    X

    REP DOMINICAINE

     

    X

    X

     

    X

    RÉUNION

     

    X

    X

     

    X

    SÉNÉGAL

    X

    X

    X

    X

    X

    SEYCHELLES

     

    X

    X

     

    X

    SIERRA LEONE

    X

    X

    X

     

    X

    SRI LANKA

     

    X

    X

     

    X

    THAÏLANDE

     

    X

    X

     

    X

    TOGO

    X

    X

    X

     

    X

    TUNISIE

     

    X

    X

     

    X

    TURQUIE

     

    X

    X

     

    X

    VENEZUELA

    X

    X

    X

     

    X

    VIETNAM / CAMBODGE

     

    X

    X

     

    X

    YÉMEN

     

    X

    X

     

    X

     

    Seule la vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire au titre du Règlement Sanitaire International.

     


     

    BILLETS D’AVION

    Le mieux, pour ne pas se tromper, c’est de les prendre un maximum 6 mois avant et au minimum 2 mois avant. Les tarifs risquent d’être plus cher à la dernière minute (quoique, ce n’est pas toujours le cas, au contraire…). Mais ne jouez pas à ça, ça pourrait vous coûtez très cher !

    N’hésitez pas à négocier les prix, ça peut marcher, il faut y aller au culot ! et comme on dit : " qui ne tente rien, n’a rien… "

    C’est moins cher en faisant des escales, donc calculez bien votre coup, en fonction des disponibilités de chacun et du temps à passer sur place.

    Pour le retour, n’oubliez pas de confirmer votre vol en appelant 2/3 jours avant le départ, la compagnie aérienne.

    Voici quelques sites pour trouver des bons plans :

    http://www.easyvoyage.com

    http://www.routard.com

    http://www.voyageons-plus.com

    http://www.zenet-cafe.com/fr/index.php

    http://www.monvoyageur.com

    http://www.point-afrique.com

     

    Et n’oubliez pas tous les sites dégriffés : lastminute, govoyages, easyvol, voldiscount, …

     


    ARGENT

    Normalement, vous avez un budget annuel, utiliser pour la préparation et l’organisation du projet. Il faudra en refaire un autre pour la mission sur place. Tout bien définir. Afin de ne pas faire n’importe quoi. Il est indispensable de tout bien ventilé (détaillé) par poste. Cela vous permettra sur place, d’avoir une somme bien définie pour chaque postes (nourriture, transport, …). Vous trouverez une trame ci-dessous.

     

    Vous pouvez, et c’est mieux ainsi, gonfler votre budget, pour être large. Parce que sur place, tout peut changer, il faut donc le prévoir. Des petits achats par-ci, par-là peut vite plomber le budget de la mission. Voir pourquoi chacun joue un rôle, pour la bonne préparation du matériel, de la pharmacie, de la nourriture, … Il faut s’en occuper consciencieusement. C’est en générale à cause de ça que tout peut-être planté ! 

    Il faut également bien définir les dépenses prises en charges par l’association et les dépenses personnelles, pour ne pas qu’il y ait de conflit ou de problème une fois là-bas. C’est important de tout bien déterminer et de mettre des limites.  

    Définissez une personne qui se charge de tout ceci, qui sera responsable de la compta : Tenir les comptes sur place et au retour, évaluer les dépenses et le budget régulièrement et changer l’argent. Et que ce soit clair, ce poste est à responsabilité et demande une bonne organisation. 

    Il faut savoir que toutes les décisions prises devront être aussi validées par cette personne. C’est lui qui sera capable de dire si c’est réalisable ou non. En fonction du budget, des dépenses et de ce qui reste. Poste à responsabilité très importante.

    N’oubliez pas dans votre budget, d’ajouter 10% de divers et imprévus, calculé sur la totalité du budget. Vous serez content d’avoir cet argent en cas de coup dur !!

     

     


    ASSURANCE

    Pareil pour ça, il faut s’y préparer... Normalement, il y a une assurance rapatriement avec votre Carte Bancaire, mais il faut se renseigner avant des conditions et des modalités de recouvrements des frais. Sachant que pour que cela puisse fonctionner, il faut payer le billet d’avion avec sa CB… Sinon, il est possible de souscrire une assurance soit auprès de votre assureur, ou ailleurs. Il y a notamment le Guide du Routard ou Mondial assistance, par exemple.  

    Vous pouvez également souscrire une assurance pour la perte de vos bagages. Ça ne coûte pas bien cher, et permet d’éviter quelques soucis…

    Faites le soigneusement, c’est important. Ces assurances proposent également des formules groupes, ce qui reste moins cher…

    Les prix sont calculés en fonction du temps passé sur place !


     

    5) LES FINALITES AVANT DE PARTIR

     

    L’ORGANISATION DU PROJET

     Avant de partir, il faut revoir et résumer toute l’organisation. Se dispatcher les différents rôles : trésorier, médical, organisation, intendant, … Cela devra être fait en fonction des compétences personnelles et professionnelles de chacun.

    C’est important de faire un dernier point, pour être sur de ne rien oublier. Voilà les choses à revoir inévitablement :

    -      les vaccins + carnet de vaccination internationale

    -      l’argent

    -      les documents (administratifs, projets, persos, billets, …)

    -      la pharmacie

    -      le matériel

    -      les activités

    -      le planning

    Tout ça est vraiment important ! à ne pas faire à la légère !!!

    Pour ce qui est du matériel, emporté uniquement avec vous ce dont vous avez besoin en fonction des activités et du planning. C’est rassurant de savoir qu’on dispose du matériel en fonction des activités que l’on organise. Tout est beaucoup plus simple sur place. D’autant plus si vous devez changer de programme ou d’activité, cela vous permet d’être réactif face à un changement, puisque tout le matériel est disponible, donc rien à prévoir à l’avance. 

    Dispatchez vous les tâches, pour être sur que la personne qui s’en occupe ne fasse que ça et n’oublie rien. Sinon, ça peut être toute la mission qui en pâtira… 

    Définissez également qui fait quoi, au sein des activités, en faisant cela vous gagnerez un temps considérable. Ça fluidifiera l’organisation.

    Et n’oubliez pas, la confiance, l’ouverture d’esprit et la motivation permettra de rendre votre action plus efficace et plus crédible. Surtout si en plus votre projet a une organisation impeccable !

    Dites-vous que si c’est bien préparé, ça fait un souci en moins une fois sur place… Parce qu’il y en aura d’autres, c’est une évidence…

    N’oubliez pas de prévenir l’ambassade ou le consulat des dates de votre séjour, du lieu où vous êtes, et ce que vous faites sur place.

     

    L’ARGENT

    Avant de partir, il y a certaines choses à voir, c’est sûrement l’une des choses la plus importantes… Parce que sans argent, on ne va pas bien loin… Malheureusement…

    Renseignez-vous déjà sur les structures et moyens de paiements qui existent :

    -      la Visa,

    -      les espèces,

    -      les banques,

    -      les travellers chèques,

    -      les distributeurs automatiques

    Sinon, renseignez-vous de la proximité des banques ou distributeurs de l’endroit ou vous serez. Il arrive parfois de faire des provisions d’argent pour un certain temps, du fait de l’éloignement de ces structures… A voir à l’avance ! Tout dépendra de ça !!!

    Autre chose… Faites bien attention à vos plafonds de retrait. Vérifiez auprès de votre banque avant de partir !

     

    -  La visa :

    Moyen sécurisé, sauf en cas de perte ou de vol. Ne miser donc pas tout là dessus… Dans ce cas, il est impératif de se renseigner sur les possibilités d’acheter directement avec la visa, ainsi que de savoir si le pays dispose de distributeur automatique. Faites attention aux commissions : en général, il y a un frais fixe (en % ou en €) à chaque prélèvements + un % du prélèvement (environ 3, 5%).

    L’ardoise monte très vite. Il faut faire attention. Dans ce cas, regroupez les retraits d’argent, c’est toujours important les petites économies… Au pire, essayer de négocier ces frais avec votre banque…

    Les banques peuvent avoir des succursales ou un partenariat avec des banques locales, ce qui permet de ne pas payer de frais de commission. Pareil, renseignez-vous auprès de votre banque, ils vous donneront un listing de ses banques, sur place. 

    Par contre, vous n’échapperez pas aux frais de change… C’est inévitable ! Pour ça, au pire, voir le plus avantageux entre changer l’argent en France ou sur place… Mais bon, c’est frais ne sont pas forcément trop élevés…

    Bref, pensez à regrouper vos retraits, vous économiserez de l’argent !

     

    -  L’espèce :

    Le mieux est de partir avec un peu d’espèces : en Euro (facilement échangeable et c’est toujours pratique d’en disposer) et en monnaies locales, pour pouvoir effectuer des dépenses en arrivant (frais de transport, nourriture, …). Pour faire le change en monnaie locale, renseignez-vous avant pour savoir le moyen le plus simple, le plus pratique et le moins cher, entre changer en France ou directement sur place.  

    Ne gardez pas trop de liquide sur vous, on ne sait jamais. Essayez de retirer l’argent en fonction des besoins, en gardant toujours une petite marge de sécurité. Si vous n’avez pas le choix, dispatchez vous l’argent, au moins ce sera de plus petite somme de perdu s’il se passait quelque chose… Et munissez-vous d’une poche interne (on peut en acheter toute faite ou sinon à vous la couture !!). Utile également pour y mettre ses papiers et autres documents indispensables (à voir dans le chapitre suivant) afin de ne pas les perdre ou se les faire voler…

     

    Attention, il ne faut rien laisser apparaître, pour ne pas attirer l’œil… Et évitez de sortir des grosses liasses de billets, vous serez directement repéré !!!

     

    -  Les travellers chèques :

    Moyen le plus sécurisé et internationale. Par contre, comme le reste, renseignez-vous des possibilités de retraits. Il se peut que cela n’existe pas dans certain pays…

    Le principe est simple, vous disposez de chèques ou le montant est indiqué. Comptez environ 2 à 3 semaines pour les avoir auprès de votre banque. C’est vous qui choisissez la quantité et le montant.

    Lors de l’échange, une pièce d’identité est demandée. Car ces chèques sont nominatifs, ainsi que 2 signatures. Sans cela, il est impossible d’échanger la monnaie. Voilà pourquoi tout est sécurisé. En aucun cas on peut régler des achats avec ce type de chèque. Donc, en cas de perte ou de vol, les chèques sont inutilisables et l’organisme qui se charge de ceci (après déclaré la perte ou le vol), bloc ces chèques et peut vous en faire parvenir de nouveaux dans un délai très correct.

    Pour ce type de paiement, dispatcher le budget global sur chacun des membres de la mission. Vu que c’est nominatif, il suffit qu’il arrive quelque chose à la personne concerné pour ne pas disposer d’argent sur place. Diviser le budget par le nombre de personne et faites les démarches auprès de votre banque respectives et tout se passera bien !!!

     

     

    LES DOCUMENTS

     Encore un petit récapitulatif des choses indispensables :

    -      attestation / carte d’assurance

    -      passeport

    -      visa (si nécessaire)

    -      billets d’avion

    -      autorisations (éventuelles)

    -      visa / travellers chèques

    -      carte européenne d’assurance maladie (pour des séjours en Europe)

    -      carte de vaccination internationale (délivré et validé par l’Institut Pasteur ou votre médecin)

    Prévoir également une photocopie du visa, passeport ou Carte d’identité que vous garderez constamment sur vous pendant votre séjour. INDISPENSABLE !!

    De plus, il est utile de faire une fiche récapitulatif, en cas de gros problème, à donner à chaque participant, comprenant :

    -      coordonnées complètes des contacts locaux

    -      coordonnées de l’ambassade ou du consulat

    -      coordonnées des personnes à prévenir en cas d’urgence (par personne)

    -      coordonnées de l’assurance + N° de Visa + N° de contrat d’assurance (par personne)

    -      groupe sanguin

    -      allergies, problèmes de santé, antécédents médical

     

    Vous pouvez également disposer de fiches sanitaires (à télécharger sur internet ou demandez moi si vous voulez la trame), où sont résumés tous les renseignements médicaux (allergie, vaccin, observation, traitement, ….).

    On peut également faire des autorisations d’actes chirurgicaux, de transfusions, de rapatriement ou autre. A vous de voir en fonction de la mission réalisée sur place !


     A TELECHARGER

    Donation et état d'esprit suite à une catastrophe

    Baromètre 2008 de la générosité des français

    Fonds et fondations de 2001 à 2010

    Motivations et valeurs associées aux dons

    L'approche communautaire

    Reconsidérer le développement

     

     


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  • COMMENT PARTIR POUR UNE ACTION DE SOLIDARITE INTERNATIONALE

    (Source : http://membres.lycos.fr/webhumanitaire)

    A. Partir comme bénévole

    B. Partir comme stagiaire

    C. Partir en congé de solidarité internationale

    D. Partir comme volontaire pour la solidarité internationale

    E. Partir comme coopérant du service national

    F. Partir comme expert expatrié
     

    Les ONG ont souvent recours à des expatriés, pour des séjours plus ou moins longs, afin d’initier, mettre en oeuvre, suivre et évaluer leurs programmes, accomplir des missions humanitaires, réaliser des chantiers, assurer des formations, etc. La professionnalisation croissante du secteur de la solidarité internationale nécessite désormais, préalable pour partir sur le terrain, une formation et une compétence et/ou une expérience professionnelle spécifiques, menée en France et sur le terrain.

    Avant de s’engager, il est utile de comprendre le sens de son départ, et de sortir des préjugés selon lesquels on interviendra en " sauveur " dans un pays du Sud. En effet, s’il est certain que l’on part pour se rendre utile, il ne faut pas oublier qu’en contre-partie l’apprentissage personnel issu d’une telle expérience est immense, et qu’il s’agit ainsi non pas d’une action unilatérale mais bien d’une expérience de partenariat et d’échanges. Il est également impératif de tenir compte de l'existance des ressources humaines locales et d'éviter de faire de la substitution.

    Toute personne désireuse de conclure un contrat avec une association doit vérifier qu’elle garantit un certain nombre de conditions minimales "d’emploi", en particulier la prise en charge de la couverture sociale maladie/maternité/accident du travail et l’assurance rapatriement sanitaire.

    Les étudiants qui souhaitent partir pour une durée plus ou moins courte peuvent aussi s’adresser aux associations étudiantes dont certaines regroupent les possibilités et offres les concernant spécifiquement et sont par conséquent des interlocuteurs à privilégier.
     
     

    A. Partir comme bénévole

    Le bénévole ne bénéficie pas de définition juridique précise. Simplement, on appelle bénévole celui qui s’investit ponctuellement dans des actions de solidarité en France ou à l’étranger, sans perdre son statut initial (étudiant, travailleur, retraité...). Il ne perçoit ni salaire ni indemnité de subsistance. Parfois, son voyage, son assurance et ses frais sur place peuvent être pris en charge par les associations.

    Pour tout renseignement, contacter le centre du volontariat le plus proche de chez vous (Cf. coordonnées

     
    Cas particulier : les chantiers de jeunes

    Les chantiers, ouverts aux bénévoles à partir de 16 ou 18 ans, permettent de participer, sur une durée relativement courte (quelques semaines), à des travaux d’aide à la construction, des projets de développement rural, ou urbain, à l’animation sociale... Les voyages ne sont en principe pas pris en charge, en revanche le gîte et le couvert sont généralement assurés moyennant une petite participation financière.

    Consultez la liste des organismes français proposant des chantiers de jeunes.

     

    B. Partir comme stagiaire

    Le stagiaire est celui qui part, dans le cadre de ses études, afin de valider son cursus. Il peut postuler :

    - auprès de certains établissements de formation spécialisés dans les relations internationales qui peuvent faciliter l'organisation de stages pour leurs étudiants,

    - auprès d’ONG : en général, il ne reçoit pas d’indemnité de stage, ni de transport, mais ses frais d’hébergement, d’assurances et de nourriture peuvent être pris en charge,

    - auprès de bureaux d’études, de fondations, etc.

    - auprès des organisations internationales : elles organisent, selon leurs besoins et disponibilités budgétaires, des stages pour les étudiants de 2ème et 3ème cycle. Le nombre de candidats admis ainsi que la durée des stages sont variables d’une organisation à l’autre. Seuls les stages offerts par les institutions de l’Union européenne bénéficient de bourses. 
      
    Les candidats intéressés doivent adresser leur demande directement au siège de l’organisation de leur choix qui leur enverra un dossier de candidature.
     

    C. Partir en congé de solidarité internationale

    La loi 95-116 du 4 février 1995 permet aux salariés qui souhaitent partir au service d’une ONG de prendre un congé de solidarité internationale pour une période maximale de six mois, sous réserve de l’acceptation de la demande par l’employeur, avec garantie de retrouver son poste au retour de la mission.

    Le préavis à fournir par lettre recommandée est d’un mois, la réponse doit être donnée dans les deux semaines. Pour les missions d’urgence, le préavis est de 48 heures, la réponse doit être donnée dans les vingt-quatre heures, la durée du congé est de six semaines. L’arrêté du 16 juillet 1996 fixe la liste des associations bénéficiaires des dispositions relatives au congé de solidarité internationale.
     

    D. Partir comme volontaire pour la solidarité internationale

    On attend beaucoup de la loi actuellement en élaboration sur le statut de volontaire. En effet, si les ONG concernées avancent toutes " leur " définition du volontariat, il n’en existe toutefois aucune qui soit reconnue par l’Etat.

    Le décret du 15 mars 1995 ne fournit en aucun cas une définition du volontariat, ni, a fortiori, ne crée de " statut " du volontariat ; il expose quelques caractéristiques de cet engagement, dans le but d’offrir une protection sociale minimale des volontaires partant avec des ONG reconnues.

    Ce décret présente le volontaire comme une personne qui s’engage dans des activités à plein temps à l’étranger, par l’intermédiaire d’un contrat passé avec une ONG reconnue par l’Administration. Il bénéficie d’une couverture sociale, d’une assurance rapatriement, d’une prise en charge matérielle, d’une indemnité et d’une prime de réinsertion au retour en cas d’inscription à l’ANPE. Selon ce décret, la période de volontariat ne peut être inférieure à un an ni excéder six ans.

    Attention: un peu plus d’une vingtaine d’ONG seulement sont reconnues, et souvent pour une partie seulement de leurs volontaires ou de leurs programmes ; le décret ne s’adresse donc pas à tous les volontaires indifféremment.

    Même si tous leurs volontaires ne partent pas dans le cadre de ce décret, s’adresser aux associations reconnues offre a priori une garantie sur les conditions de prise en charge, qu’il faut toujours penser à vérifier cependant.Les autres associations gardant totale liberté pour fixer les conditions de vie et d’assurance de leurs volontaires, les candidats doivent être très vigilants. Mais puisque le décret a été créé dans le souci de fixer un cadre déontologique pour l’envoi de volontaires, il serait bon de s’y référer, qu’il s’agisse ou non une association reconnue, membre ou pas de l’un des deux collectifs mentionnés plus loin.

    Conditions minimales pour être volontaire de longue durée dans le cadre de ce décret:

    -          avoir plus de 21 ans ;

    -          être de nationalité française ou de celle d’un pays de la CEE pour bénéficier de la protection sociale ;

    -          avoir une qualification et une expérience professionnelles ;

    -          s’engager, par contrat passé avec une association, à remplir dans un pays étranger une mission d’intérêt général ;

    -          suivre un stage de préparation au départ dispensé par l’association d’envoi. 

     

    Un grand nombre d’ONG employant des volontaires (et parmi elles, les plus importantes en effectifs) se sont rassemblées au sein de deux collectifs : la Coordination d’Agen qui réunit plutôt les ONG spécialisées dans les actions d’urgence et le CLONG-Volontariat qui réunit les associations envoyant des volontaires sur des projets de développement. Ces deux collectifs ont été les partenaires des Pouvoirs publics pour l’élaboration du décret mentionné ci-dessus.

    Depuis 1995, la Coordination d’Agen a donné mandat au CLONG-Volontariat pour représenter l’ensemble des associations de volontariat de ces deux collectifs ; enfin, certaines associations de volontariat ont fait le choix d’adhérer directement à Coordination SUD, structure de coordination des principaux collectifs d’ONG, dont font partie notamment le CLONG-Volontariat et la Coordination d’Agen.

    A titre indicatif,au 1er décembre 1997, environ 1 400 volontaires pour la solidarité internationale reconnus par le décret du 30/01/95 travaillaient sur le terrain, un candidat sur dix ayant en moyenne été retenu pour partir. Les cinq pays qui reçoivent le plus de volontaires français sont à cette date le Cameroun, le Burkina Faso, Madagascar, le Tchad et la Côte-d’Ivoire.

    Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser au CLONG Volontariat, ou à Coordination SUD qui publie dans son bulletin mensuel des offres d’emploi pour salariés et surtout volontaires (" Les nouvelles de SUD  " : par abonnement) 

      
    Cas particuliers : les VED et les VNU

    - Volontaire européen du développement (VED) : c’est un programme franco-allemand d’envoi de volontaires en équipes de nationalité mixtes ; il faut être âgé de 18 à 25 ans, avoir une formation professionnelle et une formation en allemand pour les français (les VED sont français et allemands). Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser à l’AFVP (Association française des volontaires du progrès), BP 207, 91311 MONTHLERY CEDEX, 01 69 01 10 95 ou au SCD(Service de coopération au développement), 42 montée Saint Barthélémy, 69005 LYON, 04 78 25 41 65.

    - Volontaire des Nations Unies (VNU) : le programme VNU propose à des personnes qualifiées et motivées des missions spécifiques et temporaires de développement, de secours humanitaire ou de paix dans les pays les plus démunis.

    Conditions : Avoir cinq ans d’expérience professionnelle et un diplôme technique supérieur ou un diplôme universitaire.

    Pour obtenir des renseignements complémentaires ou des formulaires d’inscription, contacter le Programme des Volontaires des Nations unies, ou l’association AGIR Abcd, relais du programme en France.
     

     

    E. Partir comme coopérant du service national

    Le coopérant du service national (CSN) est soit un homme effectuant le service national obligatoire dans le cadre de la coopération, soit une femme l’effectuant à titre volontaire.

    Le service de la coopération, l’une des formes civiles de la coopération, a été créé le 9 juillet 1965. Depuis 25 ans, 130 000 jeunes CSN ont ainsi participé au développement de nombreux pays, et appuyé à l’étranger la politique culturelle, linguistique et économique de la France.

    Selon le Code du service national, la mission du CSN est la suivante:

    -          " Le service de la coopération fait participer les jeunes français au développement des pays étrangers

    -          dans les services ou organismes publics dépendant de ces Etats

    -          dans les services publics français, les entreprises françaises, les organisations, associations ou oeuvres but non lucratif exerçant une activité humanitaire ou concourant au développement de cet Etat.

    -          dans les organismes internationaux dont la France fait partie et qui exercent une activité de coopération dans cet Etat. " (Art L96 et R23)

    Les conditions pour être volontaire au titre du service national sont semblables à celles exigibles pour être volontaire civil.

    Associations reconnues pour la mise à disposition de CSN : AFVP, DCC, DEFAP, GERES, Loire Atlantique Coopération, MDM, MSF, Santé Sud, SCD, VSF. 

    Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser au Bureau des coopérants du service national (BCSN) du ministère des Affaires étrangères. 
      La loi du 28 octobre 1997, qui entérine la réforme du service national, supprime l’obligation du service militaire. Elle s’adresse aux jeunes hommes nés après le 31 décembre 1978 et aux jeunes femmes nées après le 31 décembre 1984 et prévoit que les personnes dont l’âge se situe entre 18 et 28 ans pourront effectuer un " service national universel ", notamment de volontariat, dasn l’un des trois domaines suivants : défense, sécurité et prévention, cohésion sociale et solidarité, coopération internationale et aide humanitaire. Une autre loi doit prochainement fixer les conditions de ces volontariats.
     

    F. Partir comme expert expatrié

    L’expert expatrié peut être un fonctionnaire, un technicien spécialisé, un enseignant, un formateur,..., ou toute autre personne disposant d’une qualification et d’une expérience solides dans le domaine d’activité pour lequel elle souhaite travailler dans un pays en développement.

    Ce sont les gouvernements, les organismes internationaux qui font essentiellement appel à ces experts, soit directement, soit au travers de bureaux d’études spécialisés.

    La durée de ces missions, auxquelles correspondent généralement des conditions de rémunération et de vie avantageuses, peut varier de quelques semaines (pour les missions d’expertise, d ’études, d’évaluation) à plusieurs années quand il s’agit de mettre en oeuvre des projets ou programmes.

    Pour obtenir un emploi de ce type ou tout autre renseignement complémentaire, contacter les services de recrutement des coopérations gouvernementales, des instances d’aide internationale, des bureaux d’étude spécialisés dans les interventions dans les pays en développement, ou encore :

    -          la sous-direction des fonctionnaires internationaux, ministère des Affaires étrangères, 244 bd Saint Germain, 75303 PARIS 07 SP, Tel 01 43 17 53 53.

    -          l’ONU, direction des ressources humaines, United Nations, New York, NY, 10017, Etats-Unis.

    -          la Commission des communautés européennes, Secrétariat des comités de sélection, 75 rue Montoyer, 1049 BRUXELLES, Belgique.

    -          la Banque mondiale, 1818 H Street, Washington DC, 20433, Etats-Unis.

    -          la Banque africaine de développement, 01 BP 1387 Abidjan 01, Côte d’Ivoire.

    -          la Banque asiatique de développement, P.O. Box 789, Manila central post office, 0980 Manila, Philippines.

    -          la Banque interaméricaine de développement, 1300 New York Avenue NW, Washington DC 20577, Etats-Unis. 
      


    Opérations de maintien de la paix ou de secours : l’ONU peut recruter des personnes pour participer à des opérations de secours ou de maintien de la paix dans des zones sensibles. Les missions sont de courte durée et les candidats doivent avoir eu auparavant une expérience de terrain dans des conditions difficiles.

    Pour obtenir des renseignements complémentaires, contacter :

    - le secrétariat des Nations Unies à New York, United Nations, NY New York 10017, Etats-Unis,

    - bureau de l’Etat de droit et des libertés du ministère des Affaires étrangères, 20 rue Monsieur, 75007 PARIS, Tel 01 53 69 30 00. 
      
      - Missions d’observation des élections : la Communauté européenne ou l’Organisation des Nations Unies recrute, pour des missions de plus ou moins longue durée, des personnes de profil varié, membres d’ONG ou fonctionnaires nationaux, afin d’exercer une fonction d’observation des élections qui se déroulent dans des pays du Sud ou d’Europe centrale ou orientale. 
      
    Pour tout renseignement complémentaire, se renseigner auprès de l’Observatoire de la sécurité et de la coopération en Europe (OSCE). 
      
      - Programme de jeunes experts de l’Organisation des nations unies (JPO) : plusieurs organisations internationales offrent la possibilité à de jeunes diplômés qui disposent déjà d’une expérience pratique, de développer leur expérience internationale et de compléter leur formation pendant deux ans. A l’issue de cette période, certains peuvent éventuellement recrutés par ces institutions. Leur appellation varie suivant l’organisation : experts-associés (UNICEF), administrateurs auxiliaires (PNUD)...; en France, ils sont désignés par le terme générique d’experts associés.

    L’Etat français assure le financement de ces postes auprès des organisations pendant la durée de leur contrat. Compte tenu des limites des disponibilités budgétaires et des critères très sélectifs appliqués par les organisations internationales, unue cinquantaine de candidats sont, au total, retenus par an (sur environ un millier de postulants).

    Les postes offerts sont très variés et permettent des activités à caractère technique ou administratif, en principe dans un pays en développement, à titre exceptionnel au siège de certaines organisations. 
      
      Conditions requises : être de nationalité française, avoir entre 25 et 30 ans, être diplômé d’études supérieures (niveau 3e cycle au minimum), avoir deux à trois ans d’expérience professionnelle dans le domaine considéré, et si possible dans un contexte international, maîtriser parfaitement l’anglais, voire d’autres langues étrangères. 
      
    Pour toute candidature, adresser une demande accompagnée d’un curriculum vitae au ministère des Affaires étrangères :

    - à la sous-direction des fonctionnaires internationaux, pour une candidature concernant l’UNICEF, la FAO et le HCR, 244 bd Saint Germain, 75303 Paris 07 SP, Tel 01 43 17 88 24 ou 01 43 17 88 28.

    - à la Mission multilatérale - Direction générale des relations culturelles, scientifiques et technique,s pour une candidature concernant les autres organisations du système des Nations Unies (ou l’Union européenne), 244 bd Saint Germain, 75303 Paris 07 SP, Tel 01 43 17 95 84 ou 01 43 17 89 89. 

    La Charte du Bénévolat


    L’association s’engage à :

    • Accueillir et considérer le bénévole comme un collaborateur à part entière.
    • Lui donner une information claire sur l’association, ses objectifs et son fonctionnement.
    • Lui confier une activité qui lui convienne.
    • Assurer sa formation et son accompagnement par un responsable compétent.
    • L’aider à s’insérer et à s’épanouir au sein de l’équipe.
    • Le couvrir par une assurance adéquate.

    Le bénévole s’engage à :

    • Accepter les principes de l’association et se conformer à ses objectifs.
    • Effectuer une période d’essai définie avec l’association.
    • Se sentir responsable et solidaire de la promotion et du développement de l’association.
    • Agir avec sérieux, discrétion et régularité, l’activité choisie.
    • Collaborer dans un esprit de compréhension mutuelle avec les autres bénévoles et salariés.

    Elaborée par Espace Bénévolat

     

     


    A TELECHARGER

    Les bénévoles

    Le volontariat de solidarité internationale (VSI)

    Tableau des associations agréées - 2010

    Loi du 23 02 2005 relatif au VSI

    Article du CLONG: Comment partir et avec qui? 

    A lire, le livre de RITIMO :  Partir pour être solidaire


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  • Tiré que "On ne s'improvise pas humanitaire" d'ACF

    Les compétences professionnelles

    Autrefois vécu comme une promotion, l’accès à un poste au siège parisien était pourtant « moins payé » qu’une activité de « terrain ». Mais développement des ONG oblige, la nécessité de faire appel à des personnels sans cesse plus qualifiés s’est fait ressentir.

    Conséquence : une politique salariale raisonnablement revue à la hausse de façon à trouver le juste équilibre entre les contraintes du monde moderne et les missions que s’est assignée l’association.

    Pour le siège, des comptables, des contrôleurs de gestion, des professionnels de l’informatique, de la communication, du marketing ou des ressources humaines peuvent donc également être recherchés.

     

     

    Des profils riches et variés

    Dans l’humanitaire, il n’y a pas de profils types du genre « mythe du French Doctor ». Volontaires sur le terrain ou salariés au siège, ont tous en commun le sens de l’engagement, la motivation et la compétence.

     

    Les métiers sur le terrain

     

    Chef de mission : Il /elle organise les moyens humains et matériels de l’ensemble de la mission. Stratège de chaque intervention à l’étranger, il est l’interlocuteur, pour Action contre la Faim, des gouvernements, partenaires humanitaires ou bailleurs de fonds. Autre priorité : assurer la sécurité de ses équipes.

     

    Administrateur : Il /elle coordonne la gestion administrative et financière de la mission, ainsi que la gestion des ressources humaines locales.

     

    Nutritionniste, infirmière, médecin : Chacun d’entre eux, selon ses compétences, veille à la réalisation des objectifs et met son savoir-faire au service des employés et des partenaires nationaux. Ils préviennent, dépistent et traitent la malnutrition, éduquent aux techniques de renutrition et mènent des enquêtes pour adapter l’action aux besoins réels des populations.

     

    Hydraulicien : Il /elle met en oeuvre la distribution d’eau, via des forages de puits et des techniques d’irrigation des champs. Il apprend aux techniciens locaux à préserver ou améliorer la qualité de l’eau par l’entretien des pompes, l’aménagement des sources et les travaux d’assainissement. De niveau Bac, BTS ou ingénieur, il sensibilise également les populations aux risques épidémiologiques.

     

    Agronome : Il /elle relance l’agriculture locale via des distributions de semences et d’outils, et de la formation.

     

    Logisticien : Il /elle assure la gestion des moyens matériels nécessaires à la mission. Infrastructures, transports, stocks, approvisionnement, gestion, communication : son rôle polyvalent en matière d’intendance est indispensable au bon déroulement de l’intervention.

    NB : Les responsabilités liées à ces postes varient selon les contextes d’intervention et le volume d’activités de la mission.

     

     

    Les métiers au siège

    Les missions sur le terrain ne pourraient fonctionner sans : une vue d’ensemble, un suivi quotidien, une coordination des moyens financiers et humains assurés par les salariés du siège.

     

    Les experts techniques : l’expertise et l’étude des problématiques techniques, la définition de la stratégie d’intervention, l’analyse et la gestion des besoins, un soutien technique au terrain.

     

    Les responsables géographiques et responsables de programmes : Leur rôle consiste à superviser et coordonner les programmes menés sur le terrain : recherche de financements, mise en place de la stratégie d’intervention pour chacun des pays en coordination avec le terrain et les techniques…

     

    La logistique : Leur rôle : recruter et former des logisticiens sur le départ, support technique et contrôle de la logistique des missions, validation et passation des commandes nécessaires à la mise en oeuvre des interventions sur le terrain : laits thérapeutiques, matériel hydraulique, médicaments, moyens de communication… Sans oublier le SAE (Service Achats et Expéditions) qui gère les achats, l’approvisionnement et les expéditions de matériels.

     

    La gestion des missions : A chacun des desks est rattaché un gestionnaire de mission qui s’occupe du suivi financier. Leur rôle : évaluation des risques financiers, suivi du travail de l’administrateur sur le terrain, conseil et audit, soutien aux administrateurs pour la politique de management des employés locaux.

     

    La communication et le développement : organisation d’événements, animation des délégations, relations avec la presse, les donateurs, les entreprises… Il s’agit de faire connaître la travail de l’association, témoigner voire alerter sur ce qu’il se passe sur le terrain et récolter des dons privés pour qu’Action contre la Faim continue à venir en aide aux populations avec réactivité et indépendance.

     

    Les ressources humaines : recrutement et suivi des expatriés mais aussi des salariés au siège, mise en oeuvre et soutien des politiques de ressources humaines, gestion des ressources humaines nationales, formations…

     

     

    Quels sont, en général, les critères de sélection ?

     

    - Diplômes et expérience :

    Les expatriés doivent maîtriser (formation + expérience professionnelle/stages/bénévolat de 2 ans minimum) les techniques de mise en oeuvre propres à leur spécialité et être capables d'encadrer des équipes locales.

     

    - Langues étrangères :

    La maîtrise écrite et orale de l'anglais est indispensable et la pratique d'une autre langue (français, espagnol, portugais ou autre...) est très souhaitable.

     

    - Etat d'esprit :

    Etre capable de s'adapter rapidement à de nouvelles conditions de vie, de travailler en équipe en respectant les cultures des pays d'accueil, enfin d'être très motivé par la réalisation de nos programmes humanitaires.

     

    - Engagement :

    Une disponibilité minimale d'une année pour l'ensemble des expatriés. Seuls les médecins ont la possibilité de s'engager sur 3 à 6 mois.


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  • Par Action Contre la Faim. Résumé...

    Introduction

    On ne s’improvise pas humanitaire

    Avoir un grand cœur et une forte motivation est un préalable indispensable pour s’engager dans l’action humanitaire. Pour autant, cela ne suffit pas à être pertinent dans la mise en œuvre de programmes humanitaires dans des contextes de crises de plus en plus complexes.

    Quelles analyses des besoins ? Quels critères d’interventions ? Quelle adaptation des moyens sur le terrain ? Quelles évaluations des actions menées ? Quelles capitalisations de l’expérience ? Quelles ressources humaines pour mettre en œuvre l’action humanitaire ?

     

    Equilibre entre motivation et compétences

    Une forte motivation

    Au vu des contextes d’intervention souvent difficiles, la motivation est une condition préalable à tout engagement.

    Les chargés de recrutement multiplient donc les entretiens, croisent un faisceau d’indices recueillis au fil des grilles d’évaluation.

     

    Telle motivation peut être née très tôt et dans ce cas les candidats ont suivi une formation ad hoc ; c’est le cas des médecins, infirmières, ingénieurs en agronomie tropicale ou autres diplômé(e)s en coopération et développement.

    Mais la porte n’est pas fermée à des profils différents, selon les compétences acquises. Ainsi celui ou celle qui s’est déjà investi dans une activité associative, qu’elle soit liée au caritatif ou au culturel, a également ses chances. Un atout essentiel lorsque l’on veut apporter son aide et ses savoirs- faire à des populations soumises au chaos.

    La vocation humanitaire se révèle parfois tardivement. Le désir d’aider peut se manifester en plein exercice d’une vie professionnelle dans le secteur privé. La quête de sens se fait alors impérieuse pour quelques personnes qui réalisent que leurs valeurs essentielles ne sont pas en adéquation avec leur activité quotidienne.

     

    Une certitude : on ne vient jamais à l’humanitaire par hasard.

    Reste à se défier des erreurs de « casting » : racistes, colonialistes plus ou moins avoués, candidats fuyant leur situation actuelle n’iront pas « régler » leurs problèmes auprès des damnés de la terre. Méfiance, aussi, envers ceux qui proposent un volontariat totalement gratuit. Pas question non plus de confier des responsabilités à quelqu’un qui considère ce type de mission comme un travail ordinaire.

     

    Les compétences professionnelles

    Un niveau cadre, une formation adaptée, une expérience professionnelle de deux ans minimum, la maîtrise de l’anglais :tels sont les critères généralement requis pour toutvolontaire ou salarié.

    Toutefois, les profils plus atypiques ont leur chance s’ils font apparaître des compétences techniques spécifiques.

     

    A cela, il convient d’ajouter une autre condition : l’adéquation entre les savoirs-faire et les besoins d’Action contre la Faim. Ingénieurs ou techniciens supérieurs doivent aussi, pour œuvrer sur le terrain, avoir une forte capacité de résistance au stress et une bonne dose de maturité, même si la moyenne d’âge des 295 volontaires d’Action contre la Faim n’est que de 31 ans. Les employés locaux d’Action contre la Faim France sont plus de 3400 à avoir été recrutés à travers la vingtaine de pays où l’association intervient. Avoir déjà travaillé est donc essentiel avant de se retrouver chef de projet et d’encadrer -voire de former- des employés locaux ou d’autres expatriés.

     

    Il s’agit d’infirmières, nutritionnistes, médecins, sagefemmes, ingénieurs agronomes, hydrauliciens, socio-économistes, logisticiens, psychologues, spécialistes des ressources humaines ou gestionnaires. Avant leur départ sur le terrain, une formation est dispensée par l’association : rappeldesvaleurs communes fondamentales, préparation à un nouvel environnement, valorisationdes potentiels, maîtrise du management de projets et d’équipes, capitalisation desexpériences ou études de nouvelles procédures d’intervention. Tout au long de leurengagement, des formations leur sont proposées : au total, 48 semaines sont consacrées à laformation.

     

    Le savoir être, une question de capacité d’adaptation

    Témoins actifs, au quotidien, des ravages de la guerre et de ses cohortes d’atrocités, les expatriés de l’association subissent un stress intense, parfois même des traumatismes psychologiques. Bien que doublé d’un solide professionnalisme, l’engagement total des personnels humanitaires ne les protège pas pour autant de toute blessure psychologique.

     

    Pour agir sur les causes du stress, un dispositif complet est mis en œuvre, via la formation, la prévention médicale, le rythme de travail durant les missions, les temps de récupération entre chacune d’entre elles ainsi qu’un suivi régulier et de qualité.

     

    Les chefs de mission sont préparés à la gestion de crise, tandis qu’à chaque retour en France, les expatriés bénéficient d’un entretien individuel, en toute confidentialité, avec une personne de l’ONG connaissant le terrain. En cas d’ « incident critique » (toute situation où un expatrié est confronté directement à la mort, une prise d’otage ou une agression) des « débriefeurs » sont immédiatement dépêchés sur place. Enfin, l’association est en contact avec un réseau de psychiatres et de psychologues spécialisés en victimologie.

     

     

    Et après ?

    Si l’action humanitaire n’a rien de confortable, le retour à un parcours professionnel « classique » n’est pas non plus de tout repos.

    Sans droit d’accès aux ASSEDIC pour les contrats de volontaire, le candidat au « retour » doit valoriser son expérience de terrain auprès d’employeurs qui, pour certains, doutent de leur adaptabilité au secteur privé. Si des opérations de sensibilisation auprès des entreprises sont menées, des problèmes subsistent.

    Pourtant, sur le terrain, l’expatrié aura élargi sa palette de compétences, géré une équipe d’au moins 10 employés locaux et des budgets conséquents, fait preuve de résistance à un stress intense dans des conditions difficiles. Ces plus-values sont encore trop peu reconnuessur le marché de l’emploi où l’on s’attache encore à l’image du boy-scoutaventurier…

     

    Les responsables d’ONG notent une constante : les expatriés qui avaient une bonne « employabilité » avant leur engagement, conserveront cet atout lorsqu’ils se proposeront à nouveau sur le marché de l’emploi. Mais à une condition : que leur mission humanitaire ait été de courte durée. Dans le cas contraire, il peut être plus difficile de retrouver un emploi dans le secteur privé sans une remise en question.

     

     

    Du siège au terrain, un même combat

    La faim est une arme qui tue une personne toutes les 4 secondes. Action contre la Faim se doit de combattre ce fléau. Pour ce faire, il est indispensable d’orienter et d’adapter nos moyens pour être le plus efficace et le plus rapide possible.

    D’où une coordination nécessaire entre les sièges (Paris, Londres, Madrid, New-York et Montréal) et les équipes dépêchées sur le terrain.

    Le siège est au service des missions sur le terrain. D’une certaine manière c’est le QG depuis lequel les moyens humains et matériels sont planifiés, organisés et gérés.

     

    Ainsi, tout est orchestré le plus rationnellement possible afin que le travail des hommes et femmes de terrain soit à la mesure de la situation.

     

    En cas d’urgence, les opérations sont menées du siège selon trois phases :

    1. Tout d’abord, une équipe réduite et très expérimentée est constituée. Elle mènera une première « mission exploratoire » d’une durée de 3 à 6 semaines dans la zone où l’on craint l’imminence d’une crise humanitaire.

    2. Dans le même temps, le siège commence à identifier une deuxième équipe, en général une quinzaine de personnes, expérimentées pour une part, nouvelles recrues pour le reste.

    Si la « mission exploratoire » confirme les besoins humanitaires, la nouvelle équipe part sur le terrain afin d’ouvrir les premiers programmes. En fonction des besoins, une montée en puissance du dispositif (nutritionnistes, puis spécialistes de la sécurité alimentaire, logisticiens, financiers, personnels d’encadrement) est opérée.

    3. Une troisième équipe est constituée, définitive celle-là. Ainsi, 8 à 12 semaines après l’alerte, le groupe de volontaires est « stabilisé » et gère au quotidien les programmes sur le terrain.

     

     

    Les compétences professionnelles

    Autrefois vécu comme une promotion, l’accès à un poste au siège parisien était pourtant « moins payé » qu’une activité de « terrain ». Mais développement des ONG oblige, la nécessité de faire appel à des personnels sans cesse plus qualifiés s’est fait ressentir.

    Conséquence : une politique salariale raisonnablement revue à la hausse de façon à trouver le juste équilibre entre les contraintes du monde moderne et les missions que s’est assignée l’association.

     


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    On ne s'improvise pas humanitaire


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  • Définition du moment humanitaire

    Correspond à l'intervention ou à l'action de différents acteurs sur un territoire pendant une période longue ou courte pour secourir et aider les populations victimes d'une crise.

     

    L’histoire…

    24 juin 1839 : la bataille de Solférino – les forces franco-sardes s'affrontent à la force franco-autrichienne. Henri Dunant est présent et constate les désastres humains. Cela l'amène à créer la Croix Rouge (élément majeur pour le droit international humanitaire) pour porter secours aux blessés et propose aux états des conventions internationales d’humaniser la guerre. C'est ainsi que naît la Convention de Genève (1863) et le texte est adopté en 1864.

    "La Convention de Genève permet à tous les Etats de démontrer leur sollicitude et leur humanité en acceptant que dès lors qu'un prisonnier est blessé il devient un être humain, il n'appartient plus à cet Etat mais est restitué à l'Humanité. La distinction entre combattant et non combattant est la racine même de l'action humanitaire".

    Structuration de l'humanitaire : naissance des associations humanitaires et de l'ONU.

    Dans le sillage de la Croix Rouge se créent des associations humanitaires d'inspiration religieuse, essentiellement dans le monde anglo-saxon (Save The Children 1919). Ces associations visent avant tout à venir en aide aux victimes européennes et américaines des deux guerres mondiales et des crises économiques. Mais les plus grosses ONG voient le jour au cours de la seconde guerre mondiale : International Rescue Committee (IRC), Catholic Relief Service (CRS) Cooperative for American Remittancies Everywhere (CARE) aux USA, et Oxford Committee for Famine Relief (OXFAM) en Grande Bretagne qui s'oppose dès la création au gouvernement britannique en venant en aide aux Grecs victimes de la famine provoquée par blocus imposé par les Anglais en 1942. Après la deuxième guerre mondiale, les vainqueurs créent l'Organisation des Nations Unies (1945) dans le but de maintenir la paix dans le monde et de faire respecter le droit international humanitaire (conventions de Genève). En 1947, l'UNICEF, agence de l'ONU pour les enfants, voit le jour. En 1951, la première véritable institution internationale humanitaire est portée sur les fonds baptismaux sous le nom de HCR (Haut Commissariat des Nations Unis pour les Réfugiés). Elle prendra un essor considérable dans les années 1980 avec l'explosion du nombre de réfugiés dans le monde. Le jeu des grandes puissances (la guerre froide) empêchera ces institutions internationales d'assurer pleinement leur mandat. Il faudra attendre les années 1990 pour voir leur rôle réévalué. Par manque de fonds et de flexibilité, leurs missions sont le plus souvent sous-traitées à des associations humanitaires, plus particulièrement dans les camps de réfugiés.

    La fin du silence et de la neutralité: le conflit du Biafra (1969) et la création de MSF

    La deuxième phase de l'humanitaire moderne commence au Biafra, à la fin des années 60 dans le contexte de la décolonisation. Les médecins français (French doctors) qui agissent pour la Croix rouge ou les organisations internationales décident de rompre la tradition solidement ancrée de la neutralité et du silence.Ils ont en mémoire le silence coupable de la Croix Rouge face à Auschwitz et au nazisme. Ils dénoncent ce qu'ils croient être un génocide. L'analyse historique a posteriori montre qu'il s'agissait d'une guerre totale mais pas d'un génocide. En mettant l'individu "victimisé" au centre du débat, l'humanitaire s'éloigne progressivement du militantisme politique. "Cette prise de parole était salutaire en elle-même mais mal-fondée en l'occurrence puisqu'en dénonçant un génocide, les médecins devenaient, malgré eux, les relais d'une propagande, d'un marketing politique de la Sécession biafraise". Suite au Biafra, les "French doctors" fondent le mouvement des sans frontières et créent Médecins Sans Frontières (MSF) en 1971. Le projet du mouvement des sans frontières est de rendre l'aide humanitaire indépendante des Etats en s'appuyant sur l'opinion publique prise à témoin ; d'où l'importance accordée à la médiatisation de ses interventions. L'Humanitaire s'installe alors durablement dans le tiers-monde et s'inscrit dans une perspective Nord-Sud.

    Le succès de l'humanitaire : les guerres internes, le politique et l'image (années 70-80)

    Dans la deuxième moitié des années 1970, la multiplication des conflits périphériques et l'expansionnisme soviétique créent de nouveaux foyers de violence (Angola, Cambodge, Afghanistan...). La plupart sont des "guerres internes" dans lesquelles ne peuvent intervenir les institutions humanitaires classiques comme la Croix Rouge. Les associations humanitaires se développent donc "là où les autres ne peuvent aller", dans les maquis, au côté des mouvements de résistance "de droite" comme "de gauche". "L'aventure cède parfois le pas à l'humanitaire" .

    Malgré sa volonté de neutralité, l'humanitaire, émanation de la société libérale occidentale, apparaît comme une preuve tangible de la supériorité morale des régimes libéraux sur les régimes communistes. Il véhicule de manière subliminale une morale en acte, une morale de l'engagement et du courage. Dès l'instant où le politique ne semblait plus à même de prendre en charge l'espoir d'un monde meilleur ce sont ces mouvements privés qui ont été investis de cette attente morale.

    "L'essor des organisations de défense des droits de l'homme, de l'écologie et de l'antiracisme s'est fait parallèlement à celui des organisations humanitaires et dans une dynamique commune" . L'humanitaire construit son succès sur le désenchantement politique et l'échec du développement dans les pays du Sud.

    Le besoin d'un horizon de justice et la nécessité d'aider concrètement le Tiers monde se rejoignent dans l'action humanitaire et trouvent leur expression dans la force de l'image : quand dans un même reportage, vous voyez une réunion de diplomates dans un grand hôtel, le conflit et les solutions qui tentent d'y être apportées vous semblent très abstraits. Quand, en revanche, dans le plan suivant, vous voyez des enfants qui meurent de faim, des blessés qui agonisent, une infirmière qui donne à manger à la cuillère à un gamin décharné, un chirurgien qui opèrent… etc. vous avez à la fois une source d'angoisse et en même temps la résolution, le remède, puisqu'à cette souffrance vient s'adjoindre immédiatement un allégement de la souffrance. Vous avez une mise en forme qui surclasse le politique simplement par la force de l'image .

    En 1979, des divergences apparaissent à l'occasion de l 'opération "Un bateau pour le Vietnam", Bernard Kouchner défendant l'idée qu'il faut affréter un navire, avec à son bord médecins et journalistes, afin de pouvoir soigner et aussi témoigner des violations des droits de l'homme sur le terrain. Cette opération est jugée trop médiatique par les autres dirigeants: Kouchner et une quinzaine de responsables quittent l'association pour fonder, en mars 1980, Médecins du Monde. Dans les années 1980, le succès de l'humanitaire "d'urgence", (action ponctuelle sur les effets, dans le court terme), se fait aux dépends de l'humanitaire de "développement" (action sur les causes, dans la durée). Les "ONG d'urgence", plus voyantes, plus spectaculaires drainent l'essentiel les dons et concurrence les "ONG de développement" qui ont moins d'images à vendre, et moins de résultats quantitatifs à faire valoir. Ces dernières sont donc beaucoup plus dépendante des fonds publics, exception faite du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement qui peut s'appuyer sur un réseau de donateurs réguliers.

     

    Les différents moments

    a.   Urgence

    L’urgence, c’est avant tout l’action sanitaire et l’aide alimentaire s’appuyant sur une logistique lourde. La gratuité des biens et des services fournis est alors la règle. Dans ces conditions extrêmes, l’accord des gouvernements est rarement recherché (quand il n’est pas délibérément ignoré au nom de l’ingérence), et la collaboration avec l’administration et les organisations locales est peu explorée.

     

    Les différentes causes d’une urgence sont :

    Humaine  (les plus récurrentes = conflits armée) ; exaction d'une partie de la population sur une autre partie de la population (génocide) ; violence politique = une famine orchestrée par un gouvernement pour faire pression sur une autre partie du pays ; difficultés économiques = les décisions prises entraînent des complications – On peut mettre là dedans les difficultés que rencontrent des populations des pays riches (les « nouveaux » pauvres; l'exclusion)

    Naturelle : séisme (destruction matérielle et humaine) ; volcan ; violentes inondations ; raz de marée ; sécheresse

    Les conflits

    Internes : guerres civiles

    Externes : inter-étatiques

     

    b.  Réhabilitation

    La phase de réhabilitation (ou post-urgence) se place entre ces deux grands domaines. Le travail est encore long pour que ce moment soit pris en compte. Cependant, cette étape est indispensable pour assurer une pérennité dans les actions menées.

     

    c.   Développement

    Le développement est une approche globale touchant tous les aspects de la vie quotidienne : adduction d’eau, structures foncières, habitat, circuits bancaires et commerciaux, débat démocratique… La participation financière (même modeste) des populations concernées est ici demandée. L’appui des pouvoirs publics locaux, des instances coutumières et des organisations locales est indispensable à une action qui s’inscrit dans la continuité et ne sera pertinente que si elle est conduite par les personnes concernées.

     

     

    Les différents acteurs

    La nature de la crise déterminera les modalités d'intervention des acteurs.

    Etat, armées, ONG, OI mènent des actions humanitaires dans le but de secourir des populations. Ils ont tous les mêmes buts mais la nature de ces acteurs peut entraîner des modalités d'intervention différentes :

    l  n'ont pas le même mandat

    l  n'ont pas les mêmes motivations d'intervention ; ne sont pas tous régis par les mêmes règles d'éthique et déontologiques (les ong religieuses interviennent au nom d'une religion et font du prosélytisme en même temps – une ong laïc agira selon des valeurs morales et idéologiques (neutralité, apolitisme)

     

    En général les ONG françaises se définissent par rapport à une série de valeurs : impartialité, neutralité, l'indépendance, apolitisme, non-discrimination (race, sexe, religion, opinion)

     

    Les Organisations Internationales : ONU, Croix Rouge, l'UE

    Les Organisations Non Gouvernementales : D’urgence (MSF, ACF, Première Urgence, Solidarité, …) et développement (Oxfam, GRET, AVSF, …).

    Les Etats : Ils peuvent directement mettre en oeuvre des programmes de développement  mais généralement ils sous-traitent – CIDA (Canada), USAID, Danois (danida).

    Les armées : Les armées (en tant que force internationale) font de plus en plus d'actions humanitaires soient directement menées par les militaires ou des civils au nom des militaires.

     

    Les changements dans l’environnement du monde humanitaire depuis la fin de la guerre froide

             L’accroissement du nombre de conflits internes depuis le début des années 90

             Montée en puissance de l’aide d’urgence et des ONG sur le terrain

             Accroissement du rôle des médias dans la médiatisation des crises

             Le développement des actions au cœur des crises

             Accroissement des problèmes de sécurité

     


    A TELECHARGER

    L'évolution des modèles de développement

    Nouveaux acteurs, nouveaux enjeux

    L'éthique humanitaire

    Droit international de lapersonne humaine


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